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La semaine dernière, Ford officialisait une usine de production de batteries dans le Michigan en partenariat avec le groupe chinois CATL. Une annonce qui a attiré les foudres d’une partie de la classe politique américaine, et qui maintenant inquiète les Chinois.
Le 13 février, Ford a confié vouloir implanter à Marshall dans le Michigan, berceau de l’industrie automobile américaine, une usine de production de batteries de type NMC (Nickel Manganese Cobalt) et LFP (Lithium Fer Phosphate). L’usine doit commencer son activité en 2026 et représente un investissement de 3,5 milliards de dollars de la part de Ford, et 2500 emplois directs. Il s’agirait de la première production de batteries LFP en Amérique du Nord.
Mais Ford n’a pas obtenu les félicitations qu’il espérait lors de cette annonce et son usine se retrouve au centre des vives tensions entre Washington et Pékin. Une partie de la classe politique américain s’est insurgée. En cause ? L’implication du groupe chinois CATL dans l’opération, qui fait craindre que des fonds issus du Inflaction Reduction Act ne profitent à une entreprise chinoise.
Le sénateur de Virginie Glenn Youngkin a souligné que son état avait renoncé à cette usine en raison de l’implication d’une entreprise chinoise. Quant au sénateur de Floride Mark Rubio, il a demandé à l’administration Biden, un examen rapide de l’accord par la commission des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS). La demande très officielle a été adressée à la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, à la secrétaire à l’énergie, Jennifer Granholm, au secrétaire aux transports, Pete Buttigieg, d’examiner de près cet accord.
Mais ce sont à présent des réactions du côté chinois qui apparaissent. Dans un scénario qui aurait paru invraisemblable il y a quelques années, des membres du gouvernement chinois ont fait part de leur crainte que cet accord entre Ford et CATL ne soit un prétexte à un pillage de la technologie chinoise par un groupe américain…
L’arrêt de ce projet pourrait être un coup dur pour Ford, qui vient d’annoncer une version de la Mustang Mach E avec des batteries LFP. Cette technologie pourrait aussi être installée prochainement à bord du pick-up F150 Lightning et fait partie de la stratégie de Ford pour rendre ses véhicules électriques plus abordables.
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