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Essai : Mitsubishi ASX hybride, on a testé le Renault Captur rebadgé sur 1800 km

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Grâce à l’alliance avec Renault, Mitsubishi a pu sortir son crossover hybride cousin du Captur. Cet ASX se positionne différemment sur la gamme, mais ne manque pas d’atouts, comme nous avons pu le constater au fil des 1800 kilomètres parcourus à son volant.

L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est, comme tout grand groupe, l’occasion de partager des ressources. C’est ainsi que la plus modeste des deux firmes japonaises essaie de se relancer, après quelques années difficiles. Loin des Carisma et autres Lancer ayant fait sa réputation en rallye dans les années 90, Mitsubishi opte aujourd’hui pour une approche pragmatique. Le public veut des SUV de tous les gabarits, les véhicules urbains se vendent bien, et le constructeur l’a compris.

C’est pour cela qu’il a décidé de reprendre les bases du Renault Captur pour la seconde génération de l’ASX. Un véhicule aux enjeux importants, car la première mouture du modèle avait passé 13 ans sur le marché. Après cinq restylages, il était temps de lancer une toute nouvelle version du crossover. Pour l’occasion, Mitsubishi a donc repris la plateforme — et même plus, on le verra dans ces lignes — de Renault. Châssis, moteur, boîte de vitesses, intérieur, logiciels : tout sur cet ASX provient du Captur.

Là où d’autres constructeurs se risquent à personnaliser les systèmes ou les intérieurs, Mitsubishi a joué la prudence. Une décision plutôt intelligente, qui n’a laissé à ses ingénieurs que la tâche de changer légèrement son apparence.

Une qualité perçue au rendez-vous

Cette nouvelle génération d’ASX gagne un côté statutaire dès qu’on la regarde de l’extérieur. Si sa devancière était quelconque esthétiquement et jouissait d’une qualité modérée, celle-ci monte en gamme. La peinture rouge métallisée du modèle d’essai est très réussie, et il dispose de marchepieds qui lui confèrent une apparence un peu plus baroudeuse. Le travail sur les feux, avant comme arrière, est recherché et offre une complexité qui laisse rarement indifférent.

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Une fois installé à l’intérieur, on retrouve une belle qualité. C’est très simple : l’intérieur est celui du Renault Captur. Et comme c’est désormais devenu le cas sur toutes les Renault, on y trouve des matériaux qualitatifs. Plastiques moussés, présence très réduite de plastique ‘piano’ et absence de plastiques durs : le tout est visuellement appréciable. Du côté de la sellerie, avant comme arrière, l’impression est la même grâce au cuir piqué des sièges.

Confort et vie à bord du crossover Mitsubishi

Et la sellerie cuir fait très bien son office, avec un confort d’assise satisfaisant. Les sièges sont fermes, les matériaux bien rembourrés, et l’on se sent à l’aise, y compris sur des longs trajets. À l’avant, on ne peine pas à trouver une position confortable, et l’espace aux jambes est suffisant. Les sièges sont chauffants, tout comme le volant, ce qui ne nous a pas déplu en ce mois de décembre.

À l’arrière, c’est très impressionnant, car malgré son faible gabarit, l’ASX offre une place imposante. Un adulte de grande taille peut y rentrer derrière un adulte de taille moyenne, tout en disposant encore de place aux jambes et sans toucher le plafonnier avec la tête.

Au niveau de la console centrale, elle dispose de l’écran Renault de 10,4 pouces. Le système est le même, avec quelques petits défauts pour certaines fonctionnalités, mais une ergonomie globalement bonne.

L’ASX embarque d’excellents logiciels

On retrouve donc l’écosystème Renault, qui est globalement pratique à utiliser. Certaines options se cachent dans des sous-menus un peu complexes, mais le tout reste fluide. On apprécie une nouvelle fois le système Android Automotive 12, qui reçoit seulement la surcouche du constructeur. Le tout intègre de nombreux systèmes de Google, et notamment son assistant vocal.

Mais c’est surtout le GPS, qui est en fait Google Maps, qui nous a plu à l’utilisation. Il se montre aussi complet qu’un logiciel comme Waze, tout en étant plus clair visuellement que ce dernier. On apprécie aussi qu’il paraisse plus moderne que les GPS intégrés dans une grande partie des véhicules. Sur une voiture hybride, il ne profite pas de l’excellent planificateur de recharge que comporte Android Auto, mais son utilisation reste tout de même satisfaisante.

Une boîte un peu molle mais…

La chaîne de traction de cet ASX HEV est, vous vous en doutez, la même que celle du Captur. Ainsi, il repose sur la plateforme CMF-B et a donc le moteur Nissan de 94 chevaux comme base. Le bloc électrique de 49 chevaux et l’alterno-démarreur de 20 chevaux sont alimentés par une batterie de 1,2 kWh. La désormais célèbre boîte à crabots de Renault opère le rôle de chef d’orchestre pour l’ensemble.

En résumé, il s’agit d’une motorisation visant à privilégier l’électrique à faible vitesse. C’est le cas en ville, où le mode EV s’active souvent. Même à haute vitesse, on a toutefois la surprise de voir le moteur thermique se couper régulièrement. Si l’on doit reprocher une chose en particulier à ce système, c’est la réactivité de la boîte. Elle est parfois efficace, mais elle est parfois en difficulté pour trouver son fonctionnement idéal. Ce sentiment est aussi amplifié par le décalage qu’il y a entre le fonctionnement du moteur thermique, qui sert essentiellement de générateur, et la motricité du véhicule, qui dépend surtout du moteur électrique.

Une sobriété qui n’a rien à envier aux meilleures

Mais si le fonctionnement est parfois étonnant, l’efficience n’en est pas moins au rendez-vous. Sur autoroute, la consommation s’élève à 6,5 l/100 km, ce qui est très correct à 130 km/h compteur. Sur tous les tracés autoroutiers, le régulateur de vitesse était activé. En conséquence de cette consommation raisonnable, celle en ville et sur route secondaire est optimale. La boîte de vitesses et les accélérations/freinages de la ville pénalisent légèrement l’ASX.

La consommation passe de justesse sous les 5 litres pour 100 kilomètres sur le réseau urbain. Et, sur le réseau secondaire, c’est-à-dire des routes à 80 km/h dans les départements du test, c’est encore mieux. Notre consommation optimale a su baisser jusqu’à 4,4 l/100 km. Sur un parcours mixte, la consommation était très légèrement au-dessus de 5 litres. Des chiffres qui sont donc très flatteurs et font de cet ASX hybride un véhicule sobre.

VilleNationaleAutorouteMixte
Consommation4,9 l/1004,4 l/1006,5 l/1005,4 l/100

En conclusion

On a aimé
  • La sobriété du moteur en toutes circonstances
  • L’info-divertissement de Google
  • La qualité intérieure et extérieure
  • Un habitacle qualitatif et spacieux
On a moins aimé
  • La barre des 40 000 euros dépassée
  • Un design baroudeur presque trop bourru
  • La boîte de vitesses est un peu molle
  • Vaut-il l’écart qui le sépare du Captur ?

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