La Fiat Grande Panda, sœur de la Citroën ë-C3, en reprend les tarifs contenus et ajoute un espace intérieur massif. Voici toutes les informations.
La « boîte à malice » est de retour. Présentée en 1980, la Fiat Panda se réincarne aujourd’hui sous la forme de la Grande Panda. À l’occasion de ses 125 ans, la marque transalpine en dit plus ce jeudi sur cette sœur technique de la Citroën ë-C3 et rivale de la nouvelle Renault 5. Avec comme promesse une voiture électrique sous les 25 000 euros et des aspects pratiques bien pensés.
Les dimensions de la Fiat Grande Panda
- Longueur : 3,99 m
- Largeur : 1,76 m
- Hauteur : 1,57 m
Là où les citadines de segment B plus traditionnelles — 208, Clio… — dépassent les 4,05 m et affichent des prix de plus en plus élevés, une nouvelle offre semble émerger. Avec 3,99 m, la Fiat Panda partage presque ses cotes avec la Citroën ë-C3 (4,01 m) et la nouvelle Renault 5 (3,92 m). Elle est nettement plus massive que les anciennes Panda (3,40 m en 1980, 3,54 m en 2003, 3,65 m en 2012). D’où l’appellation Grande Panda.
Et la Panda actuelle ? Elle poursuit sa route
L’actuelle Panda III, lancée en 2012, poursuivra sa carrière pour les amoureux de véhicules moins chers, plus petits (3,65 m) et plus joufflus. Toujours n° 1 des ventes en Italie, elle s’adapte à la réglementation GSR-2 en adoptant le freinage automatique d’urgence, le détecteur de fatigue ou la reconnaissance des panneaux. La vitesse maximale autorisée s’affichera sur une nouvelle instrumentation, dotée d’un écran 7 pouces, placée derrière un volant revu. Elle conserve son bloc 1.0 micro-hybridé de 70 ch. La version « haute », désormais nommée Pandina ajoute un écran d’infodivertissement 7 pouces et les feux automatiques. Une tête de panda apparaît dorénavant sur le moyeu de la jante. Prix : à partir de 13 600 euros.
Sur la Grande Panda, les hommages au modèle de 1980 sculpté par Giugiaro prolifèrent. Silhouette cubique, calandre géométrique, inserts plastiques… La Grande Panda y ajoute une signature lumineuse en pixels, des barres de toit. Les passages de roues XXL agrandissent artificiellement la présence des roues – qui mesurent tout de même 17 pouces en finition haute. Le design des jantes en « X » fait florès. Le monogramme Fiat en 3D sur la carrosserie est un clin d’œil à la Panda 4×4 produite à partir de 1983. Cette dernière occupe dans l’Italie rurale un rang memesque comparable à notre Citroën C15 du seigneur.
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La planche de bord reprend la forme d’ovale allongé du Lingotto, usine et piste d’essai emblématique de Fiat. On note l’instrumentation numérique 10 pouces et l’écran central 10,25 pouces compatible Apple CarPlay et Android Auto. On ne sait pas si ce dernier sera présent dès l’entrée de gamme. Chez Citroën, la finition la moins chère n’offre qu’un support de téléphone.
Côté coffre, la Grande Panda propose jusqu’à 361 litres, à comparer favorablement aux 326 l de la Renault 5 et aux 310 l de la Citroën ë-C3. L’engin se targue aussi de proposer 13 litres de rangements aux places avant via les bacs de portière, la console centrale et la boîte à gants.
Autonomie et recharge de la Fiat Grande Panda
Fiat annonce ce jeudi les premiers détails sur la motorisation. Sans surprise, l’Italienne reprend la machine synchrone à aimants permanents de la Française. Elle est placée sous le capot avant, la Grande Panda demeure une traction. La puissance en crête se monte à 114 ch, soit bien assez pour s’insérer sur l’autoroute.
Avec ses 120 Nm de couple, la Citroën met 11,5 secondes pour atteindre les 100 km/h, la Fiat ne devrait pas en être loin, même si les détails de la fiche technique ne sont pas encore publics. À la fin des années 1980, une Fiat Panda équipée de 750 cm³ FIRE mettait 23 secondes pour atteindre la même vitesse.
Ceci n’est pas la première Panda électrique…
En 1990, la Fiat Panda avait déjà fait l’objet d’une déclinaison électrique nommée Elettra, assemblée à quelques milliers d’exemplaires, notamment pour des administrations italiennes. Pour en savoir plus sur ce premier ballon d’essai, je vous invite à lire l’article réalisé par mon collègue Soufyane Benhammouda. Il y est notamment question du groupe A-ha, de boîte de vitesses à quatre rapports et de chèques de 25 millions de lires…
À lire aussi Rétro – Fiat Panda Elettra : la drôle d’histoire de la première Panda électriqueLa capacité de la batterie LFP est donnée pour 44 kWh (42 nets). Le rayon d’action WLTP se monte à 320 km en attendant les valeurs exactes d’homologation. On peut donc tabler sur une consommation réelle autour de 15 kWh/100 km sur un trajet mixte.
Un câble surprise
La Grande Panda cache une petite surprise sous le capot. Il s’agit d’un câble spiralé évoquant le bon vieux téléphone fixe. Rattaché en permanence et disposant d’un espace propre (dans tous les sens du terme), il entend encourager les fainéants à brancher la voiture et dégager le coffre arrière de l’encombrant fil. Ce câble accepte jusqu’à 7 kW : il est donc avant tout réservé à un usage domestique.
Fiat n’a pas communiqué la puissance de recharge en courant continu, mais celle-ci devrait être de 100 kW comme la Citroën. Le fameux 20-80 % pourrait être réglé en 26 minutes tous les 150 bornes sur autoroute. Cela reste évidemment à confirmer dans les prochaines semaines.
Les tarifs détaillés ne sont pas connus. Mais la Fabbrica confirme ce jeudi que les prix d’accès seront « en dessous » de 25 000 euros en électrique. Ce qui la place dans les mêmes eaux que sa cousine aux chevrons et bien en dessous sur la concurrence, en attendant notamment l’arrivée des versions basiques de la Renault 5 dans le courant de l’année 2025.
Une déclinaison « hybride »
Le marché italien – où le VE constitue 3,9 % des immatriculations au premier semestre – goûtera plus sûrement à court terme la déclinaison « hybride ». Les détails techniques n’ont pas encore été confirmés. Turin promet une entrée de gamme autour de 19 000 euros.
Nous écrivons ici le mot en H entre guillemets, car il s’agira, comme sur la Peugeot 208 ou la Lancia Ypsilon d’une hybridation plus légère que sur les Renault Clio, Toyota Yaris et autre MG 3. Comme sur la Lionne, elle sera basée sur le 1.2-litre PureTech. Une motorisation de 100 ch que nous avions trouvé pétillante et économe lors d’un bref galop d’essai avec la Lancia.
La Grande Panda sera assemblée en Serbie et devrait arriver sur nos routes en fin d’année. Ce jeudi, Fiat a également profité de sa cérémonie d’anniversaire — la marque a été fondée il y a 125 ans, le 11 juillet 1899 – pour dévoiler les premières images de deux de ses futurs modèles, une « fastback » type Citroën ë-C4 X et un SUV. Révélations prévues dans les deux prochaines années.
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