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Essai DS 9 E-Tense 360 : Un ‘Esprit de Voyage’ à son paroxysme ?

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En parallèle de son année-modèle 2023 évoluée, la DS 9 se pare d’une version ‘Esprit de Voyage’. Celle-ci arbore un intérieur revu et se veut une invitation à prendre la route. Dans sa version hybride rechargeable de 360 chevaux, que propose concrètement ce haut de gamme ?

Depuis sa séparation avec Citroën pour devenir une marque à part entière, DS offre un concept qui dépasse la simple proposition automobile. Sa communication très centrée sur son côté avant-gardiste revient souvent autour de Paris. Mais avec sa nouvelle collection, la berline PHEV DS 9 se place dans une philosophie plus large.

Dès le nom de cette édition, on sait où DS veut nous emmener. Cette nouvelle année s’accompagne pour la berline DS 9 d’une version ‘Esprit de Voyage’. C’était déjà le cas des DS 4 et DS 7 auparavant, et la berline en profite à son tour. On voit avec celle-ci que le constructeur français ne veut pas seulement vendre une voiture, mais un état d’esprit.

On s’est donc installés à bord de la plus cossue des DS 9, dans sa version hybride rechargeable 4 roues motrices de 360 chevaux. Une motorisation que l’on connaissait déjà dans le SUV PHEV DS 7, mais qui a forcément d’autres arguments à apporter dans cet écrin que représente la berline.

Un niveau de présentation irréprochable

Compte tenu de son tarif (on y reviendra en fin d’article), la DS 9 reçoit des critiques pour son assemblage chinois. Plus précisément, la conception et la R&D viennent de l’usine de Vélizy, et les voitures y reviennent pour la préparation finale.

Les employés DS vérifient chaque voiture pour s’assurer que les réglages, autant que la finition, sont irréprochables. Mais la phase d’assemblage se fait bien dans l’usine de Shenzhen, ce qui avait déclenché de nombreuses critiques.

C’est évidemment explicable, puisque la plateforme est celle de la Peugeot 508 L, destinée, elle aussi, à l’Empire du Milieu. Et c’est d’ailleurs en Chine que la DS 9 devait établir initialement ses records de vente. Dans les faits, on nous a glissé que c’est finalement en Turquie qu’elle trouve son plus grand public.

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Mais malgré cet assemblage chinois décrié, la qualité de finition est clairement au rendez-vous. La délocalisation a pour but de rationaliser la production, mais DS ne lésine sur aucun détail, et le résultat est aussi bluffant que dans le DS 7.

Les matériaux sont nobles, avec présence massive du cuir Nappa, et l’on retrouve un assemblage très précis, caractéristique des intérieurs de la marque. Pour cette collection Esprit de Voyage, la DS 9 hérite d’un intérieur clair Gris Perle, qui lui est exclusif. Le ciel de toit est en Alcantara, lui aussi d’un gris clair. De plus, un logo spécifique se retrouve à plusieurs endroits dans la voiture.

Il s’agit d’un dessin stylisé de l’Europe, au centre de laquelle se trouve un Clou de Paris – design hérité de l’horlogerie – à l’endroit précis où se trouve le DS Design Studio Paris. Ce logo est la principale griffe de la collection.

Ergonomie et vie à bord

Outre la qualité que dégage l’ensemble, on salue l’impression d’espace que crée l’intérieur clair. La cabine moins spacieuse que celle d’un SUV ne donne pas l’impression d’être à l’étroit.

On doit également cela à l’empattement de 2,90 mètres de la berline, qui laisse de la place aux occupants. À l’arrière, la place aux jambes est impressionnante, et les 180 centimètres de l’auteur de cet article laissaient encore un bel espace au-dessus de sa tête.

Le coffre de 510 litres est d’une profondeur impressionnante, même si le format malle limite l’accès à l’espace disponible. Pour la vie à bord des places conducteur et passager avant, on retrouve la même recette que sur les autres DS modernes.

L’accoudoir central s’ouvre en deux parties et offre un bel espace de rangement. On en trouve d’ailleurs deux autres en remontant jusqu’à la console centrale. Les deux peuvent être fermés pour une présentation plus jolie de l’intérieur, et sur la trappe de fermeture de celui placé directement sous la console centrale, on retrouve le logo de la collection.

Autour du levier de sélection des modes, la présentation est la même que dans le DS 7. Les commandes sont centrales pour fluidifier la disposition des contre-portes.

Le large écran central reçoit l’info-divertissement que l’on connaissait dans le DS 7. On peut lui reprocher une présentation chargée et quelques menus contre-intuitifs.

En revanche, la navigation est de très bonne facture. De plus, la compatibilité Android Auto et Apple CarPlay est particulièrement efficace. Derrière le volant, on retrouve un deuxième écran pour l’instrumentation. Celui-ci est personnalisable mais si l’on affiche plusieurs informations, la présentation est vite confuse.

Un agrément moteur en hausse mais encore inégal

Dans cette version, qui est la plus puissante, la berline se veut joueuse et à vocation plus dynamique. Comme sur le DS 7 360 que nous avions essayé, le bloc thermique est le 1.6 litre turbo de 200 chevaux, et l’on retrouve deux moteurs électriques.

Celui présent sur le train arrière ajoute 113 chevaux de puissance, et le second, sur la boîte de vitesses, en amène 110. Le total culmine à 360 chevaux et de 520 Nm de couple, pour un 0 à 100 km/h abattu en 5,6 secondes. C’est autant que le DS 7, la masse des deux véhicules étant sensiblement similaire.

Mais là où la DS 9 se démarque, c’est sur l’agrément moteur, directement en lien avec l’agrément général. Le bloc hybride rechargeable apporte une réponse plus directe que dans le DS 7, particulièrement en mode 4×4 ou Sport.

La motricité semble mieux gérée et donc moins brutale que sur le SUV. Il faut toutefois que la batterie ne soit pas vide pour profiter des relances les plus efficaces du moteur. Comme sur le DS 7, celle-ci se montre difficile à recharger une fois vidée.

Le poids du véhicule lui demande beaucoup d’énergie dans tous les modes, ce qui limite la régénération. Aussi, comme pour le DS 7, la meilleure solution est encore de sélectionner le mode Sport. Dans celui-ci, le bloc thermique intervient sans arrêt, et cela recharge plus rapidement la batterie.

Le châssis et les suspensions, clés de la réussite ?

Mais si l’agrément moteur est en hausse, c’est aussi parce que le châssis se prête bien plus à ce type de véhicule. Sans la hauteur d’un SUV, le centre de gravité est bien plus bas, et le comportement bien plus net.

Là où l’on regrettait des mouvements parfois flous dans les courbes rapides avec le DS 7, cette DS 9 offre une réponse incroyablement précise. Le train avant est réactif, et l’on ne perd jamais la « communication » avec l’arrière.

Ainsi, le toucher de route se veut plus précis, mais aussi plus rassurant. Le réglage du châssis est parfaitement optimisé pour faire de la DS 9 une exceptionnelle routière. Sur cette version, les pneus Michelin Pilot Sport 4S font également un sacré travail de tenue de route.

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De plus, le confort est au rendez-vous dans toutes les circonstances. Et cela n’est pas uniquement le fruit des sièges confortables, qui sont au passage massants avec option chauffante ou rafraîchissante.

Les suspensions effectuent en effet un travail exceptionnel pour lisser les aspérités de la route. La voiture lit l’asphalte grâce à sa caméra avant, et compense les défauts du ruban pour garder un confort égal en toutes circonstances.

Un ‘Esprit de Voyage’ bien présent…

Pour nous faire goûter à cet Esprit de Voyage, DS a voulu mettre en pratique son concept. On nous a ainsi proposé un « voyage épicurien », selon les termes du constructeur, au cœur de la France.

Plus précisément, nous avons découvert des endroits mettant à l’honneur la gastronomie et la culture de la mode, deux des piliers du concept DS, entre Lyon, la Bourgogne et le Haut Forez.

Au cœur d’un voyage qui se voulait initiatique pour découvrir le savoir-faire français, ce que certains pourront trouver ironique vu que la voiture n’est pas de fabrication 100 % française, nous avons pu vivre quelques heures la vie des propriétaires de DS, et s’imprégner de ce concept de savoir-faire et d’avant-gardisme.

De quoi comprendre la vision du constructeur avec cette collection. En effet, la DS 9 est une alliée parfaite pour ce type de voyage. Et surtout, entre chacune de nos haltes, le plaisir de reprendre le volant de la berline hybride rechargeable était intact.

… mais qui a un coût !

Mais ce véritable plaisir de la route et de la découverte a un prix. Plus précisément, il vaut 87 000 euros. C’est en effet le prix de notre DS 9 Esprit de Voyage avec motorisation PHEV de 360 chevaux et peinture Gris Platinum.

Il s’agit là de la configuration la plus onéreuse de DS, tous modèles et toutes finitions confondues. C’est d’ailleurs la voiture française la plus chère du marché.

Un prix qui semble exagéré face à certaines rivales allemandes, notamment BMW et sa Série 5 PHEV. Pour autant, si l’on considère que DS fait une excursion du côté du luxe plus que du premium avec ce modèle, le prix est compréhensible.

En termes de sensations et de prestations, on rivalise par exemple largement avec une Maserati, qui affiche pourtant un tarif à six chiffres. Mais là où le bât blesse, essentiellement à cause de la jeunesse de la marque, c’est que DS n’a pas la réputation de Maserati. Et dans l’inconscient collectif, le standing – et donc la politique tarifaire – n’est pas le même.

En partant de ce postulat, les tarifs paraissent certainement plus difficiles à comprendre. On admet être restés béats devant la « malle culinaire » portant la griffe Esprit de Voyage, qui s’affiche à une coquette somme de 4000 euros.

Mais rejeter simplement la DS 9 pour son tarif, aussi inaccessible soit-il, serait lui faire injustice. Car le travail de perfectionnement sur ce modèle, ainsi que son raffinement, lui permettent d’être une vraie proposition automobile réussie.

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