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Cette vertu essentielle de la voiture électrique dont plus personne ne parle

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Silence
Silence

La voiture électrique ne pollue pas à l’usage, nécessite moins d’entretien et l’électricité coûte moins cher que l’essence à distance égale. Mais elle a une autre qualité qui change la vie…

Vous vous souvenez du premier confinement ? Cette époque un peu surréaliste où, tous claquemurés, les citadins redécouvraient (ou découvraient) ébahis le silence à peine perturbé ici et là par le chant des petits oiseaux et les applaudissements de 20 heures pour les soignants ?

Vous vous rappelez ce calme presque oppressant qui régnait sur nos villes ? Ce calme qui nous faisait alors réaliser ce que nous supposions jusqu’alors sans vraiment en avoir conscience : le bruit de nos sociétés modernes est principalement émis par la circulation routière. Et donc par les moteurs thermiques, que ce soient ceux des voitures, des véhicules utilitaires ou des deux roues motorisés. Et aussi des avions, dans une moindre mesure, puisque ce dernier n’est pas continu, sauf à habiter au pied d’un aéroport.

Les moteurs ? Pas seulement, bien entendu. Un véhicule en mouvement émet d’autres nuisances sonores, qu’elles proviennent du roulement, de divers frottements, ou de l’aérodynamique. Mais la somme du bruit émis par les moteurs est certainement supérieure à la somme de tous les autres, même si les voitures récentes sont de plus en plus silencieuses.

Plus de bagnoles, plus de bruit. Ce fut radical.

Vous me voyez venir… Non, les voitures électriques ne sont pas totalement silencieuses, oui elles émettent encore quelques décibels, et quand elles n’en émettent pas, on les force à en émettre avec l’AVAS pour ne pas créer un génocide routier dans des armées de piétons devenus récemment sourds et aveugles. Mais les voitures électriques sont beaucoup plus silencieuses que les voitures thermiques, en tout cas jusqu’à une certaine vitesse, et donc principalement là où cela pose problème, c’est-à-dire en ville.

Et pourtant, quand on parle électrique, le silence – même s’il est évoqué, jusque dans les publicités, et parfois de façon un peu tendancieuse – n’est plus le premier argument qui vient dans les conversations. On parle écologie, zéro émission, coût d’utilisation et d’entretien, particules fines, poids, autonomie, mais rarement pollution sonore. Et pourtant, c’est probablement le seul argument qui soit imparable et incontestable. Les anti-VE pourront toujours opposer avec leur mauvaise foi habituelle teintée d’ignorance le fait qu’une voiture électrique « pollue plus qu’une thermique » ou qu’elle ne fait que « déplacer le problème », mais ils ne pourront jamais contester le fait qu’une voiture électrique est plus silencieuse. Car justement, c’est un fait. Et le bruit qui n’est pas émis dans nos rues n’est pas déporté dans des mines en Afrique ou en Chine.

La pollution sonore, cet ennemi insidieux

C’est un sujet sous-estimé, dont on parle assez peu au final, mais la pollution sonore est un fléau insidieux qui détériore la qualité de vie et peut même avoir des conséquences directes sur la santé. Ses conséquences ne se limitent pas à une simple fatigue ou une gêne momentanée. L’ADEME estime par exemple dans une étude récente (PDF) que chaque année, la pollution sonore engendre 155,7 milliards d’euros de coûts sociaux à cause des maladies qu’elle engendre ou la perte de valeur patrimoniale, et qu’en France, 25 millions de personnes sont touchées par les effets de la pollution sonore, dont 9 millions sont surexposées avec des effets chroniques sur la santé. Une étude qui confirme également que le trafic routier est bien la principale source de nuisance. Je sais, les études de l’ADEME valent ce qu’elles valent et sont souvent contestées, mais cela donne quand même une idée du problème, et l’ADEME n’est pas la seule à avoir produit des rapports, qui, quelles qu’en soient les sources, vont généralement tous dans le même sens.

Alors bien sûr, la voiture n’est pas seule responsable de cette pollution des tympans, mais il n’est pas très difficile d’imaginer dans un scénario d’anticipation qu’une grande ville dans laquelle ne circuleraient que des véhicules 100 % électriques (autos, utilitaires, transports en commun, 2 roues) serait débarrassée d’une part écrasante de son bruit, et que le calme qui y régnerait serait certainement très favorable à notre santé mentale collective.

D’ailleurs, le silence ou en tout cas les nuisances sonores réduites que produisent les véhicules électriques ne concernent pas que les citadins ou les riverains. Les occupants du véhicule en profitent également, puisqu’il est désormais acquis qu’à kilométrage et moyenne équivalents, un périple à bord d’une électrique est beaucoup moins fatigant qu’à bord d’une thermique, même réputée silencieuse. L’absence de vibrations dues au combo moteur à explosion plus transmission y est aussi certainement pour quelque chose. C’est la raison pour laquelle nous avons ajouté récemment la mesure de niveau sonore dans nos supertests.

En cela aussi, au-delà des comportements induits, la voiture électrique contribuera certainement à une société plus apaisée, moins agressive.

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