Mercedes va acheter des capteurs LiDAR auprès d'un fournisseur chinois, est-ce un risque ?

Mercedes a choisi le Chinois Hesai pour se fournir en capteurs LiDAR. Une décision mûrement réfléchie, malgré les risques liés aux technologies en provenance de l’empire du Milieu. Tous les futurs véhicules de la marque, y compris ceux vendus en Europe, seront équipés des capteurs chinois.

La plupart des constructeurs automobiles misent sur les capteurs LiDAR pour développer leurs systèmes de conduite autonome. Il s’agit aujourd’hui d’une technologie clé dans l’industrie, et deux grands fabricants sortent du lot : Hesai, une firme chinoise, et Luminar, un fournisseur américain. Mercedes a choisi le premier.

Mercedes choisit la Chine plutôt que les États-Unis

C’est la première fois qu’une marque étrangère cherche à utiliser les technologies de Hesai pour des modèles vendus en dehors de la Chine. Mais la décision de l’Allemand n’a évidemment pas été prise à la va-vite. Une source proche du dossier a expliqué à Reuters pourquoi Mercedes avait finalement choisi la Chine plutôt que les États-Unis.

À lire aussiLes véhicules équipés de technologies chinoises ou russes vont être interdits aux États-Unis

La firme allemande aurait hésité pendant des mois « en raison de risques juridiques et géopolitiques ». Mais son choix s’est finalement porté sur Hesai en raison de « coûts inférieurs » et de « sa capacité à produire à grande échelle ». Le constructeur a peut-être aussi pris en compte les menaces de Trump à l’égard de l’Europe.

Le fournisseur chinois dispose de deux lignes de production pour une capacité annuelle de plus de 2 millions d’unités. L’entreprise met également en place des lignes de production à l’étranger afin de toucher des clients « préoccupés par les risques tarifaires et logistiques », précise Andrew Fan, directeur financier chez Hesai.

Mais les futures Mercedes équipées des LiDAR en provenance de Chine ne pourront vraisemblablement pas rouler aux États-Unis. Pour des questions de sécurité nationale, l’administration Biden avait préféré interdire la vente de véhicules connectés « intégrant des technologies chinoises ou russes » sur le sol américain.