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Shell Eco Marathon 2016 : faire mieux avec moins

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Chaque année, le Shell Eco Marathon invite les étudiants du monde entier à mettre en compétition leurs connaissances et leur savoir-faire dans le domaine de la mobilité durable. Objectif : consommer le moins possible sur un trajet donné. Automobile-Propre a pu assister à la dernière édition, organisée du 29 juin au 3 juillet à Londres. L’occasion de revenir sur les objectifs et l’ambiance au sein de l’événement.

Parvenir à concevoir le véhicule le plus efficient possible en jouant sur différents leviers (aérodynamisme, poids, motorisation etc…), tel est l’objectif du Shell Eco Marathon (SEM pour les intimes), rendez-vous reconnu du milieu universitaire dont l’édition 2016 s’est déroulée du 29 juin au 3 juillet derniers à Londres.

Un circuit de 2.2 kilomètres

Situé au cœur de Londres, à proximité du stade Olympique, le circuit du Shell Eco Marathon 2016 s’étendait sur 2240 mètres. Par rapport au précédent SEM, organisé à Rotterdam, beaucoup estiment le circuit londonien plus technique en raison de son dénivelé plus important.

Concrètement, les consommations sont mesurées sur 8 tours, soit 17.9 kilomètres au total, que les équipes doivent réaliser en 43 minutes maximum en respectant une vitesse moyenne de 25 km/h. Sur la durée de la compétition, chaque équipe dispose de quatre tentatives au maximum.

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Prototype ou UrbanConcept

Le Shell Eco Marathon a défini deux catégories : les prototypes qui correspondent aux plus petits véhicules et les UrbanConcept sensés être plus proches de l’automobile de Monsieur et Madame tout le monde.

Côté technologie, les choix offerts par l’organisateur sont assez ouverts : hydrogène, essence, diesel, GNV, éthanol etc… Si celle-ci ne peut pas être modifiée durant la compétition, chaque équipe reste libre de réaliser les modifications qu’il souhaite entre deux tentatives tant qu’elles ne nuisent pas à l’un des 95 critères obligatoires de la course.

Certains engins misent sur l’originalité pour se faire remarquer : c’est notamment le cas de la voiture en bois conçue par l’université de Aston ou de celle de l’Université de Singapour dont le châssis a été conçu à l’aide d’une imprimante 3D.

Question de poids…

Au Shell Eco Marathon, c’est un peu comme à l’équitation. Plus le jokey est léger, mieux c’est ! Il faut dire que la réglementation du SEM est assez stricte. 70 kilos pour les UrbanConcept et seulement 50 kilos pour les prototypes. Si le pilote est en dessous de la valeur, le véhicule sera lesté pour atteindre la valeur cible. S’il est au dessus, c’est évidemment une pénalité pour l’équipe et la consommation de l’engin. Une règlementation qui explique le nombre impressionnant d’étudiantes qui prennent le volant, notamment dans la catégorie prototype, laissant les « boyz » en arrière-plan surveiller la course depuis les paddocks.

Et au-delà du poids du pilote, il y a évidemment celui de l’engin. Plus les matériaux utilisés sont légers, moins le véhicule consommera et meilleures seront les performances.

.. et d’éco-conduite

On a beau avoir le véhicule le plus performant au monde, il ne fera pas le poids sans un minimum d’éco-conduite, surtout au Shell Eco Marathon où les équipes se départagent sur des quantités infinitésimales dans certaines catégories.

Sur la piste, la plupart des engins fonctionnent par « impulsions » la plupart des pilotes se contentant d’accélérer brièvement pour ensuite laissé partir l’engin en roues libres. Reliés par GSM ou ondes radios, les pilotes communiquent continuellement avec le reste de l’équipe qui lui indique s’il doit ralentir ou accélérer pour tenir son temps, l’idéal restant de s’approcher au maximum du temps limite, établi à 43 minutes. Mais attention, une seconde de trop équivaut à une disqualification.

L’effervescence dans les paddocks

Si l’évolution des véhicules sur le circuit est évidemment très intéressante à suivre, c’est l’effervescence des paddocks qui m’a sans doute le plus marqué au Shell Eco Marathon. Imaginez une gigantesque fourmilière où des centaines d’étudiants venus du monde entier s’affairent pour préparer et optimiser leurs engins. Epuisés par l’événement et les longues semaines de préparation qui l’ont précédé, certains s’écroulent de fatigue, allant même jusqu’à dormir à même le sol entre deux tentatives. Il faut dire que les journées sont longues pour les jeunes étudiants. La plupart arrivent sur place des 6 heures et repartent vers 23h00. Et encore, il s’agit du meilleur des scénarii. En cas de dommages techniques importants lors de la course, la nuit blanche est assurée pour préparer la tentative du lendemain.

Pour les étudiants,  la pression du Shell Eco Marathon est énorme. Il s’agit ni plus ni moins que l’accomplissement d’une année d’étude. Malgré cet esprit de compétition entre les équipes, l’atmosphère reste particulièrement bon enfant, chacun travaillant tranquillement sur son engin sans chercher à nuire aux équipes concurrentes. Tous ne sortiront évidemment pas vainqueurs de l’événement. Il y aura des cris de joie mais aussi de nombreuses déceptions. Tentatives ratées ou avortées font malheureusement partie du jeu.

Le gaz naturel dans la course

Difficile de vous parler du Shell Eco Marathon sans évoquer le GNV. D’une part parce que la catégorie, introduite en 2015, est relativement jeune mais surtout parce que c’est GRTgaz qui m’a permis de suivre l’événement.

Peu connu du grand public, GRTgaz gère les principaux réseaux gaziers français et sponsorise au Shell Eco Marathon le Microjoule, un prototype GNV engagé par le Lycée de la Joliverie. Pour sa deuxième participation à l’événement, le Microjoule est parvenu à battre son propre record, établi l’an dernier, en parcourant l’équivalent de 2606 km/l lors de sa quatrième et dernière tentative.

Une consommation équivalente à une ampoule halogène

Sur la partie 100 % électrique, nous avons eu l’occasion de rencontrer l’équipe française de Solar Car Solutions, engagée dans la catégorie des UrbanConcept et détentrice de nombreux records sur le SEM.

« Notre consommation est équivalente à une grosse ampoule halogène » nous a expliqué Benjamin Carruelle, le chef d’équipe, lors de l’interview présentée ci-dessous. Solar Car Solutions a d’ailleurs premier de sa catégorie à l’occasion du Shell Eco Marathon 2016 avec une consommation de 180 km/kWh, soit seulement 500 Wh/100 km.

Quid des résultats ?

Pour celles et ceux qui souhaitent découvrir l’ensemble des résultats du Shell Eco Marathon 2016, rendez-vous sur le site officiel de l’événement.

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