Ce constructeur de voitures électriques veut récupérer les clients déçus par Tesla et Elon Musk

Nommé mi-2024 à la tête de Polestar, Michael Lohscheller estime que la marque a une occasion unique de gagner de nouveaux clients. Il pense qu’il peut capitaliser sur la mauvaise image d’Elon Musk pour faire décoller les ventes de son entreprise. Mais la firme suédoise est-elle vraiment la mieux placée ?

Le patron de Polestar monte au créneau contre Elon Musk. Tout en admettant au passage qu’il a fait « des choses incroyables avec Tesla », il a récemment qualifié « d’inacceptable » et de « pure arrogance » le fait que le milliardaire ait soutenu l’AfD, un parti politique d’extrême droite, populiste et anti-immigration, en Allemagne. En réalité, il estime que cette situation pourrait tourner à l’avantage de Polestar.

Une opportunité à saisir pour Polestar ?

Malgré ses 8 années d’existence, la marque suédoise est encore considérée comme un petit poucet dans le paysage automobile. En août 2024, Polestar a nommé un nouveau PDG, Michael Lohscheller, pour permettre à l’entreprise de devenir rentable. Dans le but d’atteindre cet objectif, il veut séduire les clients de Tesla qui en ont marre d’Elon Musk. Car l’homme le plus riche du monde est au cœur de nombreuses controverses.

Ses positions politiques sont clivantes. Et c’est une « opportunité à saisir » selon M. Lohscheller. Il est persuadé que cela pourrait jouer en faveur de Polestar. Auprès de nos confrères de Bloomberg, il a déclaré que « beaucoup de gens nous écrivent pour nous dire qu’ils n’aiment pas du tout cela. Il est important d’écouter attentivement ce qu’ils disent. Et je peux vous dire que beaucoup de gens ont des sentiments très, très négatifs ».

Oui, mais…

Mais en tant que PDG de Polestar, une marque sous la coupe de Geely, un géant industriel proche du gouvernement chinois, Michael Lohscheller peut-il vraiment se permettre de juger Elon Musk ? En effet, la Chine n’est pas un exemple en matière de démocratie ou de respect des droits de l’Homme. Quoi qu’il en soit, il a passé le mot à ses équipes de vente : il faut cibler les déçus de Tesla pour les faire monter à bord d’une Polestar.

Néanmoins, la route est encore longue. La firme dépense près de 110 millions de dollars par mois et survit en partie grâce à un financement colossal de près d’un milliard de dollars. Pour redresser la barre, le constructeur devra impérativement réduire ses coûts, vendre plus de voitures électriques et gagner des parts partout dans le monde.

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