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En tête des ventes de voitures hybrides rechargeables en France, la version branchée du Peugeot 3008 profite du dernier restylage apporté à la gamme. L’occasion d’un nouvel essai en banlieue parisienne.
En France, l’hybride rechargeable n’a véritablement décollé que depuis cette année. La VW Golf GTE fut longtemps la plus populaire, puis le Mercedes GLC 300e, le Volvo XC60 T8 puis le Mitsubishi Outlander PHEV. Cette année, le Peugeot 3008 a débuté les livraisons de sa version branchée, avec succès. Le SUV a enregistré 4 310 immatriculations de janvier à août, s’accaparant 13 % des ventes du segment.
Pour écouler son 3008, la marque au Lion avait tout chamboulé après une première mouture un peu pataude. Vrai SUV en proportions, il avait gagné en prestance, mais son faciès avait rapidement vieilli. C’est donc sur ce point que Peugeot a concentré ses efforts.
Ainsi, et c’est bien plus prononcé « en vrai », le meneur du segment gagne en subtilité avec une calandre fondant sur la carrosserie, épousant de nouveaux phares moins biscornus prolongés par des « griffes » que l’on retrouve également sur le 2008 ou la 208. Le logo se fait plus ample, et un second logo 3008 vient l’accompagner en bout de capot. En dessous, le bouclier paraît plus civilisé, moins SUV avec plus de fluidité et c’est tant mieux. Par contre, pas d’amélioration aérodynamique souligne Grégory Rousset, responsable carrosserie.
À l’intérieur, pas d’évolution. La planche de bord que la marque appelle « i-Cockpit » reste en l’état. Elle reste très flatteuse et les matériaux ont un aspect bien plus haut de gamme que sur les cousins Opel Grandland X et Citroën C5 Aircross. Petite amélioration en sus, l’écran central devient plus large et moins haut avec 10 pouces de diagonale. Cependant, le système embarqué est identique et commence clairement à dater. Par exemple, l’affichage d’Android Auto (quand il fonctionnait) est partiel sur l’écran. Jamais nous n’avons pu y intégrer la navigation (mais tout fonctionnait sur Apple CarPlay).
Au niveau pratique, il manquerait aussi une autre prise USB à l’avant (en plus de la recharge induction), deux étant disponibles à l’arrière. Quelques points ergonomiques sont aussi fâcheux, comme la commande de régulateur derrière le volant ou l’absence d’affichage tête haute.
Point rassurant, le petit volant ne vient pas entraver la lecture des compteurs numériques comme sur le 2008 électrique. Ceci est toutefois dépendant des gabarits, certaines personnes pouvant être pénalisées. L’habitabilité reste honnête. Le coffre conserve son volume de 395 litres – avec 25 litres sous plancher pour les câbles – évoluant à 1 357 litres une fois la banquette repliée.
Pour ce nouveau cru, le Peugeot 3008 reconduit ses deux motorisations hybrides rechargeables. La première est l’Hybrid 225 ch/360 Nm, embarquant un moteur essence 4 cylindres 1,6 litre 180 ch et un électrique de 110 ch à l’avant. Configurée en quatre roues motrices, la version Hybrid4 cumule 300 chevaux et 520 Nm de couple grâce à un bloc essence porté à 200 ch. Nous avons tout de même essayé ces deux modèles pour confirmer le premier test dans la tempête catalane réalisé en début d’année.
Hybrid 225 ch | Hybrid 4 300 ch | |
Moteur essence | 4 cyl. 1,6 l 180 ch/300 Nm | 4 cyl. 1,6 l 200 ch/300 Nm |
Système électrique | 110 ch avant | 110 ch avant + 113 ch arrière |
Puissance | 225 ch | 300 ch |
Couple | 360 Nm | 520 Nm |
0-100 km/h | 9 secondes | 6 secondes |
Vmax | 225 km/h | 235 km/h |
Là aussi, nous avons démarré avec un temps exécrable, près de Chantilly, à bord du 3008 hybride 2 roues motrices. Avec ses 1 760 kg, le SUV ne peine pas, et se révèle très agréable. Par rapport aux autres modèles du groupe PSA, le 3008 dispose du meilleur comportement routier et du meilleur confort. Il gomme bien mieux les imperfections des routes dégradées de l’Oise et les pavés que ses homologues. Il n’est jamais pris en défaut en toutes situations et offre une tenue de route remarquable.
