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Smart complète sa gamme électrique avec une version plus accessible de son SUV compact #1. Moins équipé, plus accessible, et toujours aussi fun ? Notre essai complet du Smart #1 Pure.
Le Smart #1, on le connaît plutôt bien. En 2022, Automobile Propre essayait les modèles de lancement, dont la version survitaminée Brabus. En ce début d’année, le SUV électrique devient plus accessible grâce à l’arrivée d’une finition « Pure » au catalogue. Au programme, une baisse de prix donc, mais tout de même une dotation plus que respectable pour un modèle d’appel. De quoi conserver les qualités du #1, en un peu moins cher. Alors, que vaut l’entrée de gamme Smart #1 Pure ? C’est parti pour une semaine au volant du SUV électrique compact.
Les lecteurs assidus s’en souviennent, les nouveaux le découvrent. Le Smart #1 Pure est donc un SUV électrique, à l’allure originale, à la fois compact et massif. On y retrouve cette silhouette tout en rondeurs, aux formes douces et épurées. À son lancement, on y trouvait un peu de KIA EV6 à l’avant, et du Mercedes EQA à l’arrière. Le temps passant, on y voit désormais plus qu’un Smart #1, qui a finalement su revendiquer une personnalité qui lui est propre.
Une identité qu’il doit en grande partie à son toit. Mi-pavillon mi-phryge qui coiffe le SUV, ce pavillon flottant divise. On aime ou on déteste. Du reste, les apparats « premium » des versions haut de gamme sont conservés. Logos, lettrages, jantes de 18 pouces… Les éléments extérieurs n’ont rien de « low cost ». La qualité perçue est également la même, avec une construction et des assemblages de très bonne facture.
Vous le savez déjà, le Smart #1 partage ses dessous avec son cousin technique Volvo EX30. Si le suédois se veut plus élégant, scandinave oblige, l’allemand reste plus imposant. Ceci parce qu’il est un peu plus haut, un peu plus long, pour une largeur comparable. Ses dimensions : 4,27 m de long, pour 1,82 m de large, et 1,63 m de haut. Ajoutez-y de courts porte-à-faux typiquement EV, un éclairage tout LED aux animations dynamiques (et très réactives à l’approche de la clé), des poignées affleurantes…
À lire aussiSmart 4Teen : quand la Fortwo se transforme en quadricycle électriqueC’est qualitatif, appréciable au quotidien. On se passera néanmoins des nombreux petits sons « rigolos » au verrouillage/déverrouillage, entre autres sons embarqués. Dans l’ensemble, le SUV électrique compact n’a pas pris une ride, et reste parfaitement dans la tendance. Inutile donc de chercher à retoucher quoi que ce soit pour accompagner cette finition Pure.
Le Smart #1 Pure nous plonge dans un intérieur spacieux et minimaliste. L’habitacle, particulièrement aéré, se distingue par sa console centrale flottante à l’avant, qui optimise les espaces de rangement. Conducteur et passager bénéficient d’un confort appréciable, sans jamais se sentir confinés. L’empattement de 2,75 m et le plancher quasiment plat offrent un bel espace aux jambes pour les passagers arrière.
Toutefois, comme souvent, la place centrale est moins agréable : le dossier est moins accueillant et le tunnel central crée une légère gêne. Le SUV électrique offre tout de même une excellente habitabilité, mais nous retire la banquette arrière coulissante, qui augmentait le volume du coffre de 323 à 411 litres. Pour un voyage à quatre avec des bagages, cela peut donc être un peu limité. L’intérieur du #1 Pure est plus « brut » mais bénéficie d’un éclairage d’ambiance élégant, façon Mercedes.
À l’avant, toutes les commandes et fonctionnalités sont regroupées sur l’écran central de 12,8 pouces. L’interface est très complète, forcément, puisqu’absolument tout se passe sur cet écran. Climatisation, réglage des rétroviseurs, choix des modes de conduite… Il reste donc nécessaire de quitter la route des yeux pour effectuer toute une série d’actions. C’est moderne et techno, mais peut-être un peu trop, à mon goût du moins.
Au chapitre de l’équipement à bord, notre finition Smart #1 Pure fait naturellement l’impasse sur quelques options. Plus d’affichage tête haute, ni de toit panoramique, ou encore de coffre à ouverture électrique. On regrette cependant l’absence de caméra de recul, désormais bien trop démocratisée pour disparaître selon nous. Il y a bien des radars de stationnement, mais ces derniers souffrent d’une latence parfois trompeuse, en particulier en fin d’approche.
