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Aston Martin a changé de direction en septembre 2024. Adrian Hallmark, l’homme qui dirigeait Bentley depuis 2018, a pris les rênes de l’entreprise. Il a décidé de revoir les plans de la firme britannique en matière d’électrification. La sortie de la première voiture 100 % électrique signée Aston Martin devra attendre plus longtemps que prévu. Et finalement, l’hybride aura une place de premier ordre.
S’adressant à un groupe de journalistes, dont Autocar, Adrian Hallmark s’est confié au sujet de la nouvelle feuille de route d’Aston Martin. La sortie du premier modèle électrique de la célèbre marque britannique, initialement prévue pour 2025, sera repoussée à « la fin de la décennie ». L’accent sera mis sur l’hybride, alors qu’il ne devait s’agir que d’une technologie « transitoire » pour mettre la marque sur la voie de l’électrification.
Le premier modèle électrifié du constructeur sera la Valhalla, une sportive hybride rechargeable. L’entreprise britannique a conclu un partenariat pour utiliser la technologie PHEV développée par Mercedes D’autres modèles y auront également droit. Car sous la nouvelle direction, l’hybride sera finalement une technologie centrale.
M. Hallmark estime qu’au cours des « 10 à 15 dernières années, le marché a totalement changé ». Il ajoute que « si on remonte 20 ans en arrière, le nombre de personnes susceptibles d’acheter des produits dans notre gamme de prix n’était qu’une fraction de ce qu’il est aujourd’hui. La richesse moyenne des acheteurs de produits de luxe a été multipliée par 4, de sorte que le marché du luxe a connu une croissance exponentielle, et les opportunités pour des entreprises telles qu’Aston Martin ont suivi cette évolution ».
Par conséquent, il est persuadé que la clé du succès futur d’Aston Martin est de déployer un « plan ennuyeux, mais stable ». L’ancien dirigeant de Bentley ajoute qu’il est nécessaire de créer de l’émulation, mais pas en « déchirant le plan toutes les 5 minutes ». Adrian Hallmark a déclaré que la voie vers l’électrification n’était « pas aussi claire qu’il y a 3 ou 5 ans », mais que c’est bien « la direction que l’entreprise souhaite prendre ».
À lire aussiVidéo – La première Ferrari électrique laisse entendre le bruit artificiel de son moteurPour y parvenir, le nouveau patron d’Aston Martin pense qu’il est nécessaire « d’ajouter des produits supplémentaires, comme des voitures hybrides, avant de passer totalement à l’électrique ». M. Hallmark promet qu’une voiture électrique arrivera « au cours de cette décennie ». Le modèle tant attendu sera donc là avant 2030, mais entre temps, la firme britannique commercialisera « des hybrides jusqu’en 2035 ».
Aux dernières nouvelles, la direction précédente s’était arrêtée sur 2027 pour sortir un premier véhicule électrique. Adrian Hallmark a estimé qu’il était préférable de « remettre en question cette date » avant même de prendre ses fonctions. Il refuse d’ailleurs de se prononcer sur une date précise. Au passage, Aston Martin a conclu un accord avec Lucid pour utiliser plusieurs de ses technologies, dont le groupe motopropulseur électrique.
Interrogé pour savoir si le premier véhicule électrique sera un nouveau modèle ou une variante d’un modèle existant, M. Hallmark a répondu que « nous n’avons pas encore pris de décision définitive. L’approche consiste à être flexible au cours des 10 prochaines années ». Avant d’ajouter que l’idée centrale sera « d’avoir de multiples options qui correspondent aux exigences législatives et aux besoins des clients ».
Il estime qu’Aston Martin pourrait devenir une marque totalement électrique « entre 2035 et 2040 ». Tout en assurant qu’il ne s’agit pas d’une forme de résistance, mais simplement d’une « gestion raisonnée » dans une période de « risque élevé pour une petite entreprise ». La firme britannique ne peut pas se permettre de produire des hybrides et des électriques, « de voir lesquels fonctionnent et de fermer les usines des autres ».
Sous l’ère Hallmark, le mot d’ordre sera la qualité avant la quantité. Le nouveau patron a réduit de 1 000 unités la production d’Aston Martin prévue pour 2024, la ramenant à environ 6 000 unités. Le constructeur se place derrière ses rivaux, notamment Ferrari, qui sort 13 000 voitures par an. Et c’est parfaitement assumé : « nous n’avons jamais gagné autant d’argent. Ce qu’il nous faut, ce sont les bonnes marges ».
Aston Martin ne se limitera peut-être pas à ce chiffre, mais Adrian Hallmark promet avant tout de s’attaquer « à la productivité et à la structure des coûts de l’entreprise ». Le message est clair !
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