Seul point faible partagé avec ses cousins, le 3008 Hybrid a tendance à patiner avec un pied lourd au démarrage, à cause du couple électrique envoyé dans les seules roues avant. En insonorisation, il reste aussi en deçà du DS7 Crossback, référence en la matière.
Sur le 3008 Hybrid4, la différence de performances n’est pas nette en électrique bien que l’on ne patine plus. En hybride, l’accélération est d’une autre catégorie. On passe bien de 9 secondes environ à 6 secondes sur le 4 roues motrices. Le comportement sur routes sinueuses semble également légèrement amélioré, surtout avec le mode Sport enclenché.
Pour tester l’autonomie électrique, nous n’avons eu qu’un Hybrid 225 ch dont la batterie 13 kWh était rechargée à environ 75 % (la jauge reste très peu précise). Avec celui-ci, nous avons réalisé 30 km sans appui de carburant, en roulage routier (80-90 km/h), sous 15 °C et peu de dénivelé. Avec une batterie pleine, on aurait pu grimper à 40 km, tandis que le cycle WLTP plus polyvalent promet 56 km.
Le 3008 Hybrid4 indique 59 km de son côté. Sur 71,3 km, nous avons donc 30 km (pile) en électrique, puis roulage hybride avec mode B activé (régénération d’énergie forte). L’écran indiquait 3,9 l/100 km, sachant que nous recherchions les limites de l’engin plutôt que son efficience. Sans batterie chargée, le 3008 Hybrid4 a donné 7,3 l/100 km sur 51 km, là aussi avec une conduite dynamique et principalement routière, mais on attendait mieux.
Pour mieux se démarquer des autres modèles de PSA, Peugeot a revu à la hausse le positionnement de son SUV. Le 3008 Hybrid Allure de base grimpe ainsi à 45 100 € hors bonus contre 43 800 € avant restylage. Il se situe désormais pile entre le Citroën C5 Aircross (39 990 €) et le DS 7 Crossback E-Tense 225 ch (50 200 €). En LOA 48 mois/40 000 km et apport de 8 000 €, le SUV débute à 279 €/mois. Le 3008 Hybrid4 demande 5 500 € de plus, et démarre à partir de 50 600 €, mais la LOA n’est indiquée pour le moment qu’en GT (371 €/mois).
La gamme a également été élargie avec 4 finitions pour chacune des versions : Allure, Allure Pack, GT et GT Pack. On peut en plus opter pour le « Black Pack » visible sur l’Hybrid 225 ch bleu essayé, avec ses logos, sa calandre et ses jantes noires. Pour les professionnels, Peugeot précise ne pas avoir augmenté le prix de la version Allure Business. En location, celle-ci débute à partir de 289 €/mois.
Gamme tarifaire du Peugeot 3008 restylé
Allure | Allure Pack | GT | GT Pack | |
Hybrid 225 ch | 45 100 € | 45 600 € | 47 800 € | 49 900 € |
Hybrid4 300 ch | 50 600 € | 51 100 € | 53 300 € | 55 400 € |
Très agréable à conduire, le Peugeot 3008 hybride rechargeable est très suffisant avec sa motorisation 225 chevaux, tandis que le 300 ch 4 roues motrices s’avère performant et plus rassurant sur surfaces glissantes. Essentiellement concentré à l’avant, le restylage lui donne un vrai plus esthétique.
Ses mécaniques identiques conservent une bonne autonomie électrique, mais avec une surconsommation notable en roulage hybride. Le SUV reste néanmoins le meilleur de la famille PSA et ce restylage devrait accroître son avance en termes de ventes. Disponible depuis le 1er octobre à la commande, il apparaîtra fin novembre 2020 en concession.
Si l’on avait une critique hors 3008, on se demande pourquoi Peugeot ne propose pas une version hybride rechargeable du 5008 restylé (présent à l’essai en thermique). Variante plus longue et familiale, cet autre SUV aurait pu aussi intégrer ces motorisations, même en sacrifiant sa fonctionnalité 7 places. Dommage que le constructeur n’ait pas franchi le pas, car il faudra attendre 2023 au minimum pour voir un 3008 électrique et probablement un dérivé e-5008 électrique.
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