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Très attendue, la première voiture électrique de la gamme ID arrivera sur le marché en juin 2020. Avec un design sympathique, une autonomie très confortable et une fiche technique séduisante, la Volkswagen ID3 pourrait rencontrer un franc succès. Nous l’avons essayée au cours d’une prise en main express sur circuit. Si la première impression est positive, elle devra être confirmée lors d’un prochain test en conditions réelles.
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Jusqu’à maintenant, l’électrique chez Volkswagen se résumait à deux modèles : la e-Golf et l’e-Up. Deux voitures nées thermiques, plus tard déclinées en électrique. En juin 2020, le groupe allemand entrera dans une nouvelle ère en livrant le tout premier modèle de sa gamme « ID », entièrement dédiée aux véhicules zéro-émission. Il s’agit de l’ID3, une compacte 100% électrique à haut potentiel basée sur la plateforme spécifique MEB. Le véhicule est décliné en trois versions proposant plusieurs autonomies et performances de recharge. De quoi s’adapter aux besoins de chaque client en ajustant le tarif en conséquence.
La première à sortir des lignes de l’usine de Zwickau en Allemagne est la version intermédiaire « Pro ». A l’occasion du lancement, elle sert de base à une édition spéciale « 1st » réservée aux 30.000 premiers clients. L’ID3 Pro est équipée d’une batterie de 58 kWh utiles pour une autonomie allant jusqu’à 420 km WLTP. Elle propose de série un chargeur embarqué AC 11 kW et une capacité de charge DC à 100 kW. Cette version est la seule dont les tarifs approximatifs ont été annoncés : elle devrait coûter moins de 30.000 euros selon Volkswagen. Pour l’édition spéciale, la gamme de prix s’étend sur trois paliers de finitions débutant par une « 1st » à moins de 40.000 euros, une « 1st plus » à moins de 45.000 euros puis une « 1st max » à moins de 50.000 euros.
Plus tard sera lancée l’ID.3 « Pure » d’entrée de gamme, qui devrait logiquement être moins chère. Avec quelques concessions sur les performances : le véhicule offre une batterie de 45 kWh pour 330 km d’autonomie. Les performances de recharges sont légèrement inférieures, avec un chargeur embarqué AC 7,2 kW et jusqu’à 50 kW en DC. Une puissance pouvant être portée à 100 kW en option pour les plus pressés.
Déclinaison la mieux dotée, l’ID.3 « Pro S » embarque une batterie particulièrement imposante pour une voiture compacte. Avec 77 kWh, elle doit permettre de franchir jusqu’à 550 km en une seule charge. Équipée d’un chargeur AC 11 kW, elle accepte jusqu’à 125 kW en DC. Son tarif n’a pas été communiqué, cette version sera lancée en dernier à une date encore inconnue.
Toutes les ID3 exploitent le même moteur électrique APP 310 développé par Volkswagen et placé sur l’essieu arrière. Il s’agit d’un moteur synchrone à aimants permanents sans balais développant une puissance de 204 ch (150 kW) et un couple de 310 Nm. Pesant 90 kg, le bloc est particulièrement compact. Selon la marque, l’ensemble du système de propulsion et la boite de vitesse à un rapport tiendraient « dans un sac de sport ». La vitesse maximale est bridée à 160 km/h.
Lors de notre essai express sur circuit très encadré par le constructeur, nous avons pu pousser l’ID 3 jusqu’à 165 km/h au compteur. Pied au plancher sur la ligne droite de l’ovale du Lausitzring, la compacte s’est montrée vive, sans non plus nous scotcher au dossier du siège. En une vingtaine de secondes, elle a atteint sa vitesse plafond départ arrêté. C’est largement suffisant pour cette catégorie de voiture. Une performance idéale qui permettra certainement de s’insérer sans stress sur l’autoroute ou effectuer des dépassements rapides sur les départementales.
Le test d’une dizaine de minutes nous proposait également d’éprouver la tenue de route de l’ID 3. Sur un parcours de slalom à plots, nous étions invités à presser franchement la pédale d’accélérateur. L’ID 3 n’a pas dérapé ni esquissé la moindre fuite. Solidement rivée à l’asphalte, la voiture nous a plutôt bluffée sur cet exercice. Les suspensions semblent offrir un bon compromis entre souplesse et fermeté. Une performance en partie réussie grâce à l’emplacement de la batterie. Située sous le plancher et répartie uniformément, elle abaisse et équilibre le centre de gravité du véhicule. Il reste toutefois à confirmer ce comportement en conditions réelles, on l’espère lors d’un prochain essai.
La manipulation du volant est aisée, d’autant que l’ID3 propose un rayon de braquage serré de 10,2 m. Un diamètre que nous avons constaté au prix de quelques nausées en effectuant des rotations successives à vitesse élevée. La compacte électrique de Volkswagen offre ainsi un des plus faibles rayons de braquage de sa catégorie. A titre de comparaison, la nouvelle Renault Zoé pourtant plus courte pivote sur 10,56 m et la nouvelle Nissan Leaf sur 10,6 m.
Ce premier aperçu proposé par Volkswagen ne nous a pas permis de tester les performances de recharge de l’ID.3. Un critère déterminant que nous vérifierons prochainement. Pour ne pas ternir une impression initiale positive, la compacte devra honorer ses promesses sur la charge en courant continu (DC). En l’absence de données de consommation consultables pendant l’essai, impossible de déterminer l’appétit de la voiture. Équipée d’un moteur synchrone à aimants permanents réputé plus efficace et économe, elle devrait à-priori rester raisonnable et offrir une bonne autonomie.
Le modèle testé étant une pré-série, il nous a été interdit de prendre des photos de l’habitacle. Dommage, car notre ressenti est très bon. Sur la place conducteur, l’assise est confortable et facilement ajustable. Le levier de vitesse placé dans le prolongement du tableau de bord est au premier abord déroutant mais on s’y habitue rapidement. L’affichage est clair et l’écran d’infodivertissement, placé en saillie bien en hauteur et orienté vers le conducteur, se consulte sans perdre l’œil sur la route. La sensation d’espace est bien présente