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Essai : Volvo EX30 51 kWh, la version à petite batterie est-elle suffisante ?

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S’il emprunte la même plateforme de Geely que la Smart #1, le Volvo EX30, le SUV compact électrique de la marque suédoise, s’en distingue nettement par sa présentation, mais aussi par son prix. Même avec une petite batterie, il joue la carte de la polyvalence, à condition de ne pas avoir à effectuer tous les jours de grands trajets à 4 ou 5 personnes à bord.

Présentation

Fabriquée en Chine, la Volvo EX30 est actuellement proposée avec deux capacités brutes de batterie : 51 et 69 kWh. Nous essayons aujourd’hui la plus petite dotation dont les 49 kWh exploitables sont obtenus avec des cellules LFP (lithium fer phosphate). À l’arrière, on retrouve le moteur synchrone à aimant permanent qui équipe également la Smart #1. Il développe une puissance maximale de 200 kW (272 ch) pour un couple de 343 Nm.

L’empreinte au sol du véhicule est proche de celle de la Renault Megane E-Tech : 4,23 x 1,84 m, contre 4,20 x 1,86 m. Avec 1,55 m de hauteur, elle coiffe la française de 5 cm. Notre modèle d’essai était habillé en outre en jaune floral (+ 1000 euros) et disposait des vitres surteintées à l’arrière (+ 400 euros).

Parmi les trois finitions Start, Plus et Ultra, l’exemplaire à notre disposition se présentait avec le niveau intermédiaire qui apporte le toit et les coques de rétroviseurs noirs, la clé numérique, le hayon électrique, l’aide au stationnement avant et arrière, l’assistance au changement de voie, la climatisation bi-zone, un éclairage d’ambiance, le système audio premium Harman Kardon de plus de 1 000 W, etc.

« Aux places arrière, c’est assez spartiate »

Derrière le hayon, le volume de 318 litres du coffre peut passer à 904 litres en rabattant le dossier en deux parties de la banquette. Un double-fond permet de loger bien plus que les câbles de recharge qui ne tiendraient pas ensemble dans le frunk de 7 litres sous le capot. Si ces espaces ne suffisaient pas, la Volvo EX30 est homologuée pour tracter une remorque jusqu’à une tonne et peut recevoir 75 kg sur le toit.

« Aux places arrière, c’est quand même assez spartiate », juge Maxime Fontanier. Au-dessus de 1,80 m, les passagers risquent de se retrouver à l’étroit aussi bien au niveau de la tête que des jambes. En outre, le confort général souffre d’un dossier assez droit et d’une assise courte de laquelle les jambes des adultes sont très décollées : « Ce sera bien pour voyager, mais avec des enfants et pas sur de trop longues distances ».

L’absence d’accoudoir central offre un maintien souple du dos à une troisième personne. En plus des rangements (aumônières en dossier des sièges avant, et bacs des contreportes peu larges) sont proposés à ces places des boutons pour les vitres électriques et deux prises USB-C.

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Ambiance scandinave

En passant à l’avant, on remarque que les réglages des sièges sont manuels, sans possibilité d’intervenir sur la hauteur pour le passager à côté du conducteur. Pour 610 euros, notre Volvo EX30 bénéficie de l’intérieur Pin scandinave qui fait appel à des matériaux durables : laine mélangée, Nordico biosourcé réalisé en partie avec de l’huile de pin provenant de Finlande et de Suède, polyester recyclé, inserts décoratifs en fibres de lin. Cet ensemble chaleureux est présenté par le constructeur comme facile à nettoyer.

« Les joints sont très bien réalisés, les portes sont bien retenues. En termes de qualité de fabrication, c’est comme la Smart #1, c’est vraiment bien fait », apprécie notre journaliste essayeur. Au niveau du tableau de bord et des contreportes, les matériaux rembourrés alternent avec des zones en plastique qui présentent bien, sauf dans les parties basses moins valorisantes.

Les zones de rangement sont plutôt bien pensées à l’avant, avec des bacs assez grands en contreportes, une trappe pour loger les prises et les câbles des appareils nomades, un chargeur à induction pour smartphone, un tiroir sous l’accoudoir central et une boîte à gants très accessible sous la dalle numérique.

Quel est ce boîtier à la place du combiné d’instrumentation ?

Si le petit volant du Volvo EX30 est très agréable à prendre en main, les touches sensitives sur style piano black ne sont pas géniales ni réactives : « Pour modifier le volume sonore, c’est très long et ça ne marche pas toujours très bien. Il faut vraiment appuyer fort, sinon ça ne réagit pas ». Quel est ce boîtier derrière le volant : un système pour l’affichage tête haute ? Non, seulement un dispositif infrarouge pour surveiller l’attention du conducteur.

Particulièrement épurée à la manière des Tesla Model 3 et Model Y, la planche de bord est débarrassée de l’afficheur d’instrumentation : « Tout se fait sur l’écran central ». Implanté verticalement, il fonctionne avec Google Android. Couplée à un planificateur, la cartographie se manipule avec beaucoup de fluidité.

On trouve dans la partie supérieure toutes les infos principales : vitesse instantanée, kilométrage, consommation, sens de marche, autonomie restante, niveau d’énergie dans la batterie en pourcentage, etc. : « C’est écrit en assez petit, il faut avoir de bons yeux ». Grâce à la connectivité 4G fournie gratuitement pendant quatre ans, différentes applications sont accessibles. Il est même possible de suivre des vidéos Youtube. Le système est compatible avec Apple CarPlay.

