Depuis le 1er janvier 2024, les véhicules neufs dépassant le seuil de 118 g de CO2/km sont concernés par le malus écologique. De quoi décupler les gains du système fiscal français. Trois modèles sont particulièrement impactés.

Quel est l’impact du malus écologique en 2024 ?

Combien rapporte le malus écologique mis en place par le gouvernement français pour inciter à l’achat de véhicules moins polluants ? C’est une question que vous vous posez peut-être et à laquelle répond une récente étude réalisée par NGC Data. Les recettes fiscales liées au malus écologique n’ont jamais été aussi élevées qu’au cours du dernier semestre.

Entre janvier et juin 2024, cette taxe aurait rapporté 737 millions d’euros contre 379 millions sur la même période en 2023 et 246 millions en 2022. Les gains s’envolent depuis que la France pénalise les véhicules dépassant le seuil de 118 g de CO2/km. C’était 123 g de CO2/km en 2023. De plus, le malus va désormais jusqu’à 60 000 euros. Autre évolution notable en 2024, le renforcement du malus au poids, avec un seuil de départ baissé de 1,8 à 1,6 tonne.

Trois marques sont plus impactées que les autres

Il faut toutefois noter que ce sont des recettes potentielles, car il existe des dispositifs pour réduire, voire gommer, les montants pour des acheteurs en situation particulière (familles nombreuses, personnes handicapées). D’ailleurs, ces “aides” sont souvent appliquées sur les modèles qui rapportent le plus d’après NGC, à savoir des utilitaires transformés en VP.

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Sur le podium des modèles qui permettent les plus gros gains en malus, il y aurait ainsi les Renault Trafic, Ford Tourneo Custom et Mercedes Classe V. Dans le détail, on constate que le Trafic (4 364 unités écoulées) pourrait rapporter 163 millions d’euros. L’utilitaire de Ford ramène 90 millions d’euros (1 500 unités vendues). Et le Classe V a été pénalisé à hauteur de 49 millions d’euros (823 exemplaires livrés).

Sans surprise, Renault, Ford et Mercedes sont aussi les trois marques les plus impactées par le système. À elles seules, elles rapporteraient 360 millions d’euros, soit près de la moitié des recettes fiscales liées au malus écologique. Les auteurs de l’étude précisent que « si la tendance se poursuit, le montant du malus dépassera le milliard d’euros en 2024 ».

Après d’autres utilitaires transformés, on trouve la Porsche 911, qui rapporte à elle seule 19,3 millions d’euros (et là, pas d’avantage famille nombreuse !). Des SUV compacts et urbains génèrent aussi beaucoup de malus, grâce à leurs volumes de ventes sur des versions au malus encore acceptable. C’est notamment le cas du Dacia Duster.