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Le freinage régénératif fait partie des avantages incontournables offerts par toutes les voitures électriques. En revanche, seul un nombre limité d’entre elles va jusqu’à proposer la conduite à une pédale. Une fonctionnalité qui change pourtant l’expérience de conduite de manière significative. Avec elle, en effet, plus besoin de toucher au frein dans la plupart des situations !
Freiner, accélérer, freiner, accélérer… Si vous roulez beaucoup en ville, il y a fort à parier que votre pied-droit passe sans cesse d’une pédale l’autre. Une gymnastique qui, si elle constitue une habitude, n’en reste pas moins fatigante à la longue. Surtout quand le trafic est dense, ou que les feux tricolores ont décidé de passer au rouge en vous voyant arriver.
Dès lors, pouvoir contrôler à la fois l’accélération et la décélération avec une seule pédale constitue une véritable amélioration de l’expérience de conduite. Une technologie qui va bien au-delà du simple freinage régénératif, qui s’avère déjà être une fonction incontournable propre aux voitures électriques.
Contrairement aux voitures thermiques où le conducteur utilise distinctement la pédale d’accélérateur pour avancer et la pédale de frein pour ralentir, la conduite à une pédale, aussi appelée fonction e-pedal ou one-pedal, permet de contrôler les deux actions avec la seule pédale d’accélérateur. Quand on appuie dessus, le véhicule accélère, et quand on la relâche, une fois passée une brève zone de roue-libre dans la course, le véhicule freine progressivement jusqu’à l’arrêt total. La précision est importante dans la mesure où toutes les voitures électriques ralentissent grâce au frein régénératif, mais sans forcément aller jusqu’à l’arrêt complet du véhicule. La différence peut paraître subtile, mais cela change pourtant tout !
Imaginez votre trajet quotidien, de votre domicile à la campagne, à votre travail en ville. Avec votre voiture thermique ou électrique “classique”, si la voiture qui vous précède s’arrête, vous devez appuyer sur le frein. Si le feu tricolore passe au rouge, vous devez appuyer sur le frein. Un panneau stop devant vous ? Là encore, il faudra appuyer sur le frein. Vous pouvez ainsi vous amuser à compter le nombre de fois où votre pied passe de l’accélérateur au frein, cela risque de vous surprendre !
Avec la conduite à une pédale, et sauf freinage d’urgence ou manque d’anticipation, votre pied n’a plus besoin de passer d’une pédale à l’autre. Il suffit simplement de relâcher plus ou moins, voire complètement, la pédale d’accélérateur. Fini donc les va-et-vient incessants de votre pied-droit, place à une conduite plus souple, plus zen. Et si le frein régénératif permet d’optimiser l’efficacité énergétique grâce à la récupération de l’énergie lors des décélérations, la conduite à une pédale offre en plus l’avantage de simplifier la conduite, tout en réduisant la fatigue et le stress.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, toutes les voitures électriques ne disposent pas de la conduite à une pédale. C’est même l’inverse. Seuls quelques modèles peuvent se vanter de l’avoir. En fait, la capacité à implémenter efficacement une telle fonctionnalité dépend des technologies de batterie et de motorisation utilisées. Certains constructeurs n’y sont pas non plus favorables, c’est le cas de Porsche par exemple. Voici donc tous les modèles commercialisés en France qui l’autorisent :
Si votre véhicule ne fait pas partie de cette liste, il ne dispose sans doute pas d’une vraie conduite à une pédale. Si, en revanche, il fait partie de cette liste, mais qu’il ne va pourtant pas jusqu’à l’arrêt, il se peut que la fonction s’active et se désactive via un menu. Parfois, malheureusement, l’option est désactivée par défaut, et il faut l’activer à chaque démarrage. C’est le cas, par exemple, sur la MG4. De temps en temps aussi, on ne peut la désactiver, comme sur les nouvelles Tesla Model 3 Highland.
À noter que toutes les fonctions “one pedal” ne se valent pas. En fonction de la puissance du freinage régénératif, certains modèles mettent plus de temps que d’autres à s’arrêter, rendant l’anticipation plus ou moins nécessaire. Par ailleurs, certains modèles iront bien jusqu’à l’arrêt en marche avant, mais pas en marche arrière. Par exemple, une BMW électrique, en marche arrière, continuera de ramper.
La douceur de l’arrêt est également différente d’une marque à l’autre. Autrement dit, ce n’est pas parce que vous appréciez la conduite à une pédale sur les Tesla, par exemple, que vous l’apprécierez autant sur les Mercedes, et inversement. En fait, tout dépend de votre manière de conduire, et de vos habitudes. Certains vont aimer, d’autres peut-être détester, car trop différent de leur manière de conduire habituellement.
Pour les plus observateurs d’entre vous, vous aurez certainement remarqué que nous n’avons pas inclus dans la liste certains modèles plus anciens de chez Hyundai ou Kia. C’est le cas du Hyundai Kona, ou encore du Kia e-Niro. Pour autant, d’aucuns diront qu’ils possèdent bien une conduite à une pédale. C’est vrai, dans la mesure où ils n’obligent pas leur conducteur à appuyer sur la pédale de frein pour que le véhicule aille jusqu’à l’arrêt. En revanche, il faudra appuyer sur une palette, située derrière le volant. Chose qui n’est pas nécessaire sur les modèles récents comme la Hyundai Ioniq 6 ou le Kia EV6 qui disposent de la fonction appelée i-pedal.
Pour les anciens modèles, donc, nous avons considéré que ce n’était pas une conduite à une pédale comme les autres étant donné qu’ils demandent une action supplémentaire. Précisons tout de même que la présence des palettes derrière le volant est très pratique, car elles permettent de régler la puissance du frein régénératif. Une fonction particulièrement utile donc, mais qu’on ne retrouve que très rarement chez les autres marques. Citons Renault qui a judicieusement intégré ce concept sur la Megane et le Scenic. Dommage qu’ils ne sont pas allés jusqu’à proposer la conduite à une pédale. Cela arrivera peut-être, mais pas avant 2025.
Si vous suivez l’actualité de la voiture électrique de près, vous savez peut-être que la Chine se prépare à instaurer une réglementation interdisant la conduite à une pédale sur les voitures électriques. L’objectif est de diminuer le risque d’accidents dus à des erreurs de manipulation des pédales. D’après les autorités chinoises toujours, cette fonction aurait contribué à certains des accidents de Tesla qui ont fait les gros titres l’année dernière.
Dans chacun des cas, les conducteurs auraient ainsi confondu la pédale de frein avec celle de l’accélérateur. En effet, utiliser une seule pédale pour accélérer et freiner au quotidien, en abandonnant complètement l’usage de la pédale de frein, pourrait entraîner une confusion et l’utilisation de la mauvaise pédale en cas de freinage d’urgence. Une situation sans doute très rare, mais qui ne peut être totalement écartée.
Indépendamment de la conduite à une pédale, on peut néanmoins préciser que la force du freinage régénératif d’un véhicule électrique varie en fonction de la chimie de la batterie, de son pourcentage, ou encore de la température extérieure. Il arrive donc qu’un véhicule électrique perde momentanément son “frein moteur”, et se retrouve en quasi roue libre. Ce qui, quand cela arrive brusquement, a de quoi surprendre le conducteur…
Et vous, que pensez-vous de la conduite à une pédale ? Est-ce un critère d’achat ? Dites-nous tout dans les commentaires.
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