AccueilArticlesLa Suisse prend une décision radicale et les voitures électriques vont en faire les frais

La Suisse prend une décision radicale et les voitures électriques vont en faire les frais

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Photographie :
Tesla Fans Schweiz / Unsplash

En vigueur depuis 26 ans en Suisse, l’exonération fiscale dont bénéficiaient les propriétaires de voitures électriques sera supprimée en 2024. Le Conseil fédéral espère que cette mesure permettra de réduire le déficit budgétaire du pays.

Au cours des dernières années, la Suisse a vu le nombre de voitures électriques importées croître significativement, de 8 000 modèles en 2018 à 45 000 en 2022. Et rien que sur le premier semestre de l’année 2023, ce sont 30 400 véhicules électriques qui sont arrivés en Suisse (+ 66 % par rapport à la même période l’année dernière). Le Conseil fédéral, l’équivalent de notre gouvernement en France, estime que les véhicules électriques doivent désormais être imposés comme les autres.

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Les voitures électriques étaient pourtant exemptées de cet impôt depuis 1997. À l’époque, les dirigeants du pays souhaitaient « favoriser le développement de la mobilité électrique ». Aujourd’hui, le Conseil fédéral juge cette mesure « inutile », étant donné que la part de l’électrique a nettement progressé et que le prix des modèles électrifiés importés « se rapproche de celui des véhicules thermiques ». La fin de l’exonération fiscale entrera en vigueur le 1er janvier 2024.

La Suisse mise sur la baisse des prix de l’électrique

Le gouvernement entend surtout lutter contre les pertes fiscales et offrir de nouveaux fonds pour les routes nationales et les agglomérations. La fin de l’exonération fiscale accordée aux véhicules électriques fait également partie « du programme d’assainissement des finances de l’État que le Conseil fédéral a adopté début 2023 ». Dans sa déclaration, le Conseil fédéral précise que la baisse des prix sur les véhicules « permettra aux consommateurs de s’y retrouver ».

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Si l’exonération était maintenue, le manque à gagner sur le plan fiscal aurait pu atteindre des sommets selon le gouvernement suisse. « Entre 2 et 3 milliards d’euros d’ici à 2030 ». Toutefois, pour Peter Grünenfelder, président de la société d’importation Auto Suisse, c’est un « jour noir ». Selon lui cette décision est « en contradiction avec les objectifs climatiques de la Confédération ». Il faut bien admettre que cela donne un mauvais signal.

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