AccueilArticlesLes constructeurs européens demandent (encore et toujours) à l'Europe d'alléger les normes CO2

Les constructeurs européens demandent (encore et toujours) à l'Europe d'alléger les normes CO2

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Alors qu’il vient de prendre ses fonctions en tant que président de l’ACEA (l’Association des constructeurs automobiles européens), Ola Källenius, le patron de Mercedes, adresse une lettre aux dirigeants de l’Union européenne. Comme son prédécesseur, il leur demande de revoir à la baisse les normes CO2 fixées pour 2025.

Ola Källenius et Luca de Meo, même combat à la tête de l’ACEA ?

Ola Källenius a récemment succédé à Luca de Meo à la tête de l’ACEA. Les deux hommes semblent avoir à peu près la même vision et les mêmes priorités en ce qui concerne l’avenir de leur secteur. Le nouveau président du lobby automobile européen s’est exprimé dans une lettre adressée aux dirigeants du Vieux continent. Une prise de position qui s’inscrit dans un contexte de profondes mutations pour l’industrie.

Dans ce courrier, Ola Källenius met en avant les priorités : il plaide notamment pour une « décarbonation réaliste », ou encore « des règles qui renforcent la compétitivité » et enfin « une approche flexible afin de créer des relations internationales bénéfiques ». Le président de l’ACEA souligne que l’objectif de neutralité pour 2050 reste inchangé, mais alerte sur la mise en conformité vis-à-vis des normes CO2 de 2025.

Il demande une action urgente au sujet des normes CO2

Selon lui, ces exigences pourraient affaiblir la position des constructeurs européens face à une concurrence internationale de plus en plus sérieuse et à des tensions géopolitiques. Les chiffres récents confortent ses préoccupations : en 2024, les immatriculations de voitures électriques en Europe ont chuté de près de 6 %, avec une part de marché qui n’atteint plus que 13,6 %. Cela complique la réalisation des objectifs CO2.

Ola Källenius appelle ainsi l’Union européenne à alléger la charge réglementaire et à revoir le « Green Deal » pour qu’il soit à la fois plus flexible et économiquement viable. L’ACEA propose de transformer la transition écologique en opportunité économique. L’association européenne estime qu’il est urgent de « trouver une solution aux coûts disproportionnés de la mise en conformité avec l’objectif de 2025 en matière de CO2 ».

Le rapport Draghi est également cité comme une base pour « renforcer la compétitivité industrielle européenne ». Face à ces enjeux, le patron de Mercedes appelle à une action politique immédiate pour « éviter des conséquences irréversibles » sur la compétitivité des constructeurs automobiles européens. Aux dernières nouvelles, la Commission européenne n’était pas ouverte à d’éventuelles négociations au sujet des normes CO2.

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