AccueilArticlesRenault ne croit pas à la voiture à hydrogène à court terme

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Alors que le Renault Scenic Vision venait à peine d’être dévoilé, Luca de Meo a laissé planer peu de mystères autour de la probabilité de voir sa pile à combustible franchir le pas de la production. 

Après la présentation cette semaine du concept Renault Scenic Vision qui préfigure une première version électrique du célèbre monospace devenu crossover, Luca de Meo, patron de Renault, a répondu à des questions de la presse portant sur l’avenir de l’hydrogène dans l’automobile. Et il est plutôt sceptique : « L’hydrogène a un rôle. Nous lancerons un véhicule commercial l’utilisant dès cette année, et nous travaillons avec des partenaires pour y parvenir. Mais pour les voitures ? Honnêtement, personne ne le sait. Le challenge est de parvenir à un coût qui serait acceptable pour les clients et de monter un réseau pour faire le plein. On a déjà du mal à obtenir un réseau de recharge électrique homogène et c’est pourtant simple par rapport à une grille cohérente de pompes à hydrogène. »

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Cette déclaration de Luca de Meo peut paraître étonnante alors que retombait à peine sur le sol le voile qui recouvrait le Scenic Vision et sa pile à combustible de 16 kW lui servant de prolongateur d’autonomie. On se souvient aussi il y a quelques mois d’un autre concept, l’Alpine A4810, qui se servirait directement de l’hydrogène comme carburant. Cela permet en tout cas de lever le moindre doute que l’on pouvait avoir de les voir arriver tels quels dans les concessions.

« Pour certaines flottes, les électriques à batterie ne sont pas une solution, mais une barrière »

Pour ce qui est du fameux véhicule commercial, il s’agit du Renault Master H2 Tech présenté en fin d’année dernière, développé avec Plug Power sous le nom de l’entité Hyvia et qui sera vendu dès cet été. La marque au losange travaillera aussi avec les flottes pour offrir des stations de recharge et un support logistique. Toujours selon Luca de Meo, « pour certaines flottes, les électriques à batterie ne sont pas une solution, mais une barrière. Elles découvrent qu’elles doivent acheter deux vans au lieu d’un : pendant que l’un roule, l’autre recharge. L’hydrogène peut résoudre ce problème. »

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Luca de Meo a aussi révélé que le groupe prévoyait de se servir de l’hydrogène comme carburant, à l’instar donc de l’Alpine A4810 ou de la BMW Hydrogen 7 de 2006, mais pour alimenter un moteur de voiture de course. D’ailleurs, Plug Power a rejoint l’écurie Alpine de Formule 1 en tant que sponsor cette année, la raison évoquée étant « pour explorer différentes solutions de mobilité ».

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