AccueilArticlesMercedes CLA 2025 : ce que l’on ne vous avait pas dit sur la rivale de la Tesla Model 3

Mercedes CLA 2025 : ce que l’on ne vous avait pas dit sur la rivale de la Tesla Model 3

La suite de votre contenu après cette annonce

La Mercedes CLA 2025 devenue électrique a comme première de (re)trouver un positionnement.

Il y a du gros changement dans l’entrée de gamme. La CLA inaugure la nouvelle plateforme MMA. Nous en étudierons plus loin les caractéristiques. Surtout, cette berline signale la nouvelle organisation des véhicules les plus « petits » chez Mercedes.

Et c’est officiellement officiel : la Classe A n’aura pas de descendance directe. La génération actuelle, W177, née en 2018, terminera tranquillement sa carrière d’ici à deux ans. C’est un choix osé de la part du groupe, car la compacte est l’un des best-sellers de l’étoile, notamment en France, en Espagne ou en Italie.

Mercedes les plus immatriculées en France en 2024 :

  • Mercedes GLA : 10 484
  • Mercedes Classe A : 7 225
  • Mercedes GLC : 6 609

Il s’agit de réduire les complexités de production et de se concentrer sur les modèles les plus rentables… Le pricing power, c’est-à-dire la capacité à vendre plus cher, avait semble-t-il ses limites sur une compacte.

À lire aussiMercedes CLA 2025 : nos premières impressions à bord de la berline électrique

Ceci marque aussi la fin d’une lignée au destin compliqué. En 1997, la première génération avait subi un lancement douloureux. Pour la troisième mouture, la marque avait transformé sa stratégie. La Classe A était passée de petit monospace à longue compacte à ambitions premium au début des années 2010.

Où classer la Mercedes CLA 2025 ?

Il faut donc retrouver un nouveau positionnement pour l’entrée de gamme de la marque. Il n’est ici plus question de « baby Mercedes ». Plus grande qu’auparavant (4,72 m contre 4,69 m et même 4,63 pour la première génération de 2013), la Mercedes CLA 2025 doit être perçue comme figurant dans la lignée des grandes berlines maison.

En communiquant roué, Ola Källenius, le grand patron de Mercedes, joue de ce violon. Lors de la présentation annuelle des résultats financiers, il a évoqué la première fois où il a pris place dans le nouveau modèle : « La première chose que je me suis dit, c’est que je n’étais pas dans une CLA, mais dans un segment supérieur, comme la Classe C (…). Elle me semblait plus adulte ».

« En réalité, la CLA est jusqu’ici une niche dans notre catalogue », concédait-il également. Initier la production par ce modèle permet d’abord de faire passer un message. Il s’agira de marteler l’argument de l’efficience. Une berline dont le Cx est de 0,21 fera logiquement mieux côté consommations et autonomies que les SUV qui en seront dérivés.

Deuxièmement, ceci permettra d’organiser au mieux la montée en cadence de la production à Rastatt (Allemagne), tout en assurant une éclipse progressive pour les Classe A et GLA produits sur place.

La Mercedes CLA 2025 fera des petits

Car les plus gros volumes mondiaux de plateforme MMA proviendront sans doute d’ailleurs. La structure inédite donnera naissance à trois modèles supplémentaires. Les responsables de Mercedes appellent cette gamme : « Entry ».

Le premier à pointer son capot sera la CLA en carrosserie break de chasse. Logiquement, l’aérodynamique devrait être un peu moins favorable aux records d’autonomie, même si la barre des 600 km WLTP devrait être franchie avec les piles 85 kWh. Surtout, l’espace à bord et le coffre devraient encore croître.

La deuxième déclinaison sera un SUV disponible en 5 ou 7 places. L’Étoile abandonne ses appellations spécifiques pour le VE. Il pourrait donc être intitulé GLB.

Le troisième modèle sera un SUV plus profilé, à placer probablement en face du BMW iX2. Son appellation demeure inconnue. GLA ? Les lancements de ces nouveaux modèles s’étaleront sur les années 2025 et 2026.

