Pour s'imposer sur le marché automobile, Xiaomi mise sur des investissements massifs

Au contraire de Huawei, Xiaomi n’hésite pas à se lancer sur le marché automobile en son nom propre. Sa berline électrique sera officiellement sur le marché chinois dans quelques semaines. Pour faire parler, le constructeur a pour le moment choisi d’organiser les fuites de quelques photos, qui font suite à celles révélées le mois dernier par le MIIT (Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information). Le Ministère a par ailleurs déjà dévoilé les premiers détails techniques comme les dimensions ou les capacités des différentes versions de batteries.

La campagne de lancement a également vu Lei Jun, fondateur de Xiaomi, évoquer ses ambitions dans un entretien diffusé sur la chaine d’état CCTV. Ses premiers mots sont assez clairs : « Je suis venu à la construction automobile avec pour objectif de gagner ».

Une start-up avec des moyens de grand constructeur

Sa recette pour atteindre cet objectif ? Pour la résumer, on pourra paraphraser John Hammond dans Jurassic Park : « j’ai dépensé sans compter ». Alors que la plupart des constructeurs essayent de se montrer sous leur meilleur jour auprès des investisseurs en réduisant les effectifs et les investissements, Xiaomi a mis des moyens assez considérables à la disposition de son projet automobile.

Lei Jun indique ainsi qu’un projet habituel dans le secteur requiert 300 à 400 personnes et un investissement de 1 à 2 milliards de yuans (130 à 260 millions d’euros), et ajoute fièrement que son équipe de développement comporte 3400 personnes et que l’investissement dans le projet s’est élevé à 10 milliards de yuans (1,3 milliard d’euros).

Après avoir misé autant, sa plus grande crainte est d’avoir trop de succès. Trop de commandes signifieraient des temps d’attente intolérables pour les clients, et une mauvaise image pour la marque.

Dans la foulée de la berline SU7, Xiaomi prévoit de lancer trois autres modèles d’ici à la fin 2025, et compte bien devenir un des plus importants constructeurs automobiles chinois avant la fin de la décennie. Aucune ambition européenne n’a encore été évoquée, mais cela fera assurément partie du plan de marche du constructeur à moyen terme.

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