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Difficile de départager les Kia EV6 GT-line à quatre roues motrices et Tesla Model Y Grande Autonomie. Automobile Propre vous propose aujourd’hui des éléments pour vous aider à effectuer votre choix entre ces deux voitures affichées aux alentours des 60 000 euros.
Collectionnant les distinctions à travers le monde – dont le titre de voiture de l’année 2022 –, la Kia EV6 se place en concurrente directe du Tesla Model Y davantage typé SUV. Déjà bien étendue, son empreinte au sol est cependant un peu plus modeste : 4,70 x 1,89 m pour une hauteur de 1,55 m, contre 4,75 x 1,92 m pour l’Américaine qui s’élève à 1,62 m.
Les 2 engins se présentent tous les 2 sous une teinte grise optionnelle : « nuit métallisé » à 2 100 euros pour le Model Y, « comète mat » à 950 euros pour l’EV6.
À noter que cette dernière s’appuie sur des jantes de 19 pouces montées en pneus hiver. Ce qui ne facilitera pas la comparaison comportementale face au SUV qui repose sur des boudins Sport encerclant des jantes Induction 20 pouces facturées 2 100 euros.
Kia EV6 | Tesla Model Y | |
Longueur | 4,70 m | 4,75 m |
Largeur | 1,89 m | 1,92 m |
Hauteur | 1,55 m | 1,62 m |
Le Tesla Model Y embarque 2 moteurs de technologies différentes : induction pour l’avant, synchrone à aimants permanents à l’arrière. Ce dernier équipe en 2 exemplaires la Kia EV6.
Le match des puissances donne l’Américaine gagnante : 330 kW (449 ch) contre 239 kW (325 ch). Mais au jeu de la capacité énergétique utile, elles arrivent ex æquo avec une valeur commune de 72,5 kWh.
L’exercice du 0 à 100 km/h est bouclé en 5,2 secondes avec la berline coréenne. De série, le Model Y 2022 fait un peu mieux avec 5 s. Mais avec l’option Accélération Boost (+ 1 800 euros), les chiffres tombent pour lui à 4,4 s. Sa vitesse de pointe s’élève à 217 km/h, contre 185 pour sa rivale.
En ce qui concerne la recharge rapide en courant continua, la Kia EV6 comme le Tesla Model Y sont véritablement des références. Sur le papier, la première est dotée d’une puissance de 239 kW qui pourrait être exploitée dans les stations Ionity par exemple, contre 250 kW pour le SUV américain.
En se branchant sur les bornes 22 kW AC disponibles en voirie, les 2 voitures électriques de notre essai seront limitées par les chargeurs 11 kW qu’elles embarquent.
Kia EV6 | Tesla Model Y | |
Puissance | 239 kW – 325 ch | 330 kW – 449 ch |
0 – 100 km/h | 5,2 s | 5,0 s – 4,4 s avec boost |
Vitesse max | 185 km/h | 217 km/h |
Impossible pour la berline coréenne de rivaliser avec l’américaine sur la question du coffre. Dépourvue de tablette de protection, cette dernière affiche une valeur record pour sa catégorie : 854 litres, avec un double fond impressionnant. En ajoutant la soute de 117 l à l’avant, on obtient même 2 158 l au total en rabattant, avec les boutons électriques à disposition, le dossier en 3 parties de la banquette.
Les chiffres qu’aligne l’EV6 apparaissent alors très modestes : 480-490 l, ou 1 300 l, sur une trappe qui ne permettra pas de dissimuler beaucoup plus que les câbles de recharge. Le couvre-bagages réduit l’espace qui, même sans lui, n’est pas vraiment optimal pour transporter de gros chiens, par exemple. Le dossier est classiquement fractionné 60/40 et présente une trappe à skis.
Du fait de la motricité intégrale, le frunk (coffre à l’avant), ne dépasse pas les 20 litres, contre 52 l avec le modèle propulsion. En outre, les parties rigides risquent de vite se rayer à l’usage.
