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En 2024, la Mini électrique bénéficie d’améliorations pouvant intéresser davantage d’électromobilistes. Dynamique sur la route et très à l’aise en ville, elle fait cavalier seul dans le groupe BMW après la disparition de la i3. Maxime Fontanier ne s’est pas ennuyé au volant de cette citadine électrique au look bien identifiable.
Les dimensions modérées de la Mini électrique expliquent en partie son succès. Avec une longueur de 3,86 m pour une largeur de 1,76 m et 1,46 m de haut, elle se gare relativement facilement. De façon plus anecdotique, elle coûte potentiellement moins cher à transporter quand on habite une île. Par rapport à un modèle mesurant entre 4 et 4,5 m, c’est, par exemple, 100 euros de moins (548,60 contre 648,80 euros) pour la faire parvenir sur l’île d’Yeu où les prix des carburants sont les plus élevés en France.
La citadine branchée se décline en deux versions. La E en entrée de gamme se contente de proposer environ 300 km d’autonomie WLTP avec sa batterie d’une capacité brute de 40,7 kWh pour 36,6 exploitables, en alimentation d’un moteur d’une puissance maximale de 135 kW (184 ch).
Nous avons essayé la dotation supérieur SE qui embarque un pack lithium-ion 54,2/49,2 kWh. D’où un rayon d’action qui gagne une centaine de kilomètres sur le papier. Animant les roues avant, la machine synchrone à aimant permanent affiche de meilleures performances : 160 kW (218 ch), pour un couple jusqu’à 330 Nm. Ainsi, l’exercice du 0 à 100 km/h se boucle en 6,8 secondes, avant de pouvoir filer jusqu’à la vitesse de pointe de 170 km/h. « Ca équivaut à une Smart #1 Propulsion », compare Maxime Fontanier.
Quatre niveaux de finition sont proposés sur la Mini 2024. Le constructeur définit ainsi le Classic à notre disposition : « Le style classique transpose l’héritage premium de Mini dans le présent ». Notre citadine électrique était enrichie du pack XL facturé 8 230 euros.
Il reprend déjà les équipements du pack M (4 700 euros) : clé numérique via le smartphone qui pourra être rechargé par induction, affichage tête haute, système d’alarme, feux de route anti-éblouissement, personnalisation de l’ambiance intérieure, projecteurs Full Led, sièges chauffants à l’avant, toit panoramique en verre, vitrage surteinté à l’arrière, etc.
Ajoutant la caméra d’habitacle et celle pour une vue à 360 degrés, différentes aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, conservation de la trajectoire, détection des panneaux influant sur le limiteur de vitesse), la navigation, les sièges à réglages électriques à l’avant avec en plus pour le conducteur des fonctions mémoire de position et massage, la sono Harman Kardon, etc. Pour 610 + 1 870 euros de plus, la Mini de notre essai était habillée d’une peinture jaune unie (Sunny side Yellow), et de jantes 18 pouces (16 pouces de base) Slide Spoke (en série avec la finition sportive JCW). Ces dernières étaient chaussées de pneus Michelin e-Primacy en 225/40.
Si les 210 litres du coffre étaient insuffisants, rabattre le dossier en deux parties de la banquette fait grimper le volume à 800 l. Avec le caisson des basses de la sono Harman Kardon, le double-fond permet juste de loger le câble de recharge et les quelques équipements de secours.
Seulement deux personnes pourront prendre place à l’arrière de la Mini. En glissant les pieds sous les assises, deux adultes devraient se sentir correctement installés sur la sellerie avec un peu de marge aux genoux. À condition de ne pas mesurer beaucoup plus de 1,80 m. Le toit vitré panoramique apporte de la luminosité et sans doute le sentiment d’avoir de l’espace à bord.
En revanche les vitres ne s’ouvrent pas, les accoudoirs sont en plastique rigide et il n’y a pas de prise de recharge. La console centrale de l’avant s’étirant jusqu’à la banquette, les passagers assis dessus exploiteront cette plateforme pour, par exemple, déposer leur smartphone. Il ne faudra pas s’attendre à beaucoup mieux comme rangement. Pour une citadine, ce n’est déjà pas si mal.
En s’asseyant à l’avant, Maxime Fontanier découvre un volant à la fois semblable et différent de celui qui équipait la précédente Cooper SE. La forme reste similaire sur une jante toujours épaisse avec surpiqûres. La branche de droite supporte les boutons liés au système d’infodivertissement et à la téléphonie. De l’autre côté, le conducteur pourra agir sur les aides à la conduite. Ce qui change, c’est déjà la lanière qui forme la branche du bas. Le moyeu a échangé son cerclage et le logo chromés pour une présentation plus sobre.
Sur le tableau de bord aussi, le mat a remplacé les matériaux brillants. Avec rigidité, mais un effet tricoté réussi qui recouvre aussi les panneaux des contreportes, y compris les accoudoirs. « En termes de qualité de fabrication, c’est digne d’une Mini, même si cette voiture est produite en Chine. En revanche, ça manque vraiment de parties rembourrées », estime notre journaliste essayeur.
La seule touche de moelleux est à rechercher sur l’accoudoir central. Également au niveau de la sellerie en tissu et similicuir qui offre un bon maintien latéral avec une assise relevée par rapport aux anciennes Mini. En comprenant la console centrale et autres espaces de rangement, l’ensemble oublie le clinquant en se voulant simple, pratique et design. Au point de ne pas forcément identifier immédiatement dans sa fonction le double porte gobelet.