Premiers tours de roues

Pas besoin d’appuyer sur un bouton pour démarrer le SUV compact, juste d’activer le petit levier à droite et derrière le volant pour évoluer en arrière ou en avant. Pas de vue à 360 degrés, mais une caméra de recul dont les images sont reproduites avec une belle définition : « On voit bien ce qui se passe et le système nous indique la marge en centimètres grâce au radar, c’est précis et c’est bien ».

Les manœuvres en ville sont en outre facilitées par un diamètre de braquage à 10,6 m et une bonne visibilité naturelle servie par les trois grands rétroviseurs et entretenue par l’essuie-glace en lunette. À peine la Volvo EX30 lancée, Maxime Fontanier remarque « la douceur de la voiture, que ce soit au niveau de l’accélérateur ou de la direction ».

Pas de bouton pour désactiver d’un coup toutes les alertes de limite de vitesse, de changement de ligne et de vigilance du conducteur, il faut procéder une par une à partir de l’écran central : « On a quand même cinq pressions à faire alors que sur le Renault Scenic E-Tech, il suffit d’appuyer sur une seule touche ».

Cette voiture électrique peut en outre se conduire en mode One-Pedal. La puissance du système de régénération est alors renforcée et l’arrêt complet peut être obtenu sans appuyer sur la pédale des freins.

N’attendez pas une sportive dans le comportement

À faible allure, l’amortissement apparaît déjà assez ferme : « On est un petit peu secoué. J’ai senti l’arrière tressauter en franchissant un passage à niveau ». L’engin de 1 841 kg en ordre de marche accepte de produire de puissantes accélérations. Le 0 à 100 km est conclu en 5,7 secondes, avant de pouvoir filer à la vitesse maximale de 180 km/h : « Ça marche mieux qu’une Smart #1, et mieux qu’un Tesla Model Y de même puissance, mais plus lourd ».

En revanche, on s’aperçoit vite en enchaînant les virages que le comportement routier du SUV compact électrique n’a rien de sportif. On ressent trop de souplesse au niveau du maintien du châssis et la direction privilégie la douceur à la précision : « La prise de roulis est assez marquée. C’est souple en ressort, mais, en même temps, un peu trop dur au niveau des amortisseurs ». Cette propulsion à l’ESP très chatouilleux et qui offre d’excellentes reprises en sortie de virage tient toutefois très bien la route.

De série, la Volvo EX30 en finition Plus est équipée de jantes alliage 18 pouces. Les pneus Goodyear Efficient Grip Performance SUV en 225/55 aident à freiner au besoin de manière puissante le véhicule : « Il y a du grip et ça accroche très bien sur le sec ». Globalement, cette voiture électrique « est performante, pas désagréable à conduire, mais pas sportive du tout en raison d’un châssis rebondissant un peu comme un cabri ».

Consos et recharges

Sur autoroute, grâce à la finition intermédiaire Plus, il est possible de se reposer raisonnablement sur le régulateur de vitesse actif avec aide au maintien dans les lignes : « La Volvo EX30 n’oscille pas trop ». Jusqu’à 100 km/h environ, l’insonorisation est très bonne : « À partir de 110, on commence à avoir un peu de bruits d’air, et à 130, c’est un peu plus marqué ». L’absence d’un double vitrage feuilleté explique cette impression.

Dans ces conditions, la consommation tourne autour des 21 kWh/100 km. Il ne faudra donc pas attendre beaucoup mieux que 200 km d’autonomie en voulant conserver cette allure. En usage mixte, nous avons observé 17,2 kWh/100 km sur une distance d’approximativement 535 km, ce qui permet de pouvoir compter sur une autonomie qui reste relativement limitée, de l’ordre de 280 km.

Dans une station en courant continu, la courbe de recharge peut grimper jusqu’à 135 kW de puissance. Mais elle descend assez vite. Retrouver 80 % d’énergie dans la batterie en partant de 10 % prendra environ 26 minutes dans des conditions idéales. Pour exploiter les bornes AC en voirie, cette voiture électrique embarque un chargeur 11 kW.

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Un tarif qui nous apparaît trop élevé

En entrée de gamme, la Volvo EX30 51 kWh démarre à 39 100 euros. Dans la finition Plus à notre disposition, les chiffres montent à un minimum catalogue de 42 050 euros. Avec les options incluses dans notre modèle d’essai, le prix dépasse les 44 000 euros : « C’est quand même pas donné, puisque la Smart #1 qui s’appuie sur la même plateforme technique est accessible pour 5 000 euros de moins dans la version d’entrée de gamme ».

Ce qui amène Maxime Fontanier à comparer : « Avec l’EX30, on est au tarif d’un Tesla Model Y qui, certes, bénéficie du bonus écologique quand il est fabriqué en Allemagne, mais qui est beaucoup plus grand et mieux équipé ».

Nous trouvons cependant au modèle de la marque d’origine suédoise « un design très craquant » et « un gabarit parfaitement adapté à nos villes ». Sur la batterie, la garantie est de 8 ans ou 160 000 km, contre 3 ans ou 100 000 km sur le reste de la voiture ».

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