AccueilArticlesCe pays très en avance sur la voiture électrique a toujours des problèmes de pollution de l'air

Ce pays très en avance sur la voiture électrique a toujours des problèmes de pollution de l'air

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La Norvège est connue dans le monde entier pour sa politique exemplaire en matière d’électrification automobile. Pour autant, la capitale du pays fait toujours face à des problèmes de pollution de l’air. Comment expliquer cette situation alors que les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses à Oslo ?

En 2024, 89 % des voitures neuves vendues en Norvège étaient électriques. Une prouesse dont aucun autre pays au monde ne pourra probablement se vanter avant de nombreuses années. En France, on était « seulement » à 16,9 % l’année dernière. C’est simple : le pays nordique fait figure d’ovni dans le paysage automobile.

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Pourquoi Oslo a-t-elle des problèmes de pollution ?

Malgré cela, la ville d’Oslo est encore confrontée à des problèmes de pollution de l’air. Selon un récent article de Bloomberg, « l’adoption généralisée des véhicules électriques a contribué à réduire les émissions de CO2, mais n’a pas suffi à assainir totalement l’air car les voitures électriques (comme les thermiques) produisent encore des particules provenant de l’usure des pneus et de la route, ainsi que de la poussière de freinage ».

En effet, les niveaux de pollution PM 10 (des particules nocives en suspension dans l’air de moins de 10 micromètres de diamètre) ont atteint des niveaux jugés « excessifs » par la législation norvégienne. Le problème est loin d’être isolé puisque « toutes les stations de surveillance de la qualité de l’air de la ville » (sauf une) ont relevé des niveaux trop élevés de pollution.

Le seuil à ne pas dépasser est fixé à 50 μg/m³. Ce dernier a été franchi au moins une fois durant 95 jours au cours de l’année dernière à Oslo alors que l’Union européenne estime qu’il ne faudrait pas aller au-delà de 35 jours. Mais ce n’est pas le plus inquiétant. Les rapports révèlent que pendant quelques heures, les mesures ont atteint « des niveaux comparables à ceux d’un centre industriel en Chine ». La pollution de l’air est donc particulièrement importante à Oslo.

L’adoption de la voiture électrique ne suffit pas

En plus d’une politique forte en faveur de la voiture électrique, la capitale norvégienne a introduit des limitations de vitesse ciblées justement pour réduire les émissions de particules fines. Oslo a également supprimé des places de stationnement et mis en place des zones sans voitures.

Sur le papier, tout a été fait pour que la pollution soit aujourd’hui à son plus bas niveau. Et c’est d’ailleurs probablement le cas. Toutes ces mesures ont évidemment permis d’améliorer la qualité de l’air dans la ville, mais certains polluants restent problématiques.

Sans les actions entreprises au cours des dernières années, l’air d’Oslo serait aujourd’hui bien plus pollué. Mais la ville est malheureusement confrontée à des défis plus grands. Sa topographie, ses conditions météorologiques et ses nombreux tunnels accentuent la pollution.

Toutefois, le problème majeur d’Oslo reste le même : les véhicules polluent, et cela quel que soit le carburant qu’ils utilisent. Si la démocratisation des bus et des voitures électriques a permis de faire chuter les niveaux de pollution, cela ne suffit pas à mettre fin aux émissions de particules fines.

La Norvège montre la voie

Les autorités précisent quand même que « les voitures ne sont pas la seule source de pollution : la fumée des poêles à bois est également une source majeure de PM 2,5 ». Les longs hivers que connaît régulièrement la capitale norvégienne n’arrangent rien. Enfin, la ville est située au fond d’un fjord, dans une sorte de cuvette. Cette situation géographique a pour conséquence d’emprisonner l’air stagnant (et les particules qu’il contient) près du sol.

La capitale norvégienne explore de nouvelles technologies, telles que les pièges à particules électrostatiques, pour tenter d’améliorer la qualité de l’air. En tant que précurseur dans le domaine des voitures électriques, Oslo va servir d’exemple. Les grandes villes du monde savent désormais que si l’électrification a résolu le problème des gaz d’échappement, elle ne résout pas celui des particules de pneus et de freinage.

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