La séduisante rangée de boutons chromés, dont il n’était pas évident au départ d’identifier les fonctions en roulant, est remplacée par une série de dispositifs qui intègre désormais une sorte de clé de démarrage, le discret sélecteur de marche, le frein de stationnement, le mode de conduite (Green, Core et Go-Kart) et l’ambiance à bord. Le grand écran rond central a repris l’affichage de l’instrumentation. Après tout, il retrouve l’emplacement dans la Mini originelle, sans trop de désagrément grâce à l’affichage tête haute.
Modulable, la présentation permet de disposer en même temps du système de navigation à réalité augmentée. Compatible Apple CarPlay et Android Auto, l’ensemble est fluide et réactif, accueillant au besoin les réglages du véhicule sur lesquels intervenir. « On sent que les ingénieurs ont voulu faire rentrer des carrés dans des ronds. Au final, c’est très fouillis, et on a du mal à s’y retrouver en conduisant. C’est très perturbant », estime Maxime Fontanier.
Grâce à la caméra à 360 degrés, à la visibilité naturelle sur l’extérieur servie par un généreux vitrage, à de larges rétroviseurs extérieurs, au diamètre de braquage de 10,8 mètres, et à une direction assistée qui pourrait toutefois paraître un peu lourde, les manœuvres sont facilitées en ville.
À lire aussiHONDA E vs. MINI COOPER SE : le match des citadines électriques premium !La suspension apparaît d’emblée assez ferme sur la nouvelle Mini : « Ca peut être un peu sautillant sur les ralentisseurs, mais ça ne tape pas. C’est dommage que, sur cette génération, on n’ait pas une suspension pilotée ». Pas de palette derrière le volant, mais la possibilité cependant de paramétrer le freinage régénératif en entrant dans des sous-menus à l’écran. En choisissant le mode B avec le sélecteur de marche et le niveau maximal de régénération, le conducteur dispose de la conduite One-Pedal.
Pour enchaîner vivement les virages sur route, le mode Go-Kart s’impose. Il apporte une ambiance sonore électronique : « C’est marrant, mais vite soûlant, j’aurais préféré un vrai bruit de moteur thermique ». En accélérant à fond, « on sent qu’on a de petites remontées de couple dans la direction. C’est normal, c’est une traction et on a plus de 300 Nm de couple. Rien de catastrophique, c’est pareil sur une Renault Megane E-Tech ».
Étant assez basse avec une suspension ferme, la Cooper SE « vire relativement à plat, sans prendre trop de roulis ». Le journaliste essayeur pointe toutefois la direction : elle est « assez artificielle, avec un rappel un peu trop vif. Elle revient très très vite à son point milieu, ce qui nuit à la progressivité de la mise en effort. Si on laisse le volant revenir, ça peut être perturbant ».
Avec ses 1 605 kilos, la Cooper SE affiche un poids raisonnable pour une électrique, ce qui la rend plaisante à conduire. Le freinage est à la hauteur. La sensation est bonne sur la pédale, même si l’ABS entre assez vite en jeu. Attention néanmoins à l’endurance : citadine avant tout, elle est équipée d’étriers mono-piston.
Son rôle urbain, la Mini l’oublie vite à l’heure de s’insérer sur une autoroute. D’autant plus que les bruits d’air sont modérés et localisés au niveau des rétroviseurs extérieurs à partir de 120 km/h : « Ca n’a rien de désagréable, rien de gênant. D’autant que les bruits de roulement sont également très bien contenus, même avec les jantes de 18 pouces. On se croirait dans une berline de taille supérieure ».
En usage normal, Maxime Fontanier évalue la consommation moyenne de cette Mini autour des 17-18 kWh/100 km en usage normal, et de 20 à 22 kWh/100 km sur autoroute à 130 km/h. Soit 200 à 270 km réels d’autonomie. À comparer aux 390 km pour une conso de 14,7 kWh/100 km annoncés par le constructeur en cycle mixte WLTP.
À lire aussiEssai – Mini Countryman SE All 4 2024 : l’électrique au style maxiSur son site Internet, Mini indique une puissance de recharge qui peut s’élever jusqu’à 95 kW en courant continu pour sa Cooper SE. Ce qui permettrait de retrouver en trente minutes un niveau de 10 à 80 % dans la batterie. En nous branchant à 58 %, notre exemplaire « prenait encore 72 kW, ce qui prouve que la courbe de recharge ne s’effondre pas ». Sur les bornes 22 kW AC des collectivités, le flux sera limité aux 11 kW de l’appareil embarqué. Dans ces conditions, le 0 à 100 % demanderait un peu plus de cinq heures de branchement.
La Mini Cooper E en finition d’entrée de gamme Essential s’affiche à 34 000 euros. Une SE Classic avec le pack XL, sa couleur jaune et ses jantes de 18 pouces se facture à près de 50 000 euros : « Ça fait très très mal. La Smart #1 coûte à peu près 5 000 euros de moins à dotation équivalente, tout en étant plus spacieuse, avec une banquette coulissante et de vraies prestations familiales ».
La Cooper SE a cependant pour elle des dimensions qui facilitent les manœuvres de stationnement, mais aussi l’image de marque Mini et celle du réseau BMW.
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