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À peine commercialisée, la nouvelle Mercedes-Benz Classe C se décline en version C 300 e hybride rechargeable. Une nouvelle venue qui a de quoi inquiéter la concurrence, avec son autonomie record en mode électrique.
Mercedes-Benz est sans doute le constructeur traditionnel le plus avancé dans l’électrification de sa gamme. Aujourd’hui, presque tous les modèles se déclinent en version hybride rechargeable, et la marche est également en route pour les variantes 100 % électriques. Voilà pourquoi le constructeur à l’étoile n’a pas traîné à ajouter une batterie à sa nouvelle Classe C (type W206), commercialisée depuis quelques semaines en essence et en diesel. C’est même toute une gamme branchée qui sera proposée sur cette familiale, segment majoritairement prisé par les entreprises où, fiscalité oblige, ce type de motorisation est devenu incontournable. En attendant le break et l’hybride rechargeable diesel, nous avons pu nous glisser au volant de la berline C 300 e, qui associe moteur essence et électrique.
Difficile pour un non-spécialiste de différencier cette nouvelle Classe C de sa devancière. Les lignes arrondies, la calandre à étoile centrale, la silhouette tricorps au long capot… Pas de doute, les fondamentaux de la marque sont là. Pourtant, il ne s’agit pas d’un restylage, mais bel et bien d’un nouveau modèle, comme le prouvent d’une part le nouveau matricule constructeur et d’autre part la longueur en hausse, désormais de 4,75 m. Ce style classique, à l’opposé de la nouvelle EQS, séduira à n’en pas douter la clientèle traditionnelle de ce modèle.
Preuve que les hybrides rechargeables sont désormais un type de motorisation parmi d’autres au sein de la gamme Mercedes-Benz, il est quasi impossible de distinguer la nouvelle C 300 e des autres modèles de la Classe C. Les badges EQ Power n’ont plus droit de cité, et il est possible de s’affranchir du blason C 300 e qui orne le couvercle de malle. Seule la présence de deux trappes (une pour l’essence, l’autre pour l’électricité) permet de savoir à qui on a affaire.
Lancée quelques mois après la luxueuse Classe S, la nouvelle Classe C en reprend les grandes lignes à l’intérieur. Ainsi, cette nouvelle génération adopte un grand écran vertical, qui chasse la quasi-totalité des commandes physiques. Voilà qui complique un peu l’ergonomie, même si le système MBUX demeure bien conçu. Cet affichage en jette, certes pas autant que l’immense Hyperscreen de l’EQS. Mais il faut bien que cette dernière conserve quelques spécificités, en tant que porte-drapeau de la marque. La finition est impeccable, et les possibilités de personnalisation nombreuses. Bref, cette concurrente des BMW Série 3 et Audi A4 se révèle très flatteuse.
Bonne nouvelle, l’habitabilité n’est plus le Talon d’Achille de cette berline. L’empattement a été rallongé, ce qui profite à l’espace aux jambes à l’arrière, enfin correct. Surtout, la partie arrière de la plateforme a été totalement revue par rapport à la précédente génération. Du coup, la batterie n’entrave plus l’aire de chargement. Le coffre demeure petit (360 litres), mais il est utilisable.
Comme sur toutes les Mercedes-Benz hybrides rechargeables, le cœur de la mécanique tient en la transmission, une boîte automatique à convertisseur de couple et neuf rapports, accolée à un moteur électrique de 129 ch. Sur la C 300 e qui nous intéresse dans ces colonnes, le moteur thermique est un quatre cylindres essence M264 de 204 ch. L’ensemble développe un couple combiné de 550 Nm et une puissance de 312 ch.
C’est avec le dernier GLE que Mercedes-Benz a commencé à implanter des batteries surdimensionnées dans ses hybrides rechargeables. Celle de la C 300 e suit le mouvement, avec une capacité de 25,4 kWh qui dépasse largement celle de ses concurrentes directes. C’est presque le double de celle de l’ancienne génération (13,5 kWh) ! La charge en courant alternatif se fait via une prise de type 2, avec un chargeur embarqué de 11 kW. Comme les autres récentes hybrides de la marque, la C 300e propose aussi une charge rapide via un connecteur CCS Combo. La marque promet un pic de puissance à 55 kW, pour un plein en une demi-heure environ.
Sans surprise, l’autonomie en mode électrique dépasse largement celle de la précédente mouture. Avant d’enclencher le mode hybride (l’ordinateur de bord annonçait 10 km d’autonomie possible), nous avons pu parcourir 88 km en mode électrique, avec une batterie chargée à 96 % au départ. Remarquable, sachant qu’il y avait des portions autoroutières sur notre parcours ! Bref, les 100 km annoncés par le constructeur semblent crédibles, ce qui apparaît comme un record. En mode électrique, l’agrément de conduite est au rendez-vous, et la vivacité suffisante pour s’insérer dans le trafic. Il n’y a qu’au-delà de 100 km/h qu’on peut légitimement trouver la réserve de puissance un peu juste. Mais il suffit de presser l’accélérateur jusqu’au kick-down pour lancer le moteur essence.
Le quatre cylindres se montre discret lorsqu’il entre en jeu, mais son timbre moyennement noble lors des fortes accélérations trouble la quiétude de cet habitacle qui est un véritable boudoir. Les performances et l’agrément mécanique se révèlent très satisfaisants. En conduite coulée, la douceur apparaît proverbiale et la réactivité impressionne. Surtout, Mercedes-Benz est un des rares constructeurs à maîtriser aussi bien la régénération, ce qui permet de conserver quasiment tout le temps un boost à l’accélération en conduite dynamique. Notre roulage en mode hybride a été trop court pour effectuer un relevé de consommation précis, mais nous estimons l’appétit dans ce cas entre 8 l/100 km et 9,0 l/100 km. Dans la norme de la catégorie : ceux qui font de longs trajets réguliers préfèreront l’hybride rechargeable diesel, qui arrivera plus tard.
La précédente Classe C brillait par ses qualités routières, il eût été malheureux que la nouvelle n’en fasse pas autant. Et en effet, la berline à l’étoile se distingue par son confort de suspension et son comportement routier. Souple mais pourtant sécurisante, saine mais agile, cette hybride rechargeable parvient à gommer sa masse et conserver l’aisance des versions thermiques.
Mercedes-Benz n’a pas perdu la main ! La Classe C fait partie des modèles traditionnels de la marque et cela se sent. Les prestations sont d’un niveau élevé. Cette version hybride rechargeable se paie en outre le culot d’avancer une autonomie en mode électrique presque deux fois plus importante que ses rivales directes… Au point que pour de nombreux utilisateurs, le moteur essence sera presque relégué au rang de gadget. Pour l’instant, les tarifs n’ont pas été annoncés, mais nul doute qu’ils seront à la hauteur de la réputation de la marque. Difficile d’espérer un ticket d’entrée à moins de 60 000 €.
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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