Les vrais chiffres de la Mercedes CLA 2025

Lors de notre rencontre hivernale avec le CLA, nous avions pu découvrir quelques-unes de ses caractéristiques clés. Par exemple la machine EDU 2.0 liée à une boîte de vitesses à deux rapports. Ne vous inquiétez pas, nous vous préparons une analyse technique à lire très bientôt par ici.

CLA proposera encore la tension à 800 volts permettant de recharger à un rythme de 300 km par tranche de 10 minutes en courant continu.

Avec cette présentation officielle, Mercedes nous a fourni une fiche technique plus complète. Nous avons notamment appris que le Cx est de 0,21, malgré la présence de rétroviseurs. C’est excellent, puisque l’Allemande fait ici mieux que la Hyundai Ioniq 6…

De même, la plateforme MMA permet à la Mercedes CLA 2025 d’atteindre des chiffres records d’autonomie. Sur la propulsion, l’autonomie s’établit entre 694 à 792 km sur le cycle mixte WLTP. Des chiffres comparables à la récente Audi A6 e-tron, équipée d’une batterie de près de 10 kWh de plus… Chapeau.

Les 12,2 à 14 kWh/100 km annoncés sur cycle mixte pour la CLA 250+ font saliver une bonne partie de la rédaction d’Automobile Propre. Attendons les essais du printemps et les résultats du Supertest avant de nous prononcer définitivement.

Chasse aux coûts

Soignée d’un point de vue énergétique et logiciel, MMA doit aussi participer à réduire les coûts.

Premier indice. L’arrivée chez Mercedes de piles LFP, moins chères, mais moins denses. Elles seront proposées sur les versions 58 kWh de la Mercedes CLA 2025, qui arriveront dans quelques mois.

Ceci participera à réduire l’enveloppe batterie. « Nous avons réduit le coût par kWh de 30 % » expliquait Markus Schäfer, le monsieur ingénierie de la marque, lors de la présentation des résultats financiers.

MMA se passe aussi de quelques atouts, simplifiant les gammes. Pour l’heure, il n’est ainsi pas question des quatre roues directrices. Or, ce dispositif fait merveille sur l’EQE en facilitant les manœuvres ou en enroulant le train arrière à plus haute vitesse.

Soyons honnêtes ici. L’empattement de 2,79 n’impose pas du tout son usage. La plateforme e-GMP s’en passe sur une Ioniq 5 séparant ses roues avant et arrière de 3 mètres…

À lire aussiCette Mercedes a 1000 km d’autonomie grâce à une batterie qui doit révolutionner les voitures électriques

De même, Mercedes réserve ses prochaines innovations clés à des modèles plus luxueux. Ce sera le cas du steer-by-wire, c’est-à-dire la direction sans colonne, la conduite autonome de niveau 3 ou encore les moteurs à flux axiaux YASA.

Stuttgart réutilisera les composants mis sur le marché au lancement de MMA. Plutôt bien placée niveau puissance (267 ch), la machine arrière EDU 2.0 et sa boîte de vitesses à deux rapports serviront probablement ailleurs. On pourrait la retrouver sur des modèles de la gamme supérieure dans les prochaines années.

Enfin, le passage de cette gamme à une tension nominale de 800 volts permet d’anticiper la généralisation de cette technologie. GLC et Classe C seront bientôt équipés… Alors pourquoi ne pas partager dès maintenant les coûts, l’outillage et les fournisseurs ?

MB OS en première

Là aussi, il y a du nouveau. Mercedes lance avec la Mercedes CLA 2025 sa nouvelle architecture logicielle « maison » nommée MB OS.

La marque se voit en « architecte » plutôt qu’en créatrice de logiciels. Elle délègue ainsi la navigation chez nous à Google Maps. Les offres seront aussi différenciées entre l’Europe et la Chine, où les goûts et usages ne sont pas toujours similaires.

Pour le client ou la cliente, cela ne se verra pas forcément immédiatement, puisque la marque a choisi de conserver son atmosphère bleu violacé ou sa police d’écriture inventée par Kurt Weidemann dans les années 1980.   

