La suite de votre contenu après cette annonce
Une partie de la conception de la prochaine Twingo électrique a été délocalisée en Chine. Ce qui provoque quelques remous en interne.
Début 2026, la Twingo fera son retour dans la gamme Renault avec une quatrième génération 100 % électrique. L’auto est promise avec un prix de départ sous les 20.000 €, hors bonus.
Outre le prix, un autre aspect marquera un tournant dans l’histoire de Renault : la rapidité du développement du projet. Le Losange s’est donné deux ans pour concevoir le modèle. Pour bien comprendre en quoi c’est révolutionnaire, il faut se rappeler qu’à l’arrivée de Luca de Meo à la tête de Renault en 2020, le temps pour concevoir un nouveau véhicule chez le français était de quatre ans.
Pour gagner du temps, mais aussi réduire les coûts et tenir l’engagement sur le prix, Renault a fait le choix de délocaliser en partie la conception de la Twingo 4 en Chine ! Le constructeur a mis en place un nouveau centre à Shanghai, l’Advanced China Development Center (ACDC). 150 personnes y travaillent déjà, principalement des ingénieurs chinois. Pour la Twingo, l’ACDC prépare notamment le moteur et la batterie, ainsi que l’habillage intérieur.
À lire aussiFuture Renault Twingo électrique : voici tous les secrets de son design !Mais la délocalisation fait réagir en interne. Comme l’a relaté Le Parisien, fin janvier, le syndicat Force ouvrière a distribué un tract au Technocentre de Guyancourt, où il était écrit : « Masquer une stratégie de réduction des coûts via le made in China, mettre en cause les compétences de nos ingénieurs en France, cette stratégie nous paraît déplacée ».
Les dirigeants de Renault ont voulu être rassurants. Philippe Brunet, directeur Ingénierie chez Ampère, la filiale électrique de Renault, a indiqué auprès de nos confrères : « Le rôle d’ACDC n’est pas de remplacer le technocentre mais de servir d’éclaireur ». Luca de Meo a aussi rencontré des représentants syndicaux pour leur garantir sa volonté de maintenir une activité d’ingénierie dans l’Hexagone.
D’ailleurs, sur le projet Twingo, la plate-forme est dérivée de la R5, et donc conçue en France. Le design a aussi été réalisé dans l’Hexagone, et la production se fera en Europe, dans l’usine slovène où était assemblée la Twingo 3. La marque a dans le même temps remis l’accent sur le made in France, avec la production des nouvelles R5 et 4L.
Mais pour Renault, pas question de faire l’autruche face à la Chine. Luca de Meo n’a pas caché sa volonté d’apprendre des méthodes chinoises. Pour Philippe Brunet, « aujourd’hui, impossible d’être le champion du véhicule électrique si on ne sait pas ce qui se passe en Chine et si on n’y prend pas part ».
Les ingénieurs français restent toutefois vigilants sur le poids que peut prendre ACDC à l’avenir.
La suite de votre contenu après cette annonce
Le meilleur d'Automobile Propre, dans votre boite mail !
Découvrez nos thématiques voiture électrique, voiture hybride, équipements & services et bien d’autres
S'inscrire gratuitement