Aux places arrière, la Kia EV6 propose bien plus d’espace aux genoux que le Model Y. Les sièges avant de ce dernier sont cependant plus perchés, permettant de passer les pieds dessous.
Très confortable, la banquette de la coréenne présente une assise plus longue, mais plus basse. Avec une largeur supérieure, celle de l’américaine aide à mieux voyager à 3 à l’arrière. En outre, son toit panoramique vitré de série rehausse la garde au toit tout en apportant de la luminosité à bord. Les vitres feuilletées sont de meilleures dimensions à ces places.
Comment faire plus épurée que la présentation offerte aux passagers avant sur le Tesla Model Y ? Une impression qui résulte en particulier de l’absence de combiné d’instrumentation derrière le volant. Les matériaux utilisés sont agréables, en bois et matières moussées.
Ce qui donne un résultat presque contradictoire : meilleure présentation, mais avec des assemblages qui ne sont pas à la hauteur de ceux constatés dans la Kia EV6. Ce qui va se traduire lors de notre essai, notamment en ville, par quelques bruits parasites de mobilier dans le Model Y.
Le sentiment d’espace est cependant davantage présent dans l’américaine qui offre, comme sa rivale, une multitude de rangements. La console centrale qui sépare les passagers à l’avant de la coréenne explique en partie cette impression.
Tesla reste inégalé concernant la tablette tactile de 15 pouces qui trône au milieu du tableau de bord. Elle centralise quasiment toutes les fonctions de la voiture, avec une extrême fluidité d’usage. Et ce, en raison du processeur de type Rysen qui l’anime, comme on en trouve sur la PlayStation 5 de Sony. Le système propose une foule d’applications parfois très ludiques et sympathiques, avec l’accès à des jeux, Netflix, YouTube, etc.
« C’est un iPad embarqué avec son système d’exploitation. Et ça, aujourd’hui, il n’y a que Tesla qui le propose », souligne Maxime Fontanier. Revers de la médaille, il faut oublier Android Auto, Apple CarPlay et l’affichage tête haute si apprécié dans la Kia EV6.
Cette dernière offre au conducteur une présentation très typée automobile, avec une grande console centrale élevée, une enfilade de 2 écrans de 12,3 pouces, et de nombreux boutons très accessibles et identifiables.
Les 2 voitures électriques de notre essai reposent sur des suspensions fermes immédiatement perceptibles. Évoluer dans des rues étroites met en avant un diamètre de braquage un peu meilleur sur la Kia EV6 : 11,6 m, contre 12,1 m avec le Tesla Model Y dont la direction est aussi plus lourde.
La coréenne propose un très utile jeu de palettes derrière le volant pour régler la puissance de la régénération. Pourtant, son absence dans l’américaine n’est pas vraiment un problème en raison d’un fonctionnement très fin et souple avec la seule pédale d’accélérateur. « Son dosage est tellement précis que tout semble naturel. Le frein moteur n’est jamais trop brutal, avec une accélération très douce », compare notre essayeur.
Pour la sécurité, les 2 voitures sont dotées d’un dispositif qui surveille les angles morts à l’arrière. Il s’active en actionnant les clignotants sur l’EV6, et grâce à un bouton sur la tablette avec le Model Y.
La visibilité est globalement moins bonne avec cette dernière en exploitant seulement les rétroviseurs, tous les 3 plus petits. En revanche, elle est meilleure sur l’avant grâce à des montants de pare-brise plus discrets et une surface vitrée plus généreuse.
Si la Kia est un peu plus à l’aise en milieu urbain, elle apparaîtra plus ferme aux passagers à petite vitesse, qu’à ceux installés dans le Tesla.
