AccueilArticlesVoitures électriques : quels pneus hiver ou 4 saisons choisir ?

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Heure d’hiver, pneus hiver. Alors que l’été est derrière nous, on fait le point sur les bonnes chaussettes à offrir à votre voiture électrique ou hybride.

Pour mieux affronter l’hiver en voiture, il convient d’équiper son auto de pneus hiver, ou de pneus neige pour reprendre l’appellation commune. Mais ces gommes ne sont plus la seule alternative : on retrouve désormais un large catalogue de pneus toutes saisons, aussi conformes avec la Loi Montagne en vigueur dans plusieurs départements jusqu’au 31 mars prochain. Quels types de pneus choisir selon les usages, quels paramètres à prendre en compte, quelles références retenir ? On fait le point dans ce dossier !

Le pneu hiver : la meilleure efficacité

A l’inverse d’un pneu été qui équipe la voiture le reste de l’année, le pneu hiver a avant tout été pensé pour la froide saison. Contrairement à son appellation commune qui peut être trompeuse, il n’est pas uniquement développé pour fendre la poudreuse. Car s’il est vrai que ses multiples lamelles (jusqu’à six fois plus qu’un pneu été) permettent de mieux accrocher, leurs compositions sont adaptées aux plus basses températures. Ainsi, la gomme conserve son élasticité sous les 7°C, point où les pneus été deviendront trop durs pour être vraiment efficaces et sécuritaires. Dès lors, les pneus hiver sont ainsi plus performants sur les routes froides et humides, voire verglacées.

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Les pneus hiver sont facilement reconnaissables aux sculptures bien particulières de la bande de roulement. Mais ils portent aussi le marquage 3PMSF (une montagne à trois pics et un flocon), ou le marquage M+S, pour Mud and Snow (boue et neige). Précisons ici que le premier fait l’objet d’une véritable certification en laboratoire, contrairement au second qui ne répond à aucune règle. Voilà pourquoi les pneus seulement marqués M+S ne seront plus autorisés par la Loi Montagne dès la saison prochaine (voir paragraphe plus bas).

Le pneu toutes saisons : la polyvalence avant la performance

Conscients des besoins de certains conducteurs, les manufacturiers ont développé des pneus toute-saison, ou des pneus été homologués hiver pour reprendre l’appellation technique. Comme leur nom l’indique, ils sont étudiés pour s’adapter aux conditions climatiques tout au long de l’année. Dans les grandes lignes, ils adoptent des sculptures proches d’un pneu hiver, mais un composé de gomme équivalent à celui d’un pneu été.

Plus robustes qu’un pneu hiver sur sol chaud et plus efficaces qu’un pneu été dans le froid, ils ne peuvent égaler les performances des pneus spécifiques à chaque saison. Désormais, de nombreuses références disposent du marquage 3PSMF, ce qui les rend conformes avec la législation en vigueur selon les régions.

Pneus hiver ou toutes saisons ?

Si vous habitez dans une région très froide et où la neige est abondante et régulière, il ne fait aucun doute que le pneu hiver sera une solution à privilégier. C’est aussi le choix à faire si les performances de votre véhicule électrifié imposent l’installation de pneus été haut de gamme le reste de l’année. Au contraire, si vous n’êtes que très peu impactés par les chutes de neige mais que vous résidez ou traversez les départements concernés par la Loi Montagne, les pneus toutes saisons peuvent être à considérer. Une solution de choix pour la plupart des véhicules polyvalents à l’image des citadines ou compactes peu puissantes, entre autres.

Toutefois, il faut aussi prendre en compte le budget que vous souhaitez allouer aux pneumatiques. Car la première solution peut rapidement faire grimper la facture. Outre le prix de vente, les pneus hiver réclament un passage dans les centre auto surchargés deux fois par an pour le montage et l’équilibrage (60 € pour quatre pneus). Si vous disposez d’un jeu de jantes dédiées (qui implique donc une importante mise de départ), il faudra aussi prévoir une dépose/pose des roues complètes (40 € pour quatre roues), sauf si vous disposez d’un outillage adéquat… et de solides compétences !  Enfin, si vous n’avez pas suffisamment de place à la maison, il faudra souscrire à un contrat de gardiennage dans un centre auto renouvelable tous les six mois (60 € pour quatre pneus pour six mois). Bref, le budget annuel peut être conséquent, mais c’est le prix à payer pour une sécurité optimale et pour allonger la durée de vie de vos pneus.

La Loi Montagne : que dit-elle ?

Depuis 2021, la Loi Montagne impose l’installation d’équipements hiver sur les véhicules dans 48 départements en France. Si certaines collectivités ne font aucune distinction, d’autres ont ciblé une sélection de communes et de routes où les véhicules devront être en règle. Les zones sont désormais facilement identifiables avec les panneaux B58 à l’entrée et B59 en sortie.

