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Renault se dit satisfait des ventes de la Megane électrique, dont 23 000 exemplaires ont été livrés au premier semestre 2023.
Sous l’impulsion de Luca de Meo, nommé directeur général mi 2020, Renault a rapidement retrouvé la forme. Alors que le Losange avait enregistré des pertes énormes en 2020 (8 milliards d’euros), il a atteint à l’inverse une profitabilité record au premier semestre 2023.
Le chiffre d’affaires du groupe a atteint 26,8 milliards d’euros, en hausse de 27 % par rapport au 1er semestre 2022. Le bénéfice net sur le semestre a été de 2,1 milliards d’euros. La marge opérationnelle a atteint un niveau encore inespéré il y a peu, avec 7,6 %.
Les bons résultats s’expliquent d’abord par l’effet volume, avec une hausse des ventes du groupe de 13 % par rapport au premier semestre 2022, grâce à une bonne dynamique en Europe (+ 24 %). Les marques ont écoulé 1,13 million de véhicules. Le groupe vend plus de véhicules et les vend mieux : sur les 5 principaux marchés européens, deux tiers des ventes se sont faites auprès des particuliers, le canal qui rapporte le plus.
À lire aussiStellantis : les ventes de voitures électriques progressent grâce à l’EuropeSurtout, en lien avec la stratégie mise en place par Luca de Meo, l’amélioration des finances vient d’une montée en gamme. Renault vend d’avantage de grands modèles. Il est reparti à la conquête du segment C, où ses ventes ont progressé de 42 % en Europe. Après le succès de l’Arkana, l’Austral connaît un bon début de carrière, avec 40.000 ventes sur le premier semestre. 65 % des clients optent pour l’hybride, plus onéreux. Même chez Dacia, l’hybride est un succès, puisque cette motorisation représente 25 % des commandes du Jogger.
De manière générale, les moteurs électrifiés ont représenté 37 % des ventes de la marque Renault de janvier à juin. L’électrique compte pour 11 %. Renault a vendu 23.000 Megane électrique. Un score qui peut sembler moyen, mais dont le Losange est satisfait. Lors de la présentation des résultats, que nous avons suivie, les dirigeants ont reconnu que les ventes avaient chuté en janvier/février après le changement des aides à l’achat dans différents pays. La guerre des prix lancée par Tesla n’a aussi pas aidé.
Mais Renault a rappelé qu’il n’était pas question pour lui de la suivre. Luca de Meo tient à préserver la valeur résiduelle des véhicules, d’autant qu’ils sont très largement vendus avec des contrats de location. D’ailleurs, grâce à la bonne valeur résiduelle du modèle, Renault a pu ajuster ses formules de location en baissant les loyers au printemps, ce qui a fait repartir les ventes. Renault se dit content des performances actuelles de la Megane.
La priorité est donnée à la rentabilité et non aux volumes. Luca de Meo a ainsi dit qu’il ne comptait pas baisser les prix pour gagner quelques milliers de ventes.
Si Renault a souligné que l’Austral est un modèle qui dégage de bonnes marges, il s’est fait plus discret sur le cas de la Megane, dont on imagine que la situation n’est pas la même pour l’instant en raison des lourds investissements réalisés, avec notamment la plateforme CMF-EV. La rentabilité viendra avec le temps et les volumes. Renault lancera ainsi en 2024 un nouveau Scénic, qui sera la version familiale de la Megane et partagera ses éléments techniques et sa chaîne de production. De quoi améliorer les coûts.
En attendant d’être une machine à cash, la Megane a un autre atout pour Renault : elle attire des clients nouveaux. 57 % des acheteurs viennent d’une autre marque.
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