Les routes sinueuses constituent un véritable terrain de jeux pour le Tesla Model Y. Cette voiture se montre alors bien campée sur ses appuis, ne prend pas de roulis, dispose d’une direction très précise et procure d’incroyables accélérations. Avec un centre de gravité plus haut, elle offre davantage de motricité que la Kia EV6.
« On a du mal d’ailleurs à sentir les limites de ce véhicule tellement il est bien suspendu », ressent Maxime Fontanier. Au-dessus de 80 km/h, la suspension apparaît beaucoup moins ferme et la voiture va toujours « là où on lui demande, sans s’écraser ». Les freins sont également impressionnants d’efficacité.
En dépit de son empreinte au sol plus modeste, l’EV6 est bien plus lourd que le Model Y : 2 180 contre 1 979 kg, soit 201 kg de plus. Même si le comportement de la coréenne dans ces conditions est également très sain, avec encore moins de roulis, elle se montre tout de même plus flottante, avec un point milieu plus flou au niveau de la direction, et un freinage moins efficace. Toutefois, les pneus hiver ne sont pas étrangers à toutes ces perceptions.
« On reste sur un très haut niveau de grip, de tenue de route, d’agrément général, mais la Tesla Model Y reste la référence », oppose notre essayeur. Le constructeur américain a effectué une véritable chasse au poids qui fait de son SUV électrique un modèle de légèreté pour son gabarit, tout en étant le plus performant.
Plus basse, l’EV6 communique moins de bruits d’air dans l’habitacle à grande vitesse, mais aussi concernant les roulements, et rien au niveau du mobilier.
La consommation de la coréenne est plus élevée que celle du SUV américain, de plusieurs kilowattheures aux 100 km. Nous avons enregistré 25-26 kWh/100 km sur autoroute à 130 km/h, et une moyenne d’un peu plus de 22 kWh/100 km sur toute la distance parcourue lors de l’essai. Il sera difficile de tomber en dessous de 19 kWh/100 km.
Autant dire que les 506 km d’autonomie promis par le cycle mixte WLTP ne seront que très exceptionnellement atteints. Compter entre 280 et 420 km sera plus réaliste, en fonction de l’utilisation.
Même chose pour le SUV américain qui peut toutefois se prêter de façon plus efficace au jeu de l’écoconduite. Contre 565 km communiqués par son constructeur, le rayon d’action réel sera le plus souvent compris entre 310 et 450 km, pour des consommations moyennes situées entre 16 et 22 kWh/100 km. « Des utilisateurs ont même réussi à descendre à 13 kWh/100 km en usage urbain avec un œuf sous le pied », signale Maxime Fontanier.
Lors de notre essai, les 2 véhicules étaient proposés à des tarifs très proches : 59 790 euros pour l’EV6, contre 59 990 euros avec le Model Y. Ce dernier a cependant été soumis à une augmentation qui le place désormais à 62 990 euros. Une hausse de tarif qui le rend inéligible aux 2 000 euros du bonus gouvernemental. Ainsi, la différence concernant le montant à indiquer sur le chèque n’est plus de 200 euros, mais de 5 200 euros en défaveur du SUV.
Toutefois, pour approcher son niveau d’équipement, il faudrait ajouter à la coréenne des options qui lui feront également perdre l’aide environnementale. Ainsi : Toit ouvrant + jantes de 20 pouces (+1 300 euros avec le pack Style) ; aides à la conduite avec les caméras à l’arrière (+ 2 000 euros) ; pompe à chaleur (+ 1 400 euros).
Dans la couleur du modèle essayé, l’EV6 serait facturée 65 440 euros. Contre 65 090 euros pour le Tesla Model Y avec sa peinture gris nuit métallisé, ou 67 190 euros en ajoutant encore les jantes Induction présentes sur l’exemplaire à notre disposition.
Et vous ? Laquelle de ces 2 voitures électriques de référence préférez-vous ? N’hésitez pas à donner votre avis dans le fil de commentaires et à participer au sondage ci-dessous.
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