BMW et Tesla s'allient aux constructeurs chinois pour contester les droits de douane en Europe

Aux côtés de BYD, Geely et SAIC, l’allemand BMW et l’américain Tesla ont décidé d’intenter une action en justice contre l’Union européenne. Au cœur des débats, les droits de douane renforcés sur les voitures électriques fabriquées en Chine. Les deux constructeurs occidentaux sont concernés, au même titre (mais pas aux mêmes taux) que les firmes chinoises.

Un certain nombre de constructeurs automobiles européens, américains et chinois se sont unis pour contester les nouveaux droits de douane imposés par l’Union européenne. Tesla, BMW, BYD, Geely (maison mère de Volvo) et SAIC (qui détient MG) ont déposé plainte pour tenter de faire plier Bruxelles. En effet, les plaignants estiment que cette décision n’est pas juste. Ils réclament l’annulation pure et simple des taxes.

Cette offensive de la part de Tesla pose question. Contrairement aux marques chinoises, l’Américain bénéficie d’une surtaxe « allégée » à 8 %, en plus du droit de douane initial de 10 %. Il se trouve que la Commission européenne a décidé de mettre en place des droits de douane supplémentaires personnalisés. Chacun paye en fonction de sa chaîne d’approvisionnement et des aides perçues. BYD doit par exemple s’acquitter d’un taxe de 17 %.

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BMW a fait un mauvais choix

Les voitures de Geely sont frappées d’une taxe de 18,8 %. SAIC a écopé du taux maximal avec une taxe à 35,3 %. Mais qu’en est-il de BMW ? En réalité, le problème concerne surtout Mini. La nouvelle Mini Cooper électrique et l’Aceman sont tous les deux produits en Chine. Leur fabrication doit bien être rapatriée au Royaume-Uni, mais pas avant 2026. La Mini Aceman est soumise à des droits de douane supplémentaires de 20,7 %.

Pour continuer de vendre en Europe, les constructeurs automobiles chinois tentent de contourner les droits de douane mis en place par la Commission. C’est le cas de Chery qui fabrique déjà des voitures dans une ancienne usine Nissan en Espagne. BYD aura bientôt des usines en Hongrie et en Turquie, et des marques chinoises seraient intéressées par des usines dont Volkswagen souhaite se débarrasser.