La Loi Montagne impose le montage sur le véhicule de quatre pneus hiver ou toutes saisons avec le marquage 3PMSF et/ou M+S. Ces derniers ne seront plus acceptés à partir du 1er novembre 2024. Rappelons que, à l’exception des modèles à quatre roues motrices, il n’est pas exigé d’avoir les mêmes pneus aux quatre roues : le code de la route impose le montage de pneus identiques de part et d’autre d’un même train roulant. Mais pour une meilleure efficacité, nous vous conseillons d’opter pour un jeu complet de même marque/modèle dès que vous le pouvez : inutile d’améliorer la motricité si le train directeur ne peut pas faire son office. À l’inverse, avoir du train avant quand les roues arrière patinent a un intérêt proche du néant. Même conclusion avec les véhicules à roues avant motrices : même si vous bénéficierez de la motricité et du pouvoir directeur nécessaire, le train arrière pourrait décrocher et vous faire perdre le contrôle de votre voiture. En tout état de cause, la Loi Montagne ne laisse aucune échappatoire à ce sujet.

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Toutefois, cette réglementation autorise aussi le montage sur au moins deux roues motrices de dispositifs antidérapants amovibles, autrement dit des chaînes (si le véhicule est compatible) ou de chaussettes textile. En revanche, elles ne doivent être montées sur votre voiture que si les conditions l’exigent. Le reste du temps, vous devrez disposer au minimum d’une paire dans le coffre jusqu’au 31 mars. Conseil : prévoyez aussi une paire de gants, un tapis et une lampe frontale au cas où vous devriez effectuer un montage dans le froid et l’obscurité de l’hiver.

Ne pas observer ces règles expose à une amende de 135 €, et potentiellement une immobilisation du véhicule si les conditions l’imposent. Mais il ne devrait pas y avoir de verbalisation cette année encore, le gouvernement préférant jouer la carte de la sensibilisation. En revanche, en cas d’accident, l’assurance pourra se rétracter.

Définissez vos besoins, et regardez l’étiquette

Seuls l’usage que vous ferez de votre voiture, les conditions climatiques locales et votre budget conditionneront votre choix. Pour être serein, le montage de quatre pneus hiver est tout indiqué. Pour les petits budgets, les pneus toutes saisons sont à privilégier. Dans la mesure du possible, optez pour des modèles de fabricants haut de gamme : les pneus seront plus efficaces et dureront plus longtemps.

Une fois que vous avez déterminé vos critères, n’oubliez pas de prendre en compte l’étiquetage européen en matière de performances. Si possible, faites le choix d’un pneu qui dispose des meilleures notes en matière de consommation d’énergie, d’adhérence sur sol mouillé et de bruit de roulement. En revanche, ne soyez pas surpris des piètres performances, au demeurant, des pneus hiver : avec leur sculpture spécifique, ces gommes sont bien moins sobres et plus bruyantes.

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Côté consommation, un pneu classé B réclame 0,14 l de plus, et 0,28 l de plus en catégorie C. Pour le moment, aucune grille n’existe réellement pour les voitures électriques. Cependant, d’après nos mesures exclusives, nous avons remarqué un appétit supérieur de 0,9 kWh/100 km en passant de A à B, et de 2 kWh/100 km en passant de A à C. En matière de freinage sur sol mouillé, il faut tabler sur une distance allongée de 3 m (B), de 7 m (C), voire de 12 m en catégorie E !

Avec l’avènement des voitures électrifiées, les manufacturiers ont développé des gammes dédiées aux voitures électriques. Au rayon pneus hiver, on retrouve le nouveau Hankook iOn i*Cept, qui demeure à ce jour une de nos références.

Pour les véhicules les plus performants, Pirelli a aussi décliné son P Zero Elect en configuration hiver. Nokian, spécialiste reconnu dans le domaine, dispose aussi d’une gamme pensée pour les véhicules électriques.

Du côté des pneus toute-saison, le Goodyear Vector 4Season Gen-3 Electric Drive nous a apporté satisfaction.

Cependant, rappelons que le froid et la neige sont redoutables pour les voitures électriques : la densité de l’air et la résistance au roulement peuvent faire chuter l’autonomie de 40 %. Les efforts des pneus spécifiques pour sauver quelques kWh semblent vains. Il serait donc assez judicieux de se débarrasser de ces contraintes pour s’orienter vers des références généralistes. Pour vous aider à faire le meilleur choix dans ces gammes, nous vous conseillons donc de vous appuyer sur les tests ultra précis du TCS Suisse, qui vient de publier son classement annuel des meilleurs pneus hiver.

Avant de prendre la route

Pour finir, nous vous rappelons qu’il est inutile de surgonfler exagérément vos pneus pour espérer fendre la neige en réduisant virtuellement la bande de roulement. En revanche, la pression des pneus suivant la chute des températures extérieures, il est conseillé d’augmenter la pression de 0,2 bar par rapport à la pression recommandée. Rappelons aussi qu’il est possible d’opter pour des références affichant un indice de vitesse inférieur, en raison des vitesses moins élevées enregistrées en hiver.

Si vous envisagez d’effectuer une virée en montagne pour les sports d’hiver, pensez à mettre dans le coffre des dispositifs amovibles, même si votre auto est chaussés de pneus hiver : dès la présence du panneau B26 sur le bord de la route, les chaînes seront obligatoires pour pouvoir rouler. Prévoyez aussi un kit anti-galère, à positionner dans le coffre après le chargement des bagages pour ne pas avoir à tout décharger sur le bord de la route. Quant aux pneus cloutés, s’ils ne sont pas interdits en France, leur utilisation est strictement encadrée par l’arrêté du 18 juillet 1985.

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