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Tesla Cybertruck : l'hallucinant pick-up électrique d'Elon Musk

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Le pick-up ultra-futuriste sera disponible dans trois versions à partir de 39.900 dollars aux États-Unis fin 2021, avec des capacités supérieures aux concurrents ainsi que des performances sportives et une autonomie allant jusqu’à 800 km.

Annoncé depuis quelques années, le pick-up Tesla nommé Cybertruck est entré sur scène en Californie, près de Los Angeles où s’ouvre le salon automobile. Futuriste, performant, aux capacités élevées et à un prix agressif, il compte bousculer un marché dominé par les Ford F-150, Chevrolet Silverado et Ram.

Un pick-up pas comme les autres

« Les pick-ups sont les mêmes depuis une centaine d’années » lance Musk, alors que déroulent les modèles sur l’écran, jusqu’au dernier Ford F-150, « nous avons besoin de quelque chose de différent ». Effectivement, mais cela bouge dans le secteur naissant des pick-up électriques.

Il y a le rustique Bollinger B2 d’un côté, Rivian R1T de l’autre, avec le prochain classique Ford F-150 EV entre-deux. Le Cybertruck est toutefois inclassable. Elon Musk l’avait prédit, il est inspiré de l’univers du film Blade Runner (1984), qui se passait en… novembre 2019. L’introduction sonore était même au rendez-vous avec un univers rouge teinté de quelques lumières façon laser.

Un style futuriste tranchant

Le design surprend énormément, laissant pantois. La signature lumineuse horizontale est bien présente, et termine une silhouette triangulaire inédite. Pas de toit pour le Cybertruck, où le pare-brise démarre au-dessus de la tête du conducteur, le côté opposé venant échouer en benne.

Très épuré et aux traits saillant, le pick-up Tesla est très haut, 1,90 mètre, dont 40 centimètres de garde au sol. Cette dernière sera variable car les suspensions sont pneumatiques. Le Cybertruck se permet ainsi un angle d’attaque de 35° et un angle de fuite de 26°.

Un habitacle 6 places traditionnel pour un grand pick-up, mais à instrumentation épurée

La longueur de 5,88 mètres et la largeur de 2,03 mètres sont similaires à un RAM 1500 ou un Chevrolet Silverado. Par contre, l’intérieur est peu évoqué, même si l’on découvre un habitacle 6 places. Côté capacités, la benne est longue de près de 2 mètres (1,98 m exactement), et peut loger jusqu’à 1.590 kg de charge. Le quad électrique, qui a fait son apparition par surprise en fin de retransmission, l’a prouvé.

Deux ouvertures sont disponibles sur les ailes arrière pour ranger des outils, et le fameux « frunk », le coffre avant, est en appoint. Un compresseur d’air et des prises 220 et 110 volts sont également intégrés.

« Du vrai solide », jusqu’au raté en direct

Les pick-ups sont souvent utilisés en tant qu’utilitaire, et doivent être résistants. Ford commercialise son F-150 sous le slogan « Build Tough », soit « Construit solidement ». C’est ce modèle qui est visé directement, Elon Musk déclarant que son Cybertruck est « vraiment solide, pas du faux solide ».

Pour le prouver, l’épreuve du marteau a démontré la résistance de l’acier inoxydable laminé à froid du Cybertruck, quand la portière du Ford est facilement abîmée. « C’est le même acier utilisé pour la fusée de SpaceX », précise le PDG qui va plus loin. L’aluminium n’est pas traversé par une balle de 9 mm tirée à 10 mètres. « Tire-dessus ! » lance un invité. « Malheureusement nous sommes en Californie », rétorque Musk.

Elon Musk, gêné après le test raté de la solidité du vitrage du Cybertruck

Puis vient l’exercice de solidité du vitrage « métal transparent ». Le verre supposé provenir d’un fournisseur rival éclate sous une bille en métal lâchée à 50 cm de hauteur, celui du Cybertruck résiste, même à plusieurs mètres de haut. Mais l’essai sur le véhicule exposé a mal tourné, Musk demandant de lancer une plus grosse bille sur les vitres latérales. Le vitrage a cédé, à l’avant comme à l’arrière. Musk cache sa gêne, « cela n’a pas traversé, mais il va falloir encore améliorer ».

Des performances de sportives

Tesla a toujours conjugué l’électrique avec des accélérations impressionnantes. Du Roadster à la Model 3 en passant par le camion, la marque cherche à créer l’effet « whaou » à la pression de la pédale de droite.

Le Cybertruck ne déroge pas à la règle, bien que la marque ne livre aucun chiffre de puissance ni de couple. Auparavant, Musk avait déclaré que son futur pick-up battrait une Porsche sur piste. Chose promise, chose due en vidéo, où le pick-up souffle la sportive allemande. Le 0-100 km/h serait opéré en 3 secondes, le 400 mètres départ arrêté en 10,8 secondes. Du jamais vu dans la catégorie, avec une vitesse de pointe de 209 km/h. Pas vraiment utile, mais Tesla ne surprend pas dans son positionnement, ajoutant qu’il « se comporte sur des rails en virage ».

Enfin la donnée que tous les amoureux de pick-up attendaient, c’est la capacité de remorquage. Selon Tesla, son engin peut tracter jusqu’à 14.000 livres, soit 6.350 kg sur sa version la plus puissante à trois moteurs. Il s’est même plié au face à face traditionnel du « qui tire qui ? », montrant un Cybertruck tirant sans peine un F-150. « C’est même en montée » se vante Musk.

400 à 800 km d’autonomie dès 39.900 dollars !

Là où Tesla a surpris tout le monde, c’est au niveau du prix. Le Cybertruck démarrera au tarif de 39.990 dollars, soit 36.065 euros. C’est le plus petit modèle de la gamme, avec 402 km d’autonomie (250 miles), un 0-100 km/h en 6,5 s, Vmax de 177 km/h et une capacité de traction de 3.400 kg. Il est aussi seulement à 2 roues motrices arrière, contre 4 roues motrices pour les deux autres variantes.

L’intermédiaire à deux moteurs sera de 483 km, 0-100 en 4,5 s, limité à 193 km/h, 4.500 kg de tractage pour 49.900 dollars (45.100 €). Enfin, la version haut de gamme trimoteurs avec les performances et capacités indiquées plus haut, ainsi que les 805 km d’autonomie, est facturée 69.900 dollars (63.180 €). La recharge de la batterie serait possible à 250 kW de puissance maximale, sur l’une des 14.000 bornes Superchargers disponibles dans le monde.

Elon Musk rappelle que ces prix sont sans bonus gouvernemental, et que le coût de revient est inférieur à une version thermique. Autour de 570 dollars/mois pour le Cybertruck bimoteurs, contre 700, incluant le loyer similaire, pendant que l’énergie et l’entretien sont trois fois moins cher. La conduite autonome serait également possible sur le pick-up californien, mais avec un surplus de 6.300 euros.

La disponibilité est promise « fin 2021 », le Tesla Cybertruck à trois moteurs étant prévu pour fin 2022. Les commandes sont d’ores-et-déjà ouvertes avec un paiement de 100 euros remboursables sur le site officiel.

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