Contre toute attente, la finition d’entrée Pure ne touche pas aux performances. Si les 428 ch sont réservés à la Brabus, notre Smart #1 reprend la même motorisation que celles des autres finitions. À savoir un moteur électrique de 200 kW (272 ch) et 343 Nm. Placé sur le train arrière (propulsion), celui-ci abat le 0 à 100 en 6,7 s. Au quotidien, le mode ECO est déjà tout à fait réactif et agréable, tout en ménageant la batterie.
C’est silencieux, vif, idéal en ville. Le mode COMFORT autorise un peu plus de pêche pour le péri-urbain et les voies rapides, ce qui met davantage en confiance sur les trajets un peu plus longs. Enfin, le mode SPORT déploie toute la puissance, et rend notre SUV électrique radicalement plus joueur. Heureusement, le confort des suspensions reste adapté aux trajets en famille, avec une relative souplesse.
Inconvénient : un peu trop d’attaque et nous sommes rattrapés par une légère tendance au sous-virage. On veillera donc à ne pas être trop optimiste dans les virages et ronds-points par temps mouillé. Vous l’aurez compris, la conduite dynamique n’est pas son terrain de prédilection. Même constat que lors de nos premiers essais : le moteur du Smart #1 Pure veut jouer, mais son châssis n’est pas suffisamment rigoureux pour cela.
Du reste, Smart #1 Pure et conduite semi-autonome restent timides. Le régulateur adaptatif SmartPilot avec Fonction Stop & Go est efficace, mais manque d’un maintien actif dans la voie un peu plus costaud pour une assistance « premium ». Enfin, la conduite au quotidien profite tout de même des feux et essuie-glaces automatiques. N’oublions pas l’accès confort, en keyless, à l’approche du véhicule. On s’approche, on s’installe, on passe en D, et on est partis façon Volkswagen ID.3.
L’alimentation électrique du Smart #1 Pure repose sur une batterie LFP de 49 kWh, dont 47 utiles. Dans cette configuration, le constructeur annonce une autonomie WLTP de 310 km. Soit une consommation moyenne de 15 kWh/100 km. En pratique, rouler exclusivement en mode ECO, avec de bonnes pratiques d’éco-conduite, nous permet de consommer quelque 17 kWh/100 km.
De quoi parcourir un peu plus de 270 km. En exagérant sur une conduite très économique, ou tout simplement en privilégiant la ville autour de 40 km/h, on tombe à 15 kWh/100 km. Enfin, des trajets un peu plus rythmés grimpent facilement à 24 kWh/100 km. On privilégiera donc une conduite tranquille, en profitant simplement de l’agrément de cette propulsion de 272 ch.
On soulignera tout de même l’interface dédiée au volet énergétique du SUV. Trajet actuel, long parcours, temps de voyage, distance, énergie récupérée au freinage régénératif… Rien ne manque. La consommation totale est également indiquée. Par exemple, sur une distance de 70,3 km à 16,8 kWh/100 km, nous avons consommé 15 kWh. Le tout en récupérant quelque trois kWh grâce au freinage régénératif.
À lire aussiSmart #6 : une rivale inattendue pour la Tesla Model 3 ?Le Smart #1 Pure rend assez simple le suivi de nos consos. Entre conduite mixte ECO/COMFORT et températures fraîches, nous avons pu parcourir 225 km sur une charge. Ceci sans chercher à consommer le moins possible. Côté recharge, le SUV compact conserve la charge rapide à 130 kW. De quoi passer de 10 à 80% en 29 et 31 minutes lors de nos arrêts à la borne. En courant alternatif, compter un peu moins de 5 h 30 à 7,4 kW pour le 10 à 80%.
En résumé, ce Smart #1 dans sa finition Pure reprend bel et bien les qualités des premières modèles. Spacieux et nerveux, le SUV compact électrique est idéal au quotidien. Les amateurs de vivacité électrique apprécieront sa puissance conservée, et ce qu’il faut de batterie pour privilégier l’usage urbain en famille. Naturellement moins doté que les finitions plus hautes, notre #1 Pure aurait tout de même pu conserver une caméra de recul. Du reste, la simplification de cette finition ne nuit pas particulièrement à la conduite. On se passe très bien de l’ATH grâce au combiné de 9,2 pouces complet et très lisible. De même, le coffre électrique n’est pas indispensable.
Son seul « défaut » finalement, c’est qu’il n’est toujours pas éligible au bonus en raison de sa fabrication en Chine. Son nouveau placement tarifaire le passe tout de même à 35 815 €, contre 38 315 € en Pro, et 40 815 € en Pure+ (NMC 66 kWh et 150 kW). Les versions hautes Premium et Pulse demandent 46 315€, et grimpent à 51 315€ en version Brabus. Alors, qu’en pensez-vous ?
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