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Xiaomi veut produire une voiture électrique toutes les 76 secondes

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Comme Tesla, le chinois Xiaomi cherche à révolutionner le processus de fabrication des automobiles. L’entreprise de Lei Jun a récemment annoncé être capable de fabriquer une SU7 toutes les 76 secondes.

Une Xiaomi SU7 sera bientôt fabriquée toutes les 76 secondes

Xiaomi ne veut pas être un constructeur automobile comme les autres. La firme chinoise a l’ambition de révolutionner les processus de fabrication. Lei Jun, le patron de l’entreprise, a récemment livré de nouveaux détails sur les méthodes utilisées par sa marque pour fabriquer sa berline 100 % électrique.

La société affirme être la seule en Chine à utiliser de manière combinée un système de moulage sous pression développé en interne et une technique d’emboutissage, qui consiste à déformer une tôle pour lui donner une forme spécifique

Combinées, ces deux méthodes permettent à Xiaomi de fabriquer 40 SU7 en une heure. Ce qui fait une berline électrique toutes les 76 secondes ! Tesla a été le premier constructeur à utiliser une technologie de moulage sous pression à grande échelle. Cette technique, qui nécessite l’utilisation d’une Giga Press, permet de fabriquer une grosse pièce en une seule fois au lieu d’en assembler des dizaines de petites.

C’est une méthode qui offre plusieurs bénéfices. D’un point de vue logistique, cela signifie que l’usine a besoin de moins d’espace au sol pour fabriquer les voitures. Le moulage sous pression permet également de produire des pièces plus légères et plus rigides. De quoi au passage augmenter l’autonomie du futur véhicule. D’autres constructeurs chinois, notamment XPeng et Nio, ont aussi commencé à utiliser cette technique.

Quels sont les bénéfices du moulage sous pression ?

La machine de Xiaomi couvre une surface de la taille de deux terrains de basket. Elle a été baptisée 9100t en référence à sa force de serrage (9 100 tonnes). La 9100t est capable de fabriquer le plancher arrière de la Xiaomi SU7 en une seule pièce contre 72 auparavant. Le processus permet d’économiser 840 points de soudure, de réduire le temps de production de 45 %, d’alléger la SU7 de 17 % et de réduire les bruits à l’intérieur du véhicule.

Fabriqué en une seule fois, ce panneau a également une durée de vie bien plus importante. Xiaomi assure qu’il peut « facilement atteindre un kilométrage de plus de 2 millions de kilomètres », soit plus de 10 fois la durée de vie d’un panneau de plancher traditionnel. En revanche, en cas de dommages, le coût de remplacement de la pièce est important. Xiaomi assure toutefois avoir mis en place un « processus de conception anti-collision ».

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Actuellement, l’usine de l’entreprise chinoise compte plus de 700 robots et 181 unités de robots mobiles autonomes. Ces derniers sont équipés de capteurs LiDAR pour leur permettre de se repérer dans l’usine. Les robots sont également utilisés pour l’inspection de la qualité. Un système baptisé X-Eye est capable de détecter d’éventuels défauts avec une précision de 99,9 % et permet « d’éviter les erreurs humaines », selon la marque.

Une stratégie pour atteindre la rentabilité

Lorsque l’usine atteindra sa capacité maximale, Xiaomi sera en mesure de fabriquer 350 000 unités par an. Au moment de la présentation de la SU7, Lei Jun avait expliqué que la version Standard vendue au prix de 215 900 yuans (soit environ 27 500 euros) « ferait perdre de l’argent à l’entreprise ». Xiaomi mise donc sur un fort volume et des méthodes de fabrication révolutionnaires pour atteindre la rentabilité.

Il se trouve que cette aventure automobile démarre plutôt bien pour la firme chinoise. Xiaomi a écoulé 50 000 modèles en seulement 27 minutes et 100 000 en moins de 48 heures. Même Lei Jun ne s’attendait pas à un tel succès. « Les commandes sont 3 à 5 fois plus élevées que ce que j’avais imaginé », a-t-il expliqué. Le patron chinois a même été félicité par Wei Jianjun, le PDG du géant Great Wall Motor.

Certains observateurs pensent que Xiaomi pourrait faire partie des leaders dans le domaine de l’électrique au cours des prochaines années. Après BYD, Tesla a peut-être un nouveau concurrent de taille.

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