AccueilArticlesEssai Kia Sorento hybride rechargeable : le SUV 7 places fait peau neuve

Essai Kia Sorento hybride rechargeable : le SUV 7 places fait peau neuve

La suite de votre contenu après cette annonce

Tournant définitivement la page du diesel, la 4génération du Kia Sorento opte en France pour une unique motorisation hybride rechargeable. Nous avons pu la tester en configuration 7 places.

Avec les nouvelles normes européennes en matière de CO2 et les sanctions du malus écologique, les gros modèles n’ont d’autres choix que de passer à des motorisations électrifiées. Chez Kia, c’est la 4génération du Sorento qui passe le cap avec un nouveau groupe motopropulseur branché de 265 chevaux.

De l’hybride rechargeable sinon rien

Si la marque coréenne propose également son grand SUV en versions diesel et hybride sur d’autres marchés européens, elle se limite en France à la seule version hybride rechargeable qui permet de passer sous le radar du malus.

Identique à celle proposée sur le nouveau Hyundai Santa Fe, la motorisation du Sorento hybride rechargeable cumule 265 chevaux de puissance. Elle se compose d’un moteur essence 1,6 litre T-GDi de 180 ch et 265 Nm couplé à un moteur électrique de 91 ch (66,9 kW) et 304 Nm.

Côté batterie, le Sorento est dans la norme de ses homologues branchés. Cumulant 13,8 kWh de capacité, le pack promet 57 km d’autonomie en cycle mixte WLTP. En revanche, la puissance du chargeur embarquée se limite à 3,3 kW seulement. Il faudra donc patienter 5 heures pour une recharge complète sur prise domestique ou 3 heures sur une borne murale.

De 5 à 7 places

Légèrement plus grand que son prédécesseur, le nouveau Kia Sorento conserve ses dimensions à l’américaine. Il affiche 4,81 m de long, 1,90 m de large et 1,70 m de haut. Grimpant à 2,82 m, l’empattement gagne 3,3 cm.

Côté design, la marque coréenne suit la tendance du moment et offre à son nouveau SUV un style beaucoup plus musclé. Les formes sont plus anguleuses tandis que les optiques ont été retravaillées. Au niveau de la calandre, il faudra se contenter de l’ancien logo, Kia réservant sa nouvelle création à la future EV6. D’un point de vue esthétique, seuls le badge « eco plug-in » et la trappe de recharge au niveau de l’aile arrière droite permettent de distinguer cette version branchée.

Configuré en 7 places, notre modèle d’essai se révèle particulièrement modulable. Le coffre propose un bel espace de 809 litres, mais sous réserve de laisser la troisième rangée de sièges rabattue. Dans le cas contraire, le volume sera réduit à seulement 175 litres, soit l’équivalent d’une petite citadine. Pas idéal pour les vacances !

L’accès à la troisième rangée de sièges est facilité par un bouton permettant d’avancer le dossier de la seconde rangée. Les deux places supplémentaires sont toutefois à réserver aux enfants ou à des personnes de petit gabarit. Hormis la place du milieu, plus dure, les sièges de la deuxième rangée se révèlent bien plus confortables. Point intéressant : qu’il s’agisse de la seconde ou de la troisième rangée, chaque passager bénéficie d’une climatisation indépendante et d’un port USB. Pas de jaloux !

À l’intérieur

Sans excentricité, l’ambiance à bord du grand SUV coréen se révèle assez classique. En 12,3 pouces, le combiné d’instrumentation numérique change en fonction du mode de conduite choisi. Il est complété par un dispositif d’affichage tête haute spécifique à la finition premium et un ordinateur de bord de 10,25 pouces (8’’ en entrée de gamme Motion). Compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, celui-ci se révèle plutôt réactif.

Au niveau des finitions, l’ensemble reste assez soigné même si l’on regrette la présence de plastiques durs sur certains éléments de la console et des contreportes. Sur notre version haut de gamme, les sièges sont en cuir nappa noir. Côté conducteur, le siège pourra être réglé en hauteur et en profondeur. Idem pour le volant ! En matière d’équipements, on retrouve une climatisation bi-zone, un chargeur par induction pour les téléphones, des ports USB, de nombreux espaces de rangement, mais aussi des sièges chauffants… et ventilés ! Notre modèle propose également un toit vitré ouvrant panoramique offrant une très belle luminosité à bord.

La sélection des différents modes de conduite passe par une petite molette. Située au niveau de la console centrale, celle-ci permet de choisir parmi trois principaux modes de fonctionnement : Eco, sport et Smart. S’y ajoutent trois autres modes pour la conduite « tout-terrain » : Neige, boue et sable. Arrive enfin le bouton EV/HEV qui permet de forcer le mode électrique ou de laisser le système gérer seul le passage d’une motorisation à l’autre.

