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Automobile Propre fait son bilan de 2024. À tour de rôle, les membres de la rédaction partagent coups de cœur et coups de gueule et commencent à jeter un œil sur 2025.
J’ai conduit de chouettes voitures électriques cette année.
À commencer par la confondante Hyundai Ioniq 5 N*.
Oui, cette version sportive du crossover n’est pas du tout efficiente. Oui, 2 200 kg, c’est trop lourd. Oui, la vrai-fausse boîte de vitesses est un leurre destiné à amuser ces gogos de journalistes auto et de vroomeurs « canal historique ».
Mais s’il vous plaît, prenez le volant de ce mélange ébaubissant de simulateur de pointe, de « daily » facile et de châssis remarquable avant d’émettre un jugement définitif.
Le simple fait de voir un exemplaire batailler avec une Nissan GT-R R35 T-Spec dans le dernier épisode de l’émission nippone Best Motoring démontre la réussite de l’entreprise. Le simple fait que l’on en soit arrivé là à échelle industrielle avec un véhicule électrique est ébaubissant…
D’ailleurs, la très attachante Alpine A290 nous a aussi séduit par sa capacité à vite offrir des sensations et son poids (relativement) restreint.
La tendance électrique + gaudriole devrait se poursuivre en 2025 avec l’arrivée des Hyundai Ioniq 6 N ou de la Lancia Ypsilon HF. Et, à la fin de l’année, Ferrari lèvera surtout le voile sur sa première voiture électrique, peut-être même dotée d’une flûte de pan.
Rien que cette phrase me donne la banane…
À lire aussiEssai – Hyundai Ioniq 5 N : fumée sans feuDésolé, je vais être un peu contradictoire.
Que trouve-t-on dans le plan produit des constructeurs automobiles pour l’année prochaine ?
Pas mal de SUV électriques intermédiaires à deux moteurs, pesant 2 tonnes, peu efficients, facturés plus de 50 000 euros, à la direction trop légère, aux ADAS interventionnistes** et à l’ergonomie toujours plus irritante.
Ok, on caricature (un peu).
Pendant ce temps, mes camarades Max et Philippe se sont rendus il y a quelques jours au salon des véhicules intermédiaires, à Laval. Ils y ont vu des engins légers, plus respectueux de l’environnement, capables de rendre bien des services. Il est tôt, mais ce bouillonnement d’idée est sain.
En parallèle, l’afflux massif de Citroën Ami ou de Fiat Topolino devant les lycées – ajoutons l’arrivée du Mobilize Duo – a ouvert le champ jusqu’ici sous-exploité des quadricycles légers. On s’en reparle plus loin.
Oui, il y a d’autres solutions que la fourgonnette blanche (diesel) pour transporter des gens ou des choses en ville.
Oui, un engin avec un toit peut prendre moins d’espace qu’une voiture conventionnelle.
Le simple fait que ces questions soient abordées – parfois même par des constructeurs tradi — est un signal positif.
Mais, pour aller plus loin, il faudra peut-être inventer une catégorie supérieure, à mi-chemin entre le quadricycle et la voiture conventionnelle, sorte de kei-car à l’européenne.
Mettons 800 kg, 3,50 m de longueur, 50 ch et une batterie commune recyclable…
J’ai comme l’impression que beaucoup de gens seraient prêts à s’acheter une telle voiture.
Je n’en peux plus.
Chaque jour, je lis des articles ou des communiqués remplis de prophéties révélées dans de fanfarons keynotes. Voici quelques exemples plus ou moins tirés de l’actualité récente :
Reformulons :
Je comprends très bien la nécessité pour un constructeur de fixer publiquement des caps. Il s’agit de donner des priorités technologiques, de faire parler de la marque, de lever des fonds, de rassurer les actionnaires, de donner l’illusion d’un futur riant.
Je comprends aussi que les innovations prennent du temps. Le développement de la batterie lithium-ion – nécessaire à l’envol du VE — a réclamé deux décennies et des débuts d’incendies.
Mais pourquoi « survendre » la date d’arrivée et l’impact des innovations ? Le maintien de budgets sur la recherche et le développement à long terme se fait-il à ce prix ?
En attendant, accordez-moi une dose de scepticisme devant ces « prophésornettes ».
Une seule photo pour tomber amoureux.
La marque savoyarde KG vient d’annoncer la naissance de son second véhicule léger, nommé Le Bolide.
Dérivé de la récente La Bagnole, ce quadricycle léger de moins de 3 mètres de long sera accessible dès 16 ans grâce à une puissance limitée à 16 ch.
Le look et le concept évoquent les Caterham, notamment grâce à une masse limitée à 358 kg. Ne riez pas trop : dans les années 1950, la première Lotus Seven, était animée par un 4-cylindres Ford de 36 ch. Je ne crois pas qu’elle était boring une fois au volant… D’autant que le couple instantané de l’électrique peut faire le reste.
Pas de pare-brise, pas de chauffage, pas d’électronique. Au bout de 40 kilomètres sur les 145 d’autonomie annoncée, vous serez tout crotté(e)s et vous aurez très probablement le sourire aux lèvres…
Cela me donne même une idée. Prenons quelques exemplaires « débridés » de cet engin. Mettons-les sur une piste de karting un peu ample ou d’autocross un peu étroite. Assaisonnons avec un chrono.
Ne venons-nous pas de donner naissance à une forme toute simple, légère, plus accessible et (plutôt) propre de sport mécanique ?
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