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La réglementation CAFE impose des normes CO2 plus strictes pour les constructeurs. Malgré plusieurs alertes des principaux concernés sur la difficulté de se conformer aux nouveaux quotas, Bruxelles veut maintenir le cap. Trois ministres français ont récemment publié une tribune pour tenter de lisser les objectifs et donner du répit à un secteur qui traverse une crise historique.
Dans une lettre publiée par Les Échos, Marc Ferracci, Agnès Pannier-Runacher et Benjamin Haddad sont montés au créneau pour demander à la présidente de la Commission Européenne de prendre en compte les difficultés des constructeurs du Vieux Continent. Les trois ministres estiment que Bruxelles doit revoir les normes CO2.
Ils enjoignent Ursula von der Leyen à « prendre ses responsabilités » et suggèrent de « lisser les objectifs sur plusieurs années ». L’ACEA, l’association des constructeurs automobiles européens, a déjà demandé à la Commission de faire preuve de souplesse. Mais l’appel à l’aide n’a jamais été pris en compte par Bruxelles.
Les ministres de la Transition écologique, de l’Industrie et de l’Europe estiment que « l’application stricte d’une réglementation dépassée par la conjoncture serait à nos yeux une grave erreur politique » et « affaiblirait durablement notre capacité à accompagner la transition écologique de notre industrie automobile ».
Cet ultime SOS sera-t-il enfin écouté ? Si ce n’est pas le cas, les marques automobiles devront composer avec les normes CO2 de la Commission européenne. Pour éviter de payer de trop lourdes amendes, ils seront obligés d’acheter des crédits à des constructeurs qui vendent beaucoup de voitures électriques : les Chinois ou Tesla.
À lire aussiLes ventes de voitures électriques ont baissé en Europe en 2024Deuxième option : réduire les ventes de véhicules thermiques et augmenter celles sur l’électrique. Mais ce n’est pas si simple. Ces deux situations risquent d’être néfastes pour l’industrie européenne selon les ministres français. Dans le premier cas, ils estiment que cela reviendrait à « transférer plusieurs milliards d’euros aux constructeurs chinois ».
Dans le deuxième, cela pourrait conduire à « des licenciements » et des « fermetures d’usines » en cascade. Plusieurs sous-traitants seraient également menacés de fermeture. Mais la Commission européenne semble bien décidée à ne rien lâcher en forçant les entreprises à passer à l’électrique coûte que coûte.
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