Mais la marque a voulu simplifier l’expérience. On peut ainsi « regrouper » les applications comme sur un smartphone. De même, le logo Mercedes s’anime sur l’écran central, par exemple pour mieux signaler lorsque la reconnaissance vocale est active… Nous verrons à l’usage.

Un grand bond sur le véhicule électrique ?

Le succès de modèles MMA et de ses nouvelles technologies sera décisif. Lors du capital market day du 20 février, Mercedes n’avait pas que de bonnes nouvelles à annoncer. Le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 4,5 % l’an dernier. Et le bénéfice net a dévissé de 14,5 à 10,4 milliards d’euros.

Le groupe gagne encore (beaucoup) d’argent. Mais le ciel s’obscurcit à court terme avec les difficultés sur le marché chinois, l’atonie de la croissance allemande et les menaces de barrières douanières américaines.

Devant les investisseurs, le big boss Ola Källenius ou le directeur financier Harald Wilhelm ont aussi évité de donner un chiffre : celui de la part des véhicules électriques dans les ventes.

On les comprend. Car la tendance est négative. En 2024, Mercedes a livré 185 059 véhicules électriques (pour sa division auto). Soit 9,3 % de son total. Sur l’exercice précédent, les volumes de véhicules électriques avaient atteint 240 668 voitures, soit 11,8 % du total.

Part des véhicules électriques dans les ventes de voitures Mercedes :

  • 2021 : 4,6 %
  • 2022 : 7,3 %
  • 2023 : 11,8 %
  • 2024 : 9,3 %
(source : rapports annuels Mercedes Group)

EQA, EQB, EQE ou EQS ne trouvent pas leur public. Les deux premiers, sortis au début de la décennie, seront bientôt remplacés par des modèles MMA, comme on l’a vu ci-dessous. Les appellations EQ désigneront la technologie électrique, mais plus les modèles.

Grâce à son pool avec Volvo, Polestar et Geely, Mercedes ne risque cependant pas de subir de pénalités CO2 en Europe en 2025.

Mais l’Étoile a vraiment intérêt à réussir le lancement des modèles MMA. Il s’agit d’assurer un volume suffisant pour générer des économies d’échelle et ne pas se laisser distancer dans la course à l’électrique.

L’an dernier, BMW a vendu deux fois plus de véhicules électriques que Mercedes.

Et l’hybride dans tout cela ?

Bien que basée sur une plateforme présentée comme electic first, la Mercedes CLA 2025 et ses amis seront aussi proposés avec une chaîne de puissance hybride légère. Elle sera lancée sur la berline en fin d’année.

Le cœur en sera le moteur thermique M252. Selon Auto, Motor und Sport, le bloc proviendra de Chine, où il sera fabriqué en collaboration avec Geely.

Fort étroit, ce 4-cylindres en ligne de 1 496 cm³ sera chaussé sous le capot en position transversale. CLA & co seront donc des tractions, sauf pour les versions 4MATIC (intégrale). Le fonctionnera selon le cycle Miller avec un taux de compression élevé (12:1), privilégiant le rendement.

À lire aussiEssai : Mercedes Classe E400e : l’hybride rechargeable en toute discrétion

Il sera assisté par un moteur électrique (synchrone à aimants permanents) de 27 ch. Il est accolé à la transmission à double embrayage à 8 rapports. L’onduleur trouve sa place dans le même casing. La batterie, d’une capacité de 1,3 kWh, sera logée sous les passagers avant. La tension nominale est de 48 volts.

L’ensemble fonctionnera selon trois modes : 100 % thermique, mixte et 100 % électrique « sur route ». En sous texte, on comprend donc que la batterie et la machine ne sont pas assez costauds pour entraîner seuls la voiture à allure autoroutière.

Les différences esthétiques entre le CLA hybride et le CLA électrique sont minimales. La calandre n’est ici pas rétroéclairée. Les étoiles subsistent – sans leds – et ouvrent sur le radiateur.

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Vous aimez le véhicule Mercedes CLA ?Réservez votre essai

Nos guides