La suite de votre contenu après cette annonce
D’après une nouvelle étude diffusée par Santé publique France, la pollution de l’air serait responsable de 48.000 morts prématurés en France chaque année.
Alors que l’étude CAFE, menée en 2000 par la Commission Européenne, estimait que la pollution de l’air engendrait 42.000 morts prématurées en France par an, une nouvelle étude publiée ce mardi 20 juin par Santé Publique France, un nouvel organisme d’état regroupant différentes entités dont l’institut de veille sanitaire, semble confirmer ce chiffre, estimant que la pollution de l’air serait responsable de 48.000 morts prématurées chaque année en France, soit 9 % des morts annuelles.
La pollution de l’air se hisserait ainsi en troisième place des causes de mortalité en France, derrière le tabac (78.000 morts) et l’alcool (49.000 morts).
Au total, 47 millions de personnes seraient touchées par la problématique de qualité de l’air dans l’hexagone et soumises à une concentration moyenne annuelle de particules fines PM2,5 dépassant le seuil limite de 10 µg/m3 recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sans surprises, les plus grandes villes sont les plus impactées. Selon les chiffres de l’étude, les personnes résidant dans des zones urbaines de plus de 100.000 habitants perdrait en moyenne 15 mois de durée de vie sur 30 ans, soit 26.000 morts par an. Les petites communes ne sont néanmoins pas épargnées, notamment celles localisées à proximité de sites industriels. En zone rurale, l’espérance de vie serait en moyenne diminuée de neuf mois.
Plutôt que de réaliser des actions curatives temporaires, comme par exemple de limiter l’accès aux centres-urbains lors des pics de pollution, les auteurs de l’étude appellent à la mise en place de solutions plus durables. En France, le fait d’interdire l’accès aux centres-villes aux véhicules les plus polluants pourraient être un début de solution.
Selon les estimations du rapport, quelques 17 700 décès prématurés pourraient être évités chaque année si la valeur limite de l’OMS était respectée ce qui conduirait à une baisse de la mortalité en France de l’ordre de 4 %.
« Si dans toutes les communes était respectée ne serait-ce que la valeur proposée par le Grenelle de l’environnement (15 µg/m3 de PM2,5), ce sont tout de même plus de 3 000 décès qui pourraient être évités chaque année » explique Mathilde Pascal, épidémiologiste de la direction santé environnement.
Alors que l’OMS estime que la pollution de l’air extérieur tue actuellement 3,7 millions personnes par an à travers le monde, les projections d’une nouvelle étude ne sont pas plus rassurantes. Publiée le 9 juin par l’OCDE, celle-ci estime que les chiffres pourraient doubler voire tripler d’ici à 2060 si aucune mesure n’est prise pour améliorer la situation. La pollution atmosphérique pourrait ainsi causer le décès prématuré de 6 à 9 millions de personnes par an…
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Focus sur Tesla24 septembre 2024
Annonce partenaire
Annonce partenaire