Les 24 Heures du Mans retardent encore l’arrivée de l’hydrogène

L’ACO et la FIA, qui organisent les 24 Heures du Mans, ont fait le point sur l’hydrogène. La technologie qu’ils considèrent d’avenir prend encore du retard pour une arrivée en compétition.

Le Championnat du monde d’endurance de la FIA est hybride depuis plus de dix ans. Les années passant, ses organisateurs ont rapidement imaginé un avenir misant sur l’hydrogène.

Récemment, l’Automobile Club de l’Ouest et la fédération avaient même dessiné les contours du règlement à l’hydrogène. Avec une arrivée d’abord prévue en 2026, ils avaient donné le feu vert pour que les constructeurs y travaillent.

Toyota avait dévoilé l’an dernier un prototype hybride à hydrogène. Alpine avait prévu le coup de son côté avec l’Alpenglow, un concept de prototype à hydrogène. Lors des 6 Heures de Spa, la firme a présenté une version roulante de l’Alpenglow. A ce moment-là, la date d’arrivée de l’hydrogène en championnat du monde avait déjà changé pour 2027.

L’hydrogène liquide remplacera le gazeux

Le week-end dernier, en marge des 24 Heures du Mans 2024, les organisateurs ont tenu une conférence. Ils ont annoncé un nouveau report pour l’hydrogène, décalé à 2028. Lors de notre participation à la présentation en Belgique, nous avions entendu quelques confidences allant en ce sens de la part de cadres du projet.

Ce n’est donc qu’une demi-surprise, et ce retard pourrait même se prolonger jusqu’en 2030. Outre ce décalage dans le temps, la technologie évoluera aussi, au niveau de l’état de l’hydrogène utilisé.

Initialement, les premiers prototypes se basaient sur de l’hydrogène gazeux. Mais comme Alpine veut le faire avec sa prochaine version de l’Alpenglow, le WEC va passer à l’hydrogène liquide.

Les moteurs hybrides à hydrogène devraient en revanche être toujours privilégiés. En compétition, la pile à combustible n’est pas une solution viable. Le choix d’un moteur thermique fonctionnant à l’hydrogène et rejetant de l’eau semble davantage l’être.