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Corrodées par le temps, les recharges rapides, les conditions climatiques et le comportement de conduite, les batteries au lithium peuvent perdre un quart de leur capacité en quelques années. Une équipe d’ingénieurs de l’Université de Tokyo vient peut-être de trouver la formule pour contrer ce phénomène.
Les propriétaires des Renault Zoé 22 kWh et Nissan Leaf 24 kWh le savent, ils ont acheté leur véhicule il y a plus de 6 ans et la capacité de leur batterie a déjà diminué de 20 à 30 %. Une dégradation lente mais inéluctable sur les accumulateurs au lithium actuels. L’évolution des technologies promet cependant de grandes avancées en terme de densité énergétique, de sécurité mais aussi de durabilité.
La solution viendra peut-être du Japon. Eurekalert nous apprend que l’équipe du professeur Atsuo Yamada de l’Université de Tokyo aurait trouvé un concept de batterie auto-réparable. Selon l’agence de presse, les ingénieurs ont prouvé qu’un accumulateur fabriqué à partir d’un matériau « modèle » comme l’oxyde d’oxygène redox (Na2RuO3) se dégrade moins et se répare même tout seul. Les couches contenues dans la batterie sont en effet retenues par un phénomène appelé « attraction coulombique », plus fort que la « force de Van der Waals » responsable de la dégradation des piles au lithium. Cette dernière provoque des « fissures ou écailles » résultant en « défauts d’empilage » destructeurs au cours des charges et décharges successives.
« Cela signifie que les batteries pourraient avoir une durée de vie beaucoup plus longue, mais aussi qu’elles pourraient être poussées au-delà des niveaux qui les endommagent actuellement […] Augmenter la densité énergétique des batteries est d’une importance capitale pour réaliser le transport électrifié. » a expliqué le professeur Yamada.
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