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Lancé dans une conquête tous azimuts, BYD a surpris son monde en annonçant vouloir s’installer sur le marché japonais. Après une année complète, les résultats semblent plutôt probants.
À l’été 2022, BYD confirme le lancement de trois voitures électriques au Japon, les Dolphin, Seal et Atto3. Un véritable pari puisque le constructeur multiplie les obstacles : un marché japonais peu accueillant pour les voitures électriques, mais aussi plutôt fermé aux voitures étrangères. Les autos importées représentent moins de 10 % des immatriculations et se concentrent surtout sur le haut de gamme ou les sportives. En prime, les relations historiquement tendues entre Chine et Japon ne peuvent que compliquer la tâche. Qui aurait parié sa chemise sur le succès de l’opération ?
L’année 2023 s’est soldée par un résultat plutôt inattendu : 1 511 immatriculations. Un volume qui peut paraître très éloigné de ce que l’on qualifie habituellement de succès… Il faut néanmoins considérer plusieurs facteurs.
Tout d’abord, les ventes ont commencé à la fin de l’année 2022, uniquement avec les Atto3 et Dolphin, la Seal devant arriver très prochainement. Pendant plusieurs mois, les immatriculations sont restées à une vingtaine de voitures par mois, en l’absence de réseau. Les volumes se sont en réalité intensifiés à l’automne avec le développement de ce dernier. En conséquence, le résultat annuel s’est essentiellement construit sur les quatre derniers mois, avec des bilans mensuels compris entre 250 et 300 voitures.
Ensuite, il faut prendre en considération les faibles volumes d’importations au Japon. Sur l’année, BYD est déjà au niveau de marques connues telles qu’Abarth ou Alfa Romeo, au-dessus de DS. Les ventes mensuelles du chinois le positionnent plus haut dans la « hiérarchie » des marques importées, à des niveaux similaires à ceux de Citroën, Fiat, Peugeot ou Renault.
À lire aussiEssai – BYD Seal U : un U contre un YDernièrement, sur le seul mois de décembre, BYD a représenté 10 % des importations de véhicules électriques au Japon. Une proportion qui grimpe même à près de 19 % au mois de janvier 2024…
À titre de comparaison, Hyundai a, lui aussi, tenté d’implanter ses véhicules électriques au Japon. Bilan ? Seulement 526 voitures vendues en 2022, encore moins en 2023 avec 492 immatriculations recensées par la JAIA (Japanese Automobile Importers Association)…
Le score de ventes, comme la volonté de s’implanter au Japon, reste avant tout symbolique pour BYD. Et bien entendu, c’est sur la durée que l’on pourra juger du véritable succès de la marque au Japon. L’année 2024 sera décisive, entre développement de la gamme et du réseau. Rendez-vous dans un an ?
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