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Essai - Nissan Qashqai e-Power (2024) : formule améliorée

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Renouvelé en 2021, le Nissan Qashqai s’offre son premier coup de plumeau, avec un style spectaculaire et quelques nouveautés à bord.

Lancé en 2007, le Nissan Qashqai s’attribue la paternité du segment des crossovers, ou plus précisément celui des SUV compacts. Après une belle carrière à plusieurs millions d’unités écoulées à travers le monde, le Qashqai est passé à la troisième génération en 2021. Pour continuer de surfer sur le succès, le SUV a adopté pour la première fois une motorisation hybride exotique baptisée e-Power. Un pari gagnant pour la marque, puisque cette technologie représente 90 % des ventes. Sans changer la recette mécanique, Nissan a offert un sérieux restylage au Qashqai et apporte de nouvelles fonctions à bord.

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Contrairement au Nissan Juke, qui a conservé sa bouille caractéristique, le Nissan Qashqai gagne un nouveau faciès. Oubliée la face plutôt sobre de la précédente mouture, au profit d’un d’une proue bien plus expressive avec un regard perçant et une impressionnante calandre, inspirée par une armure de samouraï. Un choix qui tend à se rapprocher des références du segment, à l’image du Peugeot 3008 ou du Hyundai Tucson. A l’arrière, les évolutions sont bien moins importantes avec des boucliers redessinés et des optiques transparentes.

Google s’invite à bord

L’architecture intérieure n’évolue pas autant qu’à bord du nouveau Juke. La disposition des éléments et le dessin sont similaires au Qashqai sortant. En revanche, la qualité perçue est en nette hausse avec l’apparition de matériaux plus flatteurs, à l’image de l’Alcantara que l’on retrouve sur les plus hauts niveaux de finitions. Que ce soit au toucher ou au regard, les efforts sont à souligner.

L’écran central de 12,3 pouces demeure, mais il cache désormais de nouvelles fonctionnalités. À la fonction Mirror Link sans fil s’ajoute désormais un système Google intégré qui offre une multitude de systèmes du géant américain. La navigation est ainsi assurée par l’excellent Google Maps et certains paramètres peuvent être pilotés avec la commande vocale « Ok Google ». La manipulation du système est intuitive et rapide. Toujours côté ergonomie, une configuration personnelle actionnable en deux clics sur le volant permet de désactiver les aides à la conduite intrusives.

Le Nissan Qashqai embarque aussi une caméra à 360° avec huit points de vue différents. Petit détail appréciable : la voiture est symbolisée avec la bonne couleur de carrosserie. Grâce à l’enregistrement de l’environnement, il propose aussi la fonction Invisible Hood (capot invisible), qui permet de voir ce qu’il se passe juste devant le bouclier. Il n’a rien d’inédit toutefois, puisque Land Rover propose la même chose pour ses tous-terrains. En revanche, il est possible de définir des coordonnées GPS pour lancer le système automatiquement.

L’agrément d’une électrique

Sous le capot, la motorisation e-Power ne bouge pas et offre toujours le même type de fonctionnement avec les mêmes composants. On y retrouve un 3-cylindres 1,5 l à taux de compression variable (code KR15DDT) qui ne sert que de générateur pour alimenter en électricité la machine électrique de 190 ch pour 330 Nm de couple, la seule à être connectée aux roues avant. Pour tout connaître de ce système dit hybride-série, nous vous invitions à découvrir ou redécouvrir notre dossier technique complet.

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Le Nissan Qashqai propose un mode EV et la fonction e-Pedal Step (qui ne va pas jusqu’à l’arrêt) pour récupérer de l’énergie, et ainsi limiter les consommations. Cependant, ces choix techniques ont des limites. Et c’est surtout le cas à haute vitesse, où le rendement de la motorisation électrique n’est pas optimale, sollicitant donc davantage le moteur thermique pour alimenter en électricité la chaîne de traction. De plus, même si le Qashqai est dépourvu de transmission classique, le changement de course du KR15DDT semble avoir un effet sur la réactivité : en reprise, un temps de réponse se fait sentir, et le 80-120 km/h, bien que correct dans l’absolu, pourrait afficher un chrono plus rapide que les 6,1 s enregistrés.

Le reste du temps, la gestion est parfaitement imperceptible derrière le volant. En revanche, l’agrément saute rapidement aux yeux avec une instantanéité chère aux électriques. C’est surtout le cas en ville où le SUV peut rouler sur une poignée de kilomètres à la seule force du moteur électrique, jusqu’à 25 % de charge. Lorsque la petite batterie de 1,97 kWh arrive sur son socle de fonctionnement ou si la demande en puissance est trop importante (la batterie ne peut produire que 80 ch), le moteur thermique prend le relai. Entièrement déconnecté de la transmission, il se montre assez discret, hormis certaines vocalises en fonction du régime moteur adopté. Car, s’il est censé fonctionner sur un régime optimal, le bloc dispose de la fonction Linear Tune afin de faire varier les régimes en fonction de la pression sur l’accélérateur.

Sur la route, la formule ne change pas avec le Qashqai restylé. Toujours doté d’une direction vive et précise ainsi que d’un train arrière multibras, le SUV présente un comportement routier suffisamment plaisant pour une utilisation en bon père de famille, et jamais piégeur pour qui veut dépasser certaines limites. Mais cela serait bien s’éloigner de la philosophie du SUV, qui se veut avant tout confortable. A ce chapitre, si Nissan n’a apporté aucune modification aux trains roulants, nous n’avons pas relevé de trépidations dérangeantes comme ce fut le cas avec le modèle précédent. De plus, les bruits aérodynamiques et de roulement que nous avons noté lors de notre premier essai sont désormais bien mieux canalisés grâce à l’apparition de nouveaux joints de portes et de vitres avant plus épaisses.

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Lors de notre essai essentiellement réalisé sur des routes secondaires exigeantes, nous avons relevé une consommation moyenne de 5,9 l/100 km. Reste qu’avec un peu plus d’autoroute sur le parcours, le SUV peut facilement approcher des 7,0 l/100 km. Dans des conditions équivalentes, les Honda ZR-V e:HEV et Renault Austral e-Tech (qui dispose d’un tout autre système) peuvent se montrer à peine plus sobres. Mais ceux-ci pêchent sur d’autres aspects comme l’habitabilité pour le premier, ou le confort et l’agrément de la boîte pour le second.

Pas d’inflation tarifaire

Pour ce nouveau cru, le Nissan Qashqai améliore donc par petites touches sa recette sans changer ses fondamentaux. Spectaculaire à l’extérieur et toujours agréable à conduire, il gagne en confort avec une insonorisation mieux travaillée, une qualité perçue en hausse et de nouvelles fonctionnalités utiles et efficaces. Voilà qui permet de mieux profiter de son agrément de conduite électrique, même si la configuration de ce système e-Power n’affiche pas un rendement optimal sur autoroute. Dommage aussi que l’habitabilité ne se démarque pas de la meute, alors que les aspects pratiques sont toujours limités.

Le Nissan Qashqai e-Power restylé a aussi le bon goût de ne pas céder à l’inflation. Ainsi, le prix de départ de 39 600 € de la version Acenta de base est identique, tout comme les 44 700 € et 48 300 € respectivement réclamés par les hauts de gamme Tekna et Tekna+. Les nouvelles finitions plus dynamiques N-Design et N-Design+ s’affichent à 45 100 € et 48 300 €. Avec un maximum de 120 g/km de CO2, ces dernières versions réclament une rallonge de 100 € au moment de l’immatriculation.

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