La suite de votre contenu après cette annonce
Réputé pour être un mauvais élève en matière de stations de recharge pour voitures électriques, le pays de l’oncle Sam progresse. Au cours du deuxième trimestre 2024, 704 sites publics ont fleuri aux États-Unis. En tout, le pays dispose désormais de 9 000 stations réparties plus ou moins équitablement.
Si les États-Unis ont longtemps eu mauvaise réputation au sujet des bornes de recharge pour voitures électriques, la situation est en train de changer. De nouvelles stations voient le jour un peu partout dans le pays et les électromobilistes peuvent enfin entreprendre de grands voyages sans se poser trop de questions. Le Dakota du Nord, le Texas, l’Alabama ou encore le Nouveau-Mexique, des régions longtemps délaissées par les réseaux de recharge comme Electrify America, bénéficient aujourd’hui d’une infrastructure de plus en plus fournie.
Les « déserts électriques » tendent à disparaître depuis quelques mois. Entre avril et juin 2024, le pays a vu 704 nouvelles stations de recharge rapide pousser le long de ses routes. Cela représente une augmentation de 9 % en trois mois, selon les données du ministère de l’Énergie. En tout, il existe aujourd’hui près de 9 000 sites publics de recharge rapide aux États-Unis. C’est de mieux en mieux, mais c’est toujours largement moins bien qu’en France, où on compte environ 40 200 stations pour 118 000 bornes de charge.
Au rythme actuel, les sites de recharge rapide seront « plus nombreux que les stations essence d’ici à 8 ans aux États-Unis » selon une étude réalisée par Bloomberg. Un cap symbolique à franchir dans un pays où le pétrole est roi. Selon les auteurs du rapport, les opérateurs nord-américains dépenseront cette année 6,1 milliards de dollars pour développer l’infrastructure de recharge, soit près du double de l’investissement consacré en 2023. Ces dépenses annuelles devraient encore doubler d’ici à 2030.
À lire aussiVidéo – Les voleurs de câbles sèment la pagaille dans les stations de recharge aux États-Unis« La demande de recharge rapide monte en flèche », explique Sara Rafalson, directrice d’EVgo, une entreprise qui exploite près de 1 000 stations aux États-Unis. « Nous continuons à construire des stations de plus en plus grandes parce que nous devons répondre à cette demande », précise-t-elle. Les données montrent que les exploitants de stations essence « sautent dans le train de l’électrique ». Ils font évoluer leur business pour répondre à la transformation du parc automobile.
Certaines grandes banques ou magasins du pays considèrent également la recharge des voitures électriques comme un moyen de développement commercial. U.S. Bank a, par exemple, installé des chargeurs dans 39 agences en Californie au cours du deuxième trimestre 2024. De son côté, Waffle House a ajouté des bornes de recharge sur les parkings de deux de ses restaurants en Floride. Malgré le ralentissement du marché, les ventes d’électriques atteindront les 2,5 millions d’unités en 2025, contre 1,1 million en 2023.
De plus, le taux d’occupation des bornes est de plus en plus important dans le pays. À la fin du premier trimestre, une station de recharge rapide américaine était branchée en moyenne 18 % du temps, soit près de cinq heures par jour. Pour être rentable, le taux d’occupation doit être au minimum de 15 %. EVgo explique que la demande est stimulée par le fait que les gens conduisent leur voiture électrique plus loin qu’auparavant et que de plus en plus de propriétaires d’électriques vivent dans des immeubles.
Le développement des bornes de recharge est alimenté en grande partie par le programme NEVI (National Electric Vehicle Infrastructure) de l’administration Biden. Un plan de 5 milliards de dollars visant à combler les zones mortes. Cependant, Donald Trump a cette initiative en ligne de mire. Dans une interview accordée à BusinessWeek, Trump a affirmé que « la Maison Blanche a dépensé 8 milliards de dollars pour ouvrir seulement sept stations de recharge ».
Une affirmation fausse, mais qui a le mérite de donner une indication claire sur la stratégie que pourrait adopter le candidat à l’élection présidentielle s’il était réélu. En réalité, 23 États ont passé des contrats pour construire 550 stations de recharge, selon le gouvernement. Malgré cela, l’autonomie des voitures électriques reste l’un des principaux freins au passage à l’électrique. La plupart des automobilistes « n’ont aucune idée du nombre de bornes qui les entourent » selon Sam Houston, analyste chez Union of Concerned Scientists.
À lire aussiChargeurs de voitures électriques en panne : les États-Unis font face à une pénurie d’électriciensLa suite de votre contenu après cette annonce
Le meilleur d'Automobile Propre, dans votre boite mail !
S'inscrire gratuitement