Opel lève le voile sur le nouveau Frontera, un SUV électrique du segment B qui sera notamment basé sur les mêmes composants que son cousin le Citroën ë-C3 Aircross. Au programme, un véhicule aux allures de baroudeurs qui, s’il n’est pas particulièrement aérodynamique, offre un espace de vie à bord assez étonnant et autonomie promise d’environ 400 kilomètres qui devrait répondre aux besoins de vos trajets du quotidien. 

Après la présentation du nouveau Grandland électrique qui partage sa plateforme avec le nouveau Peugeot 3008, il est temps de découvrir l’Opel Frontera, cousin cette fois-ci du SUV compact Citroën ë-C3 et plus exactement même du ë-C3 Aircross. Nous avons découvert le Frontera à l’occasion d’une rapide présentation organisée par le constructeur allemand. L’occasion de nous faire une première idée sur cette nouvelle interprétation du véhicule baroudeur urbain.

Opel Frontera, le successeur du Crossland

La galaxie Stellantis compte désormais une nouvelle référence au sein de son offre des SUV du segment B avec un Frontera qui, au catalogue d’Opel, pousse le Crossland vers la porte de sortie. Rappelons que le Frontera à vocation à rappeler ce 4×4 lancé dans les années 60 par le constructeur de Rüsselsheim. Si cette nouvelle inspiration n’a pas ni ne revendique d’aptitude au franchissement, son style se veut bel et bien plus baroudeur que le Crossland. Lors de cette première découverte, Opel ne donnait pas encore toutes les informations, mais sa ressemblance avec le modèle aux chevrons avec lequel il partage certains organes est assez flagrante.

Par rapport à l’actuel Crossland, Opel se contente de préciser que le Frontera sera plus long pour offrir une habitabilité légèrement revue à la hausse. En l’occurrence, celui-ci mesure 4,38 m de long, contre 4,22 m pour le Crossland. Un allongement assez important, qui l’est d’autant plus face aux 4 mètres “seulement” de l’ë-C3. La hauteur serait la même que celle du Crossland, avec 1,6 mètre, mais nous n’avons pas de précision quant à la largeur de ce modèle. Gageons qu’elle sera assez proche des 1,97 mètre (rétroviseurs inclus) du Crossland. Là encore, afin de libérer un peu d’espace aux places arrière, l’empattement a été rallongé de quelque 7 centimètres, passant de 2,6 à 2,67 mètres.

Côté design, le Frontera veut affirmer un certain caractère avec des lignes parfois tendues pour lui donner du style, mais aussi par des formes plutôt généreuses sur le capot ou sur les ailes. Notre modèle de présentation profitait d’une jolie configuration bi-ton très réussie selon nous avec une mention spéciale pour les poignées de porte peintes en noire laquée. Les arches de roues en plastique noir sont désormais classiques, mais esthétiquement cela fonctionne bien.

Notre modèle de présentation était également doté de barres de toit longitudinales sur lesquelles vous pourrez installer des barres transversales et ainsi porter jusqu’à 80 kg de charge en roulant, mais Opel précise aussi que vous pourrez y installer jusqu’à 200 kg en statique. Avis à ceux qui voudraient surmonter ce petit SUV d’une tente par exemple. En revanche, on ne connaît pas le poids du Frontera.

Les ailes légèrement bombées à l’arrière contribue au style global de l’engin en apportant un peu de rondeur, mais il faut bien reconnaître que sa ligne de toit très horizontale lui donne une allure de véhicule utilitaire qui pourrait ne pas être du goût de tous. En revanche, comme nous allons le voir ci-dessous, le bénéfice est réel sur l’espace de vie à bord pour les grands gabarits.

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Le Frontera repose sur la plateforme Stellantis Smart Car

Le constructeur ne communique aucun prix de vente pour l’Opel Frontera, mais on peut supposer sans prendre trop de risques que ceux-ci seront assez proches des prix annoncés pour le ë-C3 qui démarre à 23 300 euros hors bonus. Pour ce faire, le Frontera reprendra les mêmes organes, à commencer par la plateforme dite “Smart Car”, une version moins coûteuse à produire que la plateforme CMP, mais qui en reprendrait certains éléments selon Opel. Le Frontera reprend le petit moteur électrique de 83 kW, soit l’équivalent de 113 chevaux, ce qui sera sans doute bien suffisant pour l’utilisation citadine et périurbaine auxquelles il se destine. Opel ajoute que le 0 à 100 km/h est effectué en 11 secondes — la preuve que ce n’est donc pas un foudre de guerre — et que sa vitesse maximale est de 135 km/h.

Côté batterie, la firme allemande communique sur une capacité 44 kWh (sans doute brute) qui permettrait au Frontera d’atteindre une autonomie maximale d’environ 400 km. La recharge rapide est confiée à une prise Combo CCS pouvant accepter une puissance maximale de 100 kW, mais attention, la prestation n’est pas exceptionnelle puisqu’il faudrait tout de même 26 minutes pour recharger la batterie de 20 à 80%.

Ce sont là les mêmes valeurs que pour le modèle de Citroën, ce qui nous permet d’extrapoler sur la suite des informations qu’Opel ne communique pas. Ainsi, le chargeur AC 7 kW embarqué devrait permettre de refaire le 20 à 80% en 4h10 et compter un peu moins de 3h avec le chargeur AC 11 kW qui sera proposé en option.

Des vitesses de charge très modestes, qui pourraient d’ailleurs varier en fonction des conditions météorologiques et qui confirment par ailleurs que, comme chez Citroën, le Frontera doit faire appel à des cellules LFP (Lithium Fer Phosphate) dont la chimie est toutefois plus tolérante aux charges répétées jusqu’à 100%. Nul doute cependant que vous trouverez dans les options du système tout le nécessaire pour programmer les plages horaires et le pourcentage de charge souhaités au quotidien.

Opel Frontera, mes premières impressions à bord

 

Les volumes de coffre annoncés par Opel ne sont pas ridicules compte tenu du gabarit de Frontera. Comptez sur 460 litres en configuration standard et jusqu’à 1 600 litres avec les dossiers de la banquette (60/40) du rang 2 rabattus. Aucune information n’est pour l’heure communiquée sur la largeur maximale du coffre, sur la hauteur du seuil de chargement ou encore sur la profondeur maximale avec, mais aussi sans les dossiers de siège du rang 2 rabattus.

On peut cependant d’ores et déjà remarquer que le plancher n’est pas complètement plat lorsque ces derniers sont en position allongée, mais grâce à un plancher amovible et réglable sur deux hauteurs, la configuration est néanmoins assez satisfaisante. La hauteur d’ouverture du hayon est importante grâce à des charnières spécifiques, par ailleurs dissimulées sous les deux bosselages visibles sur le toit de Frontera.

À l’arrière, l’espace aux jambes est assez surprenant. Avec le siège avant réglé pour notre position de conduite (1,75 mètre) il nous reste un peu moins de 10 cm aux genoux notamment en raison de la conception des sièges de devant qui sont creusés au centre. Mention spéciale pour le choix des tissus de notre modèle de présentation. Les motifs ajoutent un certain cachet et, surtout, on aime les petites pochettes en position haute qui pourront accueillir un smartphone, par exemple. La hauteur de garde au toit est très bonne et les sièges des places 3 et 4 sont légèrement creusés pour contribuer quelque peu au maintien latéral. Comme toujours, la place du milieu est moins confortable. À noter également que sur ce véhicule, qu’on imagine proposé à un tarif assez abordable, il faut se contenter d’habillages de contre-porte en plastique qui ont au moins le mérite d’être faciles à nettoyer et plutôt bien assemblés.

Le constat est le même à l’avant, avec une planche de bord faisant, elle aussi, massivement appel aux matières plastiques. On sait qu’Opel met en avant l’utilisation de matériaux recyclés, y compris dans les tissus. Conducteur et passager profiteront d’une impression d’espace tout à fait confortable, et d’une assise de qualité. Les sièges Intelli Seat de notre modèle de présentation sont agréables et on apprécie la conception aux couleurs multiples qui apporte un peu de gaieté à l’habitacle. Mention spéciale pour le ciel de toit qui est blanc et non pas noir comme c’est souvent le cas. Une excellente chose, car outre le fait d’être plus lumineux — mais plus salissant aussi — il permettra sans doute au passager de se sentir un peu moins “oppressés”.


Pour en revenir à la planche de bord, impossible de passer à côté de l’instrumentation intégralement numérique, là encore sur notre modèle de présentation. La finition basse de Frontera disposera d’un support pour un smartphone qui fera alors office d’écran central multimédia. Les finitions supérieures disposent de deux écrans de 10 pouces, l’un au centre du tableau de bord, l’autre derrière le volant en guise d’écran d’instrumentation. Ce dernier est également présent sur le premier niveau de finition.

Lors de la présentation, le système n’étant pas finalisé — selon Opel — nous n’avons pas pu nous faire une idée plus précise de la qualité du système d’info divertissement, mais le constructeur nous promet que tout sera fait pour vous faciliter les longs trajets avec l’intégration d’un planificateur de trajets avec la gestion des arrêts dédiés à la recharge.

Sans surprise, la réplication de vos applications smartphone passe par Android Auto et Apple CarPlay et Opel prévoit même une station de recharge par induction. À noter que quatre prises USB sont disponibles dans l’habitacle, deux à l’avant et deux à l’arrière.
Il nous tarde désormais d’en savoir plus sur le prix de vente de Frontera qui nous a déjà fait une bonne première impression. Son style et ses lignes de carrosserie ne devraient pas lui offrir une superbe efficience et on espère que l’impact sur les bruits d’air ne sera pas trop important, d’autant que Frontera est assez haut perché.

Quoi qu’il en soit, le groupe Stellantis décline donc ses modèles basés sur cette plateforme Smart Car, idéale pour les trajets en ville et périurbain du quotidien. Enfin, sachez que le Frontera sera également décliné dans deux versions hybrides 48 volts couplées à un moteur essence 1.2 litre turbo, développant respectivement 100 et 136 chevaux. Pour l’heure, aucun prix de vente n’est indiqué pour le marché français.

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