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Essai Renault ZOE : on a testé la citadine électrique sur le col de Turini

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Automobile-Propre a entrepris l’ascension du célèbre col de Turini au volant de la nouvelle Renault ZOE R135. L’occasion de constater la consommation et les performances de la citadine en montée, mais aussi ses capacités de régénération dans les phases de descente.

Épreuve mythique du rallye de Monte-Carlo situé au cœur des Alpes françaises, le Col de Turini culmine à plus de 1 600 mètres d’altitude et se distingue par ses routes particulièrement tortueuses. Au départ de Lantosque, nous avons voulu tester son ascension au volant de la nouvelle Renault ZOE.

Le présent essai a été réalisé durant l’été, avant le passage de la tempête Alex qui a ravagé une grande partie de l’arrière-pays niçois le 2 octobre 2020. Nos pensées vont aux victimes, à leurs familles et à l’ensemble des sinistrés.

Comme un air de déjà vu

Si nous avions déjà pu expérimenter en 2015 la montée du Turini au volant de la Nissan Leaf, cette nouvelle ascension du célèbre col nous remémore une aventure bien plus ancienne. Les early-early adopters se souviendront peut-être de la traversée des Alpes en véhicules électriques. Organisé à la fin des années 2000, l’événement rassemblait de nombreux passionnés et proposait notamment l’ascension du col voisin de la Bonette, à 2 714 m d’altitude. Tout cela se passait avec des véhicules de l’époque et notamment les Peugeot 106 et Citroën Saxo électriques dont la puissance culminait à… 27 chevaux ! Un peu plus de 10 ans plus tard, nous réalisons un exercice similaire au volant de la nouvelle ZOE et de ses 135 chevaux. Ici, l’autonomie n’est plus vraiment un problème et les sensations de conduite sont au rendez-vous, y compris avec le mode Eco qui bride l’accélération.

Sans chercher à rouler en mode rallye ni à privilégier le mode Eco, nous bouclons les 15 kilomètres qui nous séparent du col avec une moyenne de consommation gargantuesque : 47 kWh/100 km ! C’est trois fois plus que ce que pourrait faire une ZOE dans des conditions d’usage plus classiques. Au niveau de la batterie, nous terminons cette phase de montée avec 67 % d’énergie restante, soit 16 points de moins qu’à notre départ. Dans le scénario (peu probable) d’une phase continue de montée comme celle que nous venons de réaliser, nous aurions une autonomie réelle de l’ordre de 100 à 110 km sur la voiture électrique de Renault.

Énergie au départ83 %
Énergie à l’arrivée67 %
Énergie consommée16 %
Consommation moyenne47 kWh/100 km

Pour la deuxième phase de cet essai, nous repartons sur l’autre versant : direction Sospel, à une vingtaine de kilomètres, pour tester les capacités de régénération de notre ZOE dans la descente. Dès le départ, nous enclenchons le mode B, qui maximise l’effet du frein moteur, sans vraiment espérer réaliser la descente sans toucher à la pédale de frein. Pour cause : le système de régénération embarqué sur la citadine de Renault se révèle bien moins performant que ceux intégrés sur d’autres modèles qui proposent des réglages à plusieurs niveaux, parfois paramétrables via les palettes au volant. À de nombreuses reprises, il nous a fallu écraser la pédale de frein pour ralentir un effet roulis qui reste important, quel que soit le mode utilisé.

Au final, nous parvenons tout de même à récupérer 5 % d’autonomie sur les 24 kilomètres parcourus. C’est toujours mieux que sur un véhicule thermique, où l’énergie est totalement perdue, mais sans doute bien en deçà d’autres modèles du marché aux capacités régénératives plus poussées.

Au final, si on prend l’ensemble de l’énergie consommée dans la phase de montée (8,32 kWh) et celle régénérée en descente (2,6 kWh), ces 39 kilomètres de trajet montée-descente du Turini nous ont amenés à une consommation de 5,72 kWh. Cela correspond à une moyenne de 14,6 kWh/100 km sur l’ensemble du trajet ce qui au final n’est pas si mal.

Énergie consommation montée8,32 kWh
Énergie récupérée en descente2,6 kWh
Consommation totale5,72 kWh
Distance totale parcourue39 km
Moyenne consommation14,6 kWh

Pour conclure

Si cette ascension du Col de Turini reste un test en conditions extrêmes qui ne reflète pas l’utilisation d’une grande partie des propriétaires, il permet de rappeler une nouvelle fois que la voiture électrique ne se limite pas au seul environnement urbain. L’hiver approchant, nous serions bien tentés par une ascension un peu plus longue. Par exemple pour relier la côte à une station de ski… Ça vous branche ?

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