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Arrivé en fin de carrière, le Lexus NX fait peau neuve. Mais ses améliorations ne sont pas seulement esthétiques : il gagne désormais la motorisation hybride rechargeable qui lui manquait tant.
Lancé au catalogue de la marque en 2014, le Lexus NX a été une véritable arme de conquête pour la marque japonaise, qui ne pouvait plus compter que sur ses berlines pour se faire une place en Europe. S’incrustant dans le segment des SUV compact, il proposait alors un style exotique et un moteur hybride fidèle à la réputation de Lexus.
Mais les temps changent et la demande évolue : dans le segment, c’est les hybrides rechargeables qui ont le vent en poupe. Et si Lexus semble arriver tard dans le milieu, le nouveau NX 450h+ se présente sous une forme aboutie et présente enfin une motorisation à la hauteur de ses prétentions premium.
Sous sa robe adoucie mais évoluant dans la continuité, le Lexus NX cache la plateforme TNGA-K déjà connue sur les Toyota RAV4 ou Suzuki Across. Et comme ses deux cousins japonais, il embarque la même dotation mécanique avec le moteur thermique 2,5 litres atmosphérique de 190 ch au rendement record de 41 %, et deux moteurs électriques : l’un est placé à l’avant et en prise directe avec le train roulant, l’autre et rejeté à l’arrière.
À lire aussiEssai Toyota RAV4 Hybride Rechargeable : chère sobriétéMais Lexus a fait l’effort d’apporter quelques modifications pour permettre à l’ensemble de proposer une puissance et un caractère en phase avec l’image du SUV. Sans livrer de plus amples précisions, la marque annonce seulement que le système se montre plus volontaire que celui du Toyota RAV4 hybride rechargeable afin d’offrir plus de répondant à l’accélération. Aussi, cette mécanique grimpe de 3 ch seulement pour atteindre une valeur de 309 ch.
Ces améliorations semblent surtout nécessaires pour permettre au Lexus NX 450 h+ de garder la tête haute au chapitre des performances en raison d’un poids plus important (1 990 kg à vide). Mais pas de quoi transformer le NX en roi de l’Autobahn : sa vitesse de pointe est limitée à 200 km/h et sur l’exercice du 0-100 km/h, il se montre à peine plus paresseux avec une valeur de 6,3 s contre 6,0 s sur le Toyota RAV4. Il n’y a guère qu’en reprises qu’il se rattrape, et nous avons relevé un 80-120 km/h en 4,7 s. Soit un chrono qui se situe entre celui d’un Across (4,0 s) et d’un RAV4 (5,0 s) sur les mêmes exercices.
Et bien que les performances soient très légèrement sabrées par le poids, elles demeurent à la hauteur de ce que l’on attend d’un SUV de ce standing, et autrement plus explosives qu’à bord du NX 350 h à motorisation hybride simple. En revanche, les consommations ne s’envolent pas contrairement à ce que la fiche technique pourrait le laisser penser. Lors de notre essai, le Lexus NX 450h+ a avoué une consommation moyenne de 6,2 l/100 km sur un parcours mixte et près de 7,5 l/100 km sur autoroute. Soit des niveaux similaires à ses demi-frères, mais aussi à ceux du NX 350 h.
C’est le bénéfice d’une gestion hybride qui fonctionne, roulement de tambour, comme sur un véhicule dit full-hybrid : lorsque la chaîne de traction n’a pas besoin d’exploiter toute la puissance moteur, elle recharge continuellement la batterie. Cela ne profite pas à la moyenne générale, mais permet de sauver les meubles lorsque la batterie de 18,1 kWh (Lexus ne communique pas la capacité utile) est à plat. Ou presque, puisque celle-ci se conserve une réserve d’énergie consistante. Batterie vide ou pleine, le système promet donc toujours les mêmes consommations et se comporte comme celui du Lexus NX 350 h.
En revanche, et c’est là tout l’intérêt d’un hybride rechargeable, le 450h+ peut évoluer en mode entièrement électrique. Et les autonomies promises ont de quoi attirer l’attention, tout comme celle que nous avons relevée dans la réalité. Annonçant jusqu’à 69 km d’autonomie en cycle mixte, ou même 98 km sur un cycle urbain, nous avons pu rouler 62,2 km sans consommer une goutte d’essence. Avec un peu plus d’attention sur la conduite, il est donc possible d’atteindre la valeur mixte revendiquée.
En matière de recharge, le 450h+ embarque un chargeur AC de 6,6 kW en série. C’est dans la moyenne haute de la catégorie, et nécessaire au regard de la taille de la batterie. Il lui faut 2 h 45 pour faire le plein sur la bonne borne ou près de 10 h sur une prise domestique.
Pour le reste, le Lexus NX 450h+ n’a pas à rougir dans le segment des SUV premium. Le fonctionnement de sa transmission est certes déroutant lors des accélérations, mais son emballement semble bien mieux maîtrisé et contenu qu’auparavant. Et ce grâce à une insonorisation travaillée, qui soustrait les occupants de l’environnement.
Si sa fiche technique est alléchante, il mise tout sur le confort et n’aime guère être chahuté : le freinage hésitant et l’amortissement parfois perfectible sur les irrégularités avec des trépidations notables ne permettent pas d’adopter un rythme sportif. Sur ce dernier point, le tableau s’améliore toutefois nettement en finition F-Sport Executive, la seule à apporter la suspension pilotée qui gomme toutes les irrégularités et offre un maintien de caisse acceptable. Le comportement monte alors d’un cran et les amateurs de conduite dynamique y trouveront leur compte.
C’est sans doute le choix à faire pour profiter au maximum de l’habitacle du nouveau NX, entièrement retouché et à l’ambiance raffinée. Les habitués remarqueront rapidement l’apparition d’un nouvel écran tactile central de 14 pouces plutôt lumineux, qui libère la console centrale des trop nombreux boutons présents sur la précédente mouture. L’ergonomie semble alors bien mieux pensée.
À lire aussiEssai Jaguar F-Pace P400e : l’hybride rechargeable chicSauf qu’en adoptant des touches tactiles, le Lexus NX complique la tâche des utilisateurs. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit d’aller désactiver certaines aides à la conduite comme l’alerte de franchissement de ligne (intrusif sur les petites routes), ou les boutons positionnés sur le volant. Ceux-ci proposent plusieurs fonctions : il faut obligatoirement regarder le rappel dans l’affichage tête-haute et se gratter un peu la tête pour régler le régulateur de vitesse par exemple.
Côté habitabilité, pas de mauvaise surprise : le Lexus NX conserve le niveau de son prédécesseur. Et grâce à sa batterie logée sous le plancher, il ne grignote ni le volume de coffre (d’une capacité de 550 l) ni le réservoir (55 l) comme c’est souvent le cas sur les hybrides rechargeables.
La motorisation hybride rechargeable est nécessaire afin d’assurer une transition en douceur pour une certaine clientèle, notamment professionnelle, pas encore prête à franchir le pas vers le tout électrique. Mais si on s’interrogeait de la cohérence de ce choix technique à bord d’un Toyota RAV4 ou du Suzuki Across, elle sied parfaitement au Lexus NX 450 h+ : profitant d’une puissance en phase avec son standing, elle lui offre la possibilité d’évoluer longtemps en tout électrique et de mettre en lumière son confort, sa douceur et son insonorisation. En outre, elle a l’avantage de se montrer tout aussi sobre que la version full-hybrid dont elle dérive techniquement.
Et la question ne se pose plus au moment de faire un choix : la version hybride rechargeable ne réclame « que » 4 000 € de plus par rapport au 350h sur les finitions hautes. Disponible à partir de 61 490 €, le NX 450h+ grimpe à 71 990 € dans sa finition haut de gamme F-Sport Executive.
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