Un gros gabarit facile à manœuvrer

Malgré son gabarit « maousse costaud », le Sorento est à l’aise en ville. Il faut dire que le constructeur n’a pas lésiné sur les aides à la conduite. En dehors des nombreux capteurs, Kia propose plusieurs innovations en matière de sécurité. La plus étonnante concerne l’intégration de caméras dans les compte-tours. Celles-ci s’activent avec les clignotants et offrent un angle de vue complémentaire à celui des rétroviseurs.

Au niveau du stationnement, il sera aussi difficile de se rater. S’il faudra composer avec le rayon de braquage, la caméra de recul et la vision 360 facilitent grandement les manœuvres.

Lorsque le clignotant est activé, une caméra offre une vue supplémentaire à travers le compte tour.

Un SUV plus confortable que sportif

En mode électrique, le grand SUV de Kia se révèle très confortable malgré ses suspensions un peu fermes. Il faudra toutefois veiller à ne pas appuyer trop fort sur la pédale d’accélérateur sous peine de réveiller le (très sonore) moteur thermique. Une conduite électrique également perturbée par les déclenchements intempestifs du bloc thermique qui s’active par moment pour régénérer la batterie. Autre regret : l’absence de systèmes évolués sur le frein régénératif. Le Sorento n’offre ni mode « B » ni système de réglage de la régénération via les palettes au volant. Un dispositif pourtant proposé sur le Kia e-Niro.

Sur autoroute, le SUV coréen est un véritable salon. Une fois encore, les aides à la conduite améliorent grandement le confort. Au programme : régulateur actif, lecture automatique des panneaux de signalisation et aide au maintien dans la voie. Un panel d’équipements plutôt efficace qui, associé au dispositif d’affichage tête haute, permet d’aborder les longs trajets en toute sérénité.

En conduite sportive, le bilan est beaucoup plus contrasté et on peine à retrouver les 265 chevaux promis sur le papier. Si les accélérations sont correctes pour un SUV de près de 2 tonnes avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,7 secondes, les reprises sont loin d’être efficaces et la boîte de vitesses manque de fluidité. Au final, le Sorento est ce que certains pourraient appeler un « SUV de darons », davantage réservé à une conduite à la cool qu’aux fous du volant.

Autonomie respectée

Si les activations intermittentes du bloc thermique tendent à fausser légèrement l’estimation, l’autonomie électrique annoncée par Kia semble être respectée. Sur notre parcours d’essai mêlant urbain, autoroute et extra-urbain, nous avons pu parcourir un peu plus de 50 km en mode électrique avant que le système ne réactive le bloc thermique. À noter : la batterie ne se décharge jamais à 100 % et le système garde toujours un peu moins d’un quart de réserve.

En matière de consommation, notre moyenne s’est établie à environ 5,0 l/100 km sur un trajet de 100 km incluant notre conduite électrique. Pas mal, mais il faut garder à l’esprit que le principe reste de recharger le plus régulièrement possible. Sur un trajet en mode hybride, notre moyenne a été supérieure à 10 l/100 km et a même grimpé à plus de 14 l/100 km sur les petites routes de l’arrière-pays niçois. Si son gabarit s’y prête, le Sorento ne sera sans doute pas le compagnon idéal pour les longs trajets. Sauf à s’amuser à recharger tous les 40 km où à opter pour un Tesla Model X, qui n’est plus au même budget, un bon vieux diesel (Euro 6 svp) fera mieux en matière de consommation.

À partir de 48 990 €

En matière de tarifs, notre version 7 places en finition premium ultraéquipée débute à partir de 61 940 €. Dans sa version de base Motion, le Sorento est facturé 48 990 € en 5 places. Proposée à partir de la finition intermédiaire Active, la déclinaison 7 places commence à 53 940 €. Un tarif proche de celui du Hyundai Santa Fe.

Au niveau des aides financières, les entreprises pourront bénéficier d’une exonération partielle de TVS. Quant au bonus de 2 000 €, il reste réservé aux versions vendues moins de 50 000 €. Pour en bénéficier, pensez donc à bien choisir votre niveau de finitions ou à négocier une remise en concession…

5 places7 places
Motion48 990 €/
Active52 990 €53 940 €
Design56 990 €57 940 €
Premium60 990 €61 940 €

Essai Kia Sorento hybride rechargeable : le bilan

On a aimé
  • L’autonomie conforme aux annonces
  • Les aides à la conduite, essentielles pour un SUV de ce gabarit
  • La présentation et la finition soignées
  • Le confort en ville et sur autoroute
On a moins aimé
  • Le chargeur embarqué, limité à 3,3 kW
  • L’absence de système régénératif évolué
  • Le coffre minuscule en configuration 7 places
  • Le manque de sportivité malgré les 265 chevaux

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce


Vous aimez le véhicule Kia Sorento hybride rechargeable ?Réservez votre essai

Nos guides