Nio s’apprête à lancer Firefly en Europe. Une nouvelle marque qui promet des voitures électriques abordables. Malgré de potentiels droits de douane supplémentaires, William Li, le patron de Nio, reste confiant et ne compte pas changer de stratégie.

Le patron de Nio reste confiant

L’Union européenne s’apprête à imposer des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques chinoises. De quoi donner le tournis aux constructeurs de l’empire du Milieu qui misent de plus en plus sur le Vieux continent. C’est le cas de Nio, une marque déjà présente sur cinq marchés européens (Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Norvège et Suède). William Li, fondateur de l’entreprise chinoise, ne compte pas s’arrêter là.

Le patron de Nio a prévu de lancer Firefly en Europe. Un label censé proposer des voitures électriques à des prix abordables. Mais avec la menace de nouveaux droits de douane, il y a de quoi se poser des questions. L’équation risque d’être différente et le prix des modèles en provenance de Chine pourrait considérablement augmenter si aucun accord n’est trouvé en Pékin et Bruxelles au cours des prochains jours.

Firefly arrivera bien en Europe en 2025

Initialement, Qin Lihong, le président de Nio, avait dit que les modèles Firefly seraient vendus entre 100 000 yuans (environ 12 850 euros) et 200 000 yuans (25 700 euros). La marque devait être inaugurée en Europe au cours du troisième trimestre 2024. Bien que tout soit prêt, Nio a décidé de reporter le lancement au deuxième trimestre 2025. Les équipes préfèrent a priori se concentrer sur un lancement en Chine.

Selon William Li, « l’éventualité d’une augmentation des taxes en Europe ne change rien aux plans de Firefly ». Il estime que sa marque aura tout de même les arguments pour s’imposer sur le Vieux continent. M. Li a toutefois critiqué la stratégie adoptée par l’Union. Selon lui, « l’Europe a commencé par imposer des droits de douane de 10 % sur les voitures électriques chinoises, et maintenant il risque d’y avoir une taxe de 21 % supplémentaires. Pour Nio, cela porte les droits de douane à 31 %. Ce n’est absolument pas correct ».

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Le patron de Nio aimerait qu’un accord soit trouvé. Néanmoins, s’il faut composer avec une telle taxe, il est convaincu que Firefly « restera compétitive en Europe ». Nio ne ferme pas la porte à une éventuelle production sur le sol européen. La plupart des fabricants chinois sont dans le même état d’esprit. BYD, le plus grand d’entre eux, reste particulièrement confiant et compte bien maintenir sa stratégie pour conquérir l’Europe.