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C’est à l’occasion du salon deux roues EICMA de Milan que nous avons découvert la marque EZI. Appartenant à Keeway Group, la société exposait sur son stand toute une famille de quadricycles électriques et face à l’engouement du public sur place, nous ne pouvions pas passer à côté d’une présentation de ces modèles.
Les Citroën Ami et autre Fiat Topolino pourraient bien voir débarquer à plus ou moins long terme de nombreux concurrents et il faudra une nouvelle compter sur la présence des constructeurs chinois. Ces voiturettes électriques semblent avoir le vent en poupe et cela n’aura pas échappé à ces marques qui montrent toujours une capacité aussi surprenante que (parfois) douteuse à lancer toute une gamme de modèles.
C’est notamment ce que nous avons pu constater dans les allées du salon de l’EICMA de Milan. Un salon du deux roues que nos équipes de Clean Rider — notre site dédié aux mobilités électriques appartenant, comme Automobile Propre, au groupe Brakson — ont couvert dans le cadre d’un dossier spécial à retrouver ici, et sur lequel ces engins électriques commençaient à occuper un peu le terrain.
C’est sur le stand de Keeway Group, qui détient également les marques Benelli et MBP Moto, que nous avons découvert trois modèles présentés sous la marque EZI. Leurs références sont assez simples à retenir puisqu’il s’agit des M1, M2 et M3. Nous allons détailler au mieux ici ces quadricycles, approchés dans un contexte de salon ouvert au public, et on peut vous assurer que l’affluence était impressionnante autour de ces modèles… pourtant encore à l’état de quasi-prototype.
C’est sur la Ezi M1 que démarre la gamme. Un modèle compact, mesurant 2,4 m de long, 1,2 m de large et 1,56 m de haut, soit, à titre de comparaison, des dimensions proches de la Citroën Ami (2,41 x 1,36 x 1,52 m). L’empattement annoncé par EZI est de 1,61 m.
Côté pneumatique en revanche, on est plus proche du petit scooter que de l’Ami, car si cette dernière est chaussée en 14 pouces, la M1 se contente d’une monte de pneus 135 x 70 R 12 (tubeless) qui donne vraiment l’impression… que c’est petit.
Quoi qu’il en soit, les performances se doivent de rester modestes. Le moteur de 2,2 kW en puissance nominal et 4,4 kW en puissance en pic seront contenus à une vitesse maximale de 45 km/h. Ezi précise que la M1 peut grimper des routes imprégnant un dénivelé positif de 20%. Les informations concernant la batterie évoquent une capacité de 4,8 kWh (60 V – 80Ah) pour une autonomie maximale de 75 km selon le constructeur.
La fiche technique fait également état de freins à disque à l’avant et à l’arrière comme la présence d’une caméra de recul. Caméra qui sera reliée à un écran central de 7 pouces intégré derrière le volant sur la planche de bord, mais dont nous n’avons pas pu découvrir ni les menus ni la qualité. En effet, la M1 présente sur le salon milanais était encore un prototype et tous les boutons étaient factices.
Vous l’aurez remarqué, la M1 dispose de deux portes pour accéder de part et d’autre du véhicule. À noter que l’accès à la banquette arrière n’est pas des plus aisés. Banquette au confort qui nous semble assez sommaire, contrairement à celui du siège avant qui s’annonce plus accueillant, même à l’état de prototype.
La M2 assure la première montée en gamme avec une conception qui laisserait presque penser que celle-ci serait un rien baroudeuse. Barres de toit, passage de roues noires encore plus prononcées et des lignes plus dodues sur les ailes et le capot, la recette fonctionne assez bien. A fortiori, ici dans cette finition bicolore qui n’est pas non plus pour nous déplaire.
Côté caractéristiques techniques en revanche, on monte d’un cran et la donne change. En effet, la puissance du moteur comme le format de la M2 sont, sur certains critères, au-delà des restrictions appliquées aux quadricycles lourds.
Concernant le moteur, Ezi indique que la M2 intègre une machine électrique développant une puissance de 7,5 kW en nominal et 13 kW en crête. Nous savons que dans le cas des quadricycles légers, la puissance nominale ne doit pas dépasser les 6 kW dans un format biplace.
Il en sera de même pour la vitesse maximale, ici évoquée de 80 km/h, qui s’accorde à la vitesse maximale de 75 km/h des quadricycles lourds et non pas avec les 45 km/h des quadricycles légers. L’avantage ici, c’est que la puissance d’un moteur électrique est assez simple à limiter pour la faire correspondre avec la législation en vigueur pour la catégorie.
L’autonomie annoncée est de 130 km, assurée par une batterie 72 V – 150 Ah, soit d’une capacité conséquente de 11,04 kWh. Aucun temps de recharge ni interface ne sont évoqués, mais la prestation est intéressante… et pas sans conséquence sur le poids. La fiche technique fait état d’un poids de 680 kg, soit supérieur aux 450 kg autorisés pour les quadricycles lourds.
Bref, le format de cette M2 ne semble pas en l’état capable de répondre à notre législation, mais comme nous le disions dans notre vidéo, ce tour des modèles avait notamment pour vocation de vous partager des modèles sur lesquels les marques chinoises travaillent.
À l’intérieur, la M2 propose une instrumentation numérique, avec un écran TFT derrière le volant et un écran central de 9 pouces dont le système d’exploitation fonctionnerait sous une base Android. Malheureusement, nous ne pouvions pas vérifier tout cela sur le modèle exposé.
La concurrence pour Citroën et Fiat, toutes les deux des marques du groupe Stellantis, pourrait se situer du côté de cette M3 chez Ezi. Côté moteur, le constructeur annonce une puissance de 3 kW nominal et 6,6 kW en crête. La vitesse maximale est de 45 km/h et l’autonomie indiquée de 95 km grâce à une batterie de 60V – 100 Ah, soit 6 kWh de capacité.
Attention, le poids annoncé serait de 350 kg à vide pour des dimensions de 2,53 m de longueur, 1,32 m de largeur, 1,62 m de hauteur et un empattement de 1,62 m. Sur la M3, retour aux jantes 12 pouces chaussées de pneus en 135/70, alors que la M2 est montée en 155/65-R13. Ezi ne livre aucune information sur la construction des châssis de ces trois modèles, mais cette M3 permet d’accueillir deux passagers aux places l’avant.
Si la présence de la banquette à l’arrière laisse penser qu’un passager pourrait y trouver sa place, l’absence de ceintures de sécurité comme la désignation du fait qu’il s’agit d’une deux places sur la fiche technique nous permet de conclure que la place à l’arrière sera dédiée à vos effets personnels, bagages ou vos courses. À l’intérieur, si le constructeur semble porter une attention particulière à la conception de l’habitacle et au confort avec de jolis sièges, plutôt accueillants d’ailleurs, une planche de bord avec deux écrans LCD et des contre-portes un peu design, les différents boutons de commande restent factices.
Mention spéciale pour l’étrange panneau de commande au plafonnier. Pour conclure, aucune date de commercialisation ni aucun tarif ne sont encore annoncés pour ces modèles. Toutefois, le porte-parole de la marque présent sur place nous confirme qu’ils sont prêts à débarquer en Europe et qu’ils envisagent de lancer la gamme avec un ticket d’entrée inférieur à 8 000 euros. Un discours que nous n’avons que trop entendu, mais, en tout cas, il était intéressant de découvrir ces modèles sur un salon Européen.
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Voiture électrique17 décembre 2024
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