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Abarth nous présente son modèle le plus puissant à ce jour, et 100% électrique avec ça. De quoi faire grincer des dents les puristes du scorpion ? Entre circuit et parcours routier, voici notre essai de l’Abarth 600e.
« De nombreux passionnés de la marque sont réfractaires à l’électrique, qu’ils considèrent comme étant une hérésie pour Abarth. Nous, on ne cherche pas à convertir, mais à proposer de nouvelles choses ». C’est ainsi que Guillaume Clerc, chef de produit Abarth/Fiat, commence les présentations. Et malgré cette approche toujours assez délicate quand il s’agit d’associer « sport » et « électrique », le constructeur est confiant. Après tout, l’Abarth 500e représente 10% des ventes du même modèle Fiat. Soit les mêmes performances qu’historiquement pour la marque, avec un mix moyen 90-10%. Et pour convaincre, le nouveau SUV électrique (je préfère crossover) ne mise pas que sur la puissance. Cette Abarth 600e promet de rester fidèle à sa mission d’origine : performances, sportivité et passion de conduite. Et pour ce faire, le scorpion met le paquet. Alors, pari tenu ?
Entre Fiat et Abarth, la déclinaison sportive se distingue avant tout à travers son design. La nouvelle Abarth 600e ne déroge pas à la règle, et la joue mi-musclée mi-tape à l’oeil. Le petit SUV électrique affiche un style plus dynamique, grâce à quelques apparats sportifs. Et ce, essentiellement en partie basse, avec ses boucliers avant et arrière plus massifs. À l’avant, la grille évoque même la « cassettone » de l’aînée Abarth 850 TC d’époque.
De quoi apporter un peu de « carré » à cette silhouette globalement arrondie, pour une bouille plus racée. En partie haute, c’est principalement le spoiler à l’arrière qui se charge de parfaire le look. Les éléments noirs brillants apportent une belle touche sport chic à l’ensemble, c’est plutôt réussi. On notera également les quelques détails spécifiques, tels que le badge au scorpion sur les ailes, les emblèmes Abarth, ainsi que le stickage au bas des portières.
À l’extérieur, cette Abarth 600e accueille par ailleurs deux nouvelles livrées. Un violet pailleté aux beaux reflets irisés sous le soleil, et un bien nommé vert acide. Le petit SUV sportif en jette, et ne passe pas inaperçu. Si le look peut diviser, il n’en reste pas moins équilibré, bien exécuté. Finalement, le plus spectaculaire, ce sont peut-être les grandes jantes de 20 pouces. Structure légère en étoile à 5 branches, design pointu façon dard de scorpion autour, et cache moyeu central au milieu.
À lire aussiEssai vidéo – Fiat 600e : une 500e plus polyvalente ?Autant de détails qui participent à rendre le SUV électrique bien agressif. Du reste, la 600e conserve des proportions urbaines idéales, légèrement retravaillées. Ses dimensions : 4,19 m de long pour 1,81 m de large et 1,50 m de haut. L’empattement s’établit à 2,56 m, et le tout pèse quelque 1,6 t. Si elle est l’Abarth la plus puissante de l’histoire, elle est aussi la plus lourde.
Deux finitions sont au programme pour le petit SUV électrique. La première, Turismo, s’assagit à bord avec un habitacle assez classique. On y retrouve le mobilier familier d’une Peugeot e-308, Stellantis oblige. Volant multifonctions, commodos, console centrale, combiné… On connaît. Mention spéciale tout de même pour le volant cuir/alcantara à deux branches. Quant à la commande de boîte à gros boutons, c’est la même que celle du Jeep Avenger.
Là où l’italienne se distingue, c’est à travers sa planche de bord au discret lettrage, et ses surpiqûres jaunes. Sans surprise, c’est l’Abarth 600e Scorpionissima qui tient le haut du panier, avec son intérieur autrement sportif. On profite alors de sièges baquet Sabelt, dont le confort et le maintien n’ont d’égal que leur finition très flatteuse. Contrairement à la Turismo, ces derniers sont à réglage électrique. S’y ajoutent caméra de recul et hayon électrique.
Sur circuit, l’accueil et le maintien latéral sont excellents, d’autant que l’Abarth 600e autorise jusqu’à 1G latéral. On est donc bien contents d’être parfaitement calés, bien installés derrière le volant. Les passagers arrière sont correctement accueillis, avec un espace aux jambes correct (siège conducteur réglé pour mes 1,80 m). Comme à bord du Peugeot e-2008, l’occupant du milieu profite même d’une assise plutôt moelleuse.
Si le dossier reste naturellement un brin raide et plus dur que sur les côtés, l’accueil reste agréable. Côté multimédia, on retrouve l’écran central tactile de 10,25 pouces, avec quelques graphismes spécifiques à l’Abarth. L’interface est complète, bien que parfois alourdie par des transitions et animations pas toujours fluides. Mais ce qu’on préfère à bord de la Scorpionissima, c’est le générateur de son. Notre petite électrique gronde telle une Abarth 695 en appuyant sur la pédale !
C’est vrai, ça n’a pas l’air de servir à grand-chose. Mais notre cher Andy saura vous faire changer d’avis avec l’Abarth 500e. Avouons-le donc : ça nous plaque un grand sourire sur le visage. Ça gronde au démarrage, c’est rauque à l’accélération et ça pétarade en coupant le moteur. Bon, sur la route, ce sont bien les performances électriques qui nous intéressent. Cette Abarth 600e est disponible en deux versions : la Turismo de 240 ch, et la Scorpionissima de 280 ch.
Toutes deux envoient 345 Nm de couple aux roues avant. Sur le circuit de Balocco, on engage immédiatement le mode Scorpion Track. La 600e surprend agréablement par son comportement vif et sa direction sport. Quelques enchaînements de virages suffisent à en apprécier la dureté progressive, brute dans le bon sens du terme. Le train avant reprend le différentiel mécanique autobloquant Torsen de l’Alfa Romeo Junior Veloce.
C’est à lui que l’Abarth 600e doit son train avant engagé et rassurant, qui invite à envoyer dans les courbes en toute confiance. La sportive électrique est joueuse et déleste rapidement de l’arrière si on le lui demande. Les quelque 1 640 kg de notre Scorpionissima (1 624 kg pour la Turismo) se font davantage ressentir au freinage. S’il manque un poil d’attaque en début de course, il se distingue par son fonctionnement tout hydraulique sur ce mode de conduite.
La sensation au pied est très authentique, idéale pour pincer les disques de 380 mm (avant) et 268 mm (arrière). Les étriers 4 pistons ne sont pas de trop, et autorisent des freinages sur le tard sans se faire peur. Les mouvements de caisse sont maîtrisés grâce à un châssis très réactif et un amortissement ferme. N’oublions pas l’affichage sport à l’écran, qui ajoute au fun de cette Abarth.
Tout ce beau monde permet d’abattre le 0 à 100 en 5,85 s (Scorpionissima) et 6,24 s (Turismo). De leur côté, les modes Scorpion Street et Turismo brident les performances et réactivent la récupération d’énergie au freinage, ainsi qu’une direction bien plus douce. En Scorpion Street, ce sera 231 ou 204 ch et 180 km/h maxi. En Turismo, ce sera 190 ou 150 ch, 300 Nm et 150 km/h maxi. Le parcours routier, bien que très court, permet d’apprécier les qualités urbaines de l’Abarth 600e.
Sans grande surprise, elle reprend la facilité de la Fiat 600e. L’alimentation électrique repose sur une batterie de 54 kWh (51 kWh utiles), pour une autonomie annoncée à 322 km. Soit une moyenne de 16,8 kWh/100 km, évidemment cohérente avec un usage urbain et périurbain. De notre côté, un roulage sur circuit grimpe naturellement à… 50 kWh/100 km.
Pour une sortie piste, mieux vaut partir chargé à bloc ! Sur quelque 30 km entre 70 et 90 km/h, notre Abarth 600e, mode Turismo, affiche 17,2 kWh/100 km. Soit une autonomie théorique d’environ 300 km. Valeur purement indicative, puisque nous n’avons malheureusement pas pu rouler suffisamment pour relever des valeurs réellement pertinentes. En conduite exclusivement urbaine, voire avec quelques portions périurbaines, le mode Turismo est donc largement suffisant.
Cette 600e devrait alors se rapprocher de l’autonomie annoncée sans trop de problèmes. Côté recharge, le petit SUV survolté accepte 11 kW en AC et jusqu’à 100 kW en DC. Soit un 0 à 100% en 5h45 dans le premier cas, et 20 à 80% en 27 minutes en rapide. Sans surprise, l’italienne privilégiera la ville au quotidien, aux parcours routiers.
Pour la Turismo bien sûr. Vendu à partir de 44 900€ hors bonus, le premier niveau de finition fait l’impasse sur quelques équipements pourtant très appréciables. On pense notamment à la caméra de recul ou encore au hayon électrique. D’ailleurs, le coffre conserve un volume de 360 l. À l’intérieur, on regrette les excellents sièges Sabelt, confortables et enveloppants, réservés à la finition Scorpionissima. C’est d’autant plus dommage que l’Abarth 600e souffre déjà de plastiques durs omniprésents et autres éléments perfectibles. C’est le cas de la fermeture de la boîte à gants, capricieuse bien qu’étonnamment profonde.
À lire aussiEssai – Abarth 500e : un joujou extra ?L’Abarth 600e Scorpionissima demande quant à elle pas moins de 48 900€. Mais parce que cette finition est considérée comme un pack optionnel, les deux restent éligibles au bonus de 4 000 €. Seul problème ? Il s’agit là d’une édition limitée à 1 949 exemplaires. Dommage, car elle apporte vraiment la touche de sportivité qui devrait être le standard de cette 600e ! Reste à voir si de nouvelles éditions tout aussi réussies — et avec le même caractère dynamique — seront prévues à l’avenir. En face, et en plus accessible, on pense MG4 XPower à partir de 40 490 € (voire moins !), ou encore Alpine A290 dès 38 700 €. Alors, qu’en pensez-vous ?
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