AccueilArticlesCupra nous décrit à quoi ressemble sa "voiture électrique de rêve"

Cupra nous décrit à quoi ressemble sa "voiture électrique de rêve"

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Cupra n’a pour l’instant qu’un modèle électrique, la Born, et sa déclinaison sportive. Mais le développement d’autres voitures se fait avec l’idée d’atteindre un cahier des charges idéal.

Les constructeurs automobiles doivent se réinventer face à la voiture électrique. Une révolution industrielle qui est certainement la plus grande depuis un siècle. Et, pour cela, il faut chercher les solutions les plus intelligentes et les plus pertinentes.

Les constructeurs travaillent sur diverses solutions pour optimiser les voitures électriques. La plupart ont leurs désavantages, comme la hausse du poids si la capacité de batterie augmente.

Mais dans les bureaux de Recherche & Développement, les ingénieurs ont une vision précise. Et, au-delà de cette vision précise, ils ont aussi des solutions idéales desquelles ils essaient de s’approcher.

C’est ce qu’a expliqué le Dr Werner Tietz, vice-président R&D de Cupra, à Automobile Propre. Nous avons pu l’interroger à ce sujet à Monaco, en marge de l’E-Prix de Formule E.

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Une voiture électrique de moins de 1,2 tonne ?

L’occasion pour lui de nous donner sa vision de la voiture électrique idéale, hors de toute contrainte. Bien évidemment, la réalisation oblige toujours les constructeurs à des compromis.

« Ma voiture de rêve ne dépasserait pas 1,2 tonne », a déclaré Tietz à notre micro. « Elle aurait 300 kilomètres d’autonomie, et 350 kW de puissance. On doit travailler sur cela, on doit équilibrer la performance et l’autonomie. »

Cupra travaille sur l’exploitation de moteurs de 350 kW via son programme en Formule E. Mais pour revenir à 1,2 tonne, cela implique la diminution de la taille des batteries. Une donnée incompatible avec l’envie d’avoir une autonomie décente, même si selon lui, d’autres types de véhicules n’ont pas les mêmes contraintes.

« Nous sommes limités », poursuit Tietz au sujet des solutions en matière de batteries. « Si vous regardez les gros SUV et les pickups électriques, ils sont déjà proches des 3,5 tonnes. »

« Pour moi, ce n’est pas l’avenir. On doit trouver le compromis avec l’autonomie. Si vous avez une voiture familiale, il faut viser l’autonomie. Vous pouvez être à deux tonnes environ, 2,2 tonnes. »

Démocratiser la recharge à 200 kW et plus

La voiture idéale dont parlait Werner Tietz précédemment est bien sûr une sportive. Dans le cas d’un SUV ou d’une berline destinée à faire de la route, les contraintes sont différentes.

En effet, un modèle pour les longs trajets ne peut pas avoir que 300 kilomètres d’autonomie. Mais sacrifier son dynamisme et la sportivité de son comportement n’a alors pas d’importance.

Le Dr Tietz rappelle par ailleurs qu’une autre solution pour gagner en efficacité est la recharge. Selon lui, les constructeurs doivent travailler à la démocratisation de la charge ultra-rapide.

Actuellement, les puissances de charge se situent en majorité autour des 150 kW. Mais selon l’ingénieur allemand, à l’avenir, il faudra compter sur des charges nettement plus rapides.

« La charge ultra-rapide va en accord avec la haute performance. Pour moi, si vous voulez une voiture rapide, ça va avec des charges très rapides. Je pense que, dans le futur, on ne verra rien sous les 200 kW. »

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L’échange de batterie pour la course auto ?

On sait que le groupe Volkswagen, dont Cupra reprend des éléments, a déjà développé cela. La Porsche Taycan peut charger jusqu’à 270 kW de puissance, tout comme l’Audi e-tron GT.

Le nouveau Porsche Macan offre également cette puissance, grâce à son architecture en 800 volts. Chez Cupra, les puissances sont encore limitées, avec 120 kW sur la Born, y compris pour la version sportive VZ.

En revanche, Tietz reconnait que le cahier des charges pour la compétition est totalement différent. Selon lui, l’obligation d’utiliser la batterie au maximum de ses capacités a d’autres contraintes.

Il explique que la solution pour la compétition serait certainement l’échange de batteries. Il y voit la possibilité de rallonger les courses de Formule E au niveau de celles de la F1.

« En compétition, je pense que nous devions trouver le moyen de changer la batterie pour doubler le temps qu’on passe à courir. On a parfois 45 minutes, et pour les spectateurs, ce serait bien d’avoir 1 h 30 et de l’activité dans les stands. »

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