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Le Vermont devient le premier État américain à obliger les géants du pétrole à payer pour réparer les dégâts causés par le dérèglement climatique. Le texte baptisé « Climate Superfund Act » vient d’être adopté. C’est peut-être un tournant important dans la transition vers les énergies renouvelables.
Avec cette nouvelle loi, le Vermont entre dans l’histoire. Le Climate Superfund Act permet à l’État du nord-est des États-Unis de demander une compensation financière aux compagnies qui exploitent des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon). Les géants du secteur devront payer pour les dommages causés par le changement climatique.
Le gouvernement local précise qu’ils pourront être mis à contribution dans divers cas. Ils seront par exemple amenés à mettre la main à la poche pour réparer des infrastructures endommagées par des phénomènes météorologiques extrêmes. Les autorités du Vermont pourront également les inciter à investir dans les énergies renouvelables ou encore de soutenir les communautés touchées par des catastrophes liées au dérèglement climatique. L’État est régulièrement concerné par des inondations de forte intensité.
La loi vise à « créer un nouveau mécanisme financier pour couvrir les coûts de l’adaptation au changement climatique ». C’est un changement important pour la politique environnementale du Vermont et cela pourrait donner des idées à d’autres États dans le pays de l’oncle Sam. Surtout qu’en 2024, les scientifiques estiment qu’il est possible d’attribuer une catastrophe au changement climatique.
À lire aussiLa Floride réserve une très mauvaise surprise aux propriétaires de voitures électriquesLes chercheurs du Dartmouth College ont expliqué aux législateurs qu’il était « scientifiquement possible de déterminer dans quelle mesure le changement climatique contribue à l’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes ». L’adoption de cette loi met en lumière le rôle essentiel que les gouvernements des États peuvent jouer dans ce combat.
Si la loi a bien été adoptée, le Climate Superfund Act fait tout de même l’objet d’une certaine contestation. Phil Scott, le gouverneur du Vermont, a même refusé de mettre sa signature. Il a expliqué aux législateurs être « profondément préoccupé par les coûts et les résultats à court et à long terme ». Selon lui, un échec dans les contestations juridiques pourrait « entraver la capacité d’autres États à obtenir des dommages-intérêts ».
L’American Petroleum Institute, le principal lobby pour les compagnies pétrolières aux États-Unis, a déjà fait part de son intention de contester la loi devant les tribunaux. L’organisme estime que la loi impose des coûts et des responsabilités « à des activités antérieures qui étaient alors légales ». Selon eux, le texte « tient les entreprises pour responsables des actions de la société dans son ensemble ».
Si le Vermont résiste et que d’autres États lui emboîtent le pas, ce serait une grande victoire pour le climat. Cela permettrait probablement d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables.
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