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Sur le stand de Renault, le prototype EZ-GO étonne : ce n’est pas l’un des ces concept-cars aux performances décoiffantes ni l’esquisse d’un futur modèle doté d’une méga-batterie. Le véhicule propose une vision très différente de l’automobile qui se rapproche plus du transport public que de la mobilité individuelle.
A ceux qui chercheraient des données en kilowatts à trois chiffres et un zéro à cent abattu en une poignée de secondes, autant prévenir : il n’y en a pas. Le concept EZ-GO est limité à une vitesse de 50 km/h. Ce « robot-véhicule » électrique et 100% autonome préfigure ce qui pourrait être une navette autonome, aussi bien destinée aux particuliers qu’aux entreprises et aux services d’autopartage.
« Les services de mobilité à la demande et partagée constituent une opportunité d’envergure pour Renault, surtout dans les villes. Beaucoup d’entre elles abritent des populations vieillissantes (ou au contraire très jeunes) en quête de nouvelles solutions de mobilité » explique Thierry Bolloré, le directeur général adjoint du groupe Renault. Il est fort à parier que l’EZ-GO trouvera sa place sur des « autolib du futur » ou de vastes sites industriels.
Dépourvu de volant et de quelconque commande, l’EZ-GO est équipé d’un pilote automatique de niveau 4 (sur 5 à l’échelle européenne) et peut être commandé à distance. Long de 5,20 mètres et large de 2,20 mètres, il dispose de quatre roues directrices pour une maniabilité optimale en milieu urbain.
Il peut embarquer jusqu’à six passagers y compris à mobilité réduite grâce à un large hayon avant et une rampe rétractable plutôt bien intégrée. Fermé, la hauteur du véhicule n’excède pas 1,60 mètres pour créer un champ de vision parfait autour de la « tour de contrôle ». Cet aileron, qui se déploie automatiquement au démarrage, rassemble tous les équipement nécessaires à la conduite autonome (radars, lidars, ultrasons, caméras). L’engin pèse tout de même 1,7 tonnes dont « 300 kilos de batteries » et un seul moteur électrique à l’avant, selon Renault.
A l’intérieur, le sol est revêtu d’un plancher en bois et les passagers prennent place sur une banquette circulaire d’apparence confortable. De larges baies vitrées panoramiques inondent l’habitacle de lumière et un écran allongé à la manière d’un plan de métro fournit des indications sur le trajet.
L’EZ-GO est accompagné d’une station dédiée sur laquelle il se recharge par induction. Cette plateforme longue de 7,5 mètres et large de 3 mètres pourrait faire office de quai haut-de-gamme pour d’éventuels services de transport collectifs premium. Avec l’électrification, le partage de mobilité est l’autre grand enjeu des voitures du futur : face à la saturation du trafic et le manque d’espace en ville, il sera peut-être interdit de circuler seul à bord d’un véhicule. En l’absence d’un transport public fiable et sécuritaire à proximité, EZ-GO pourra s’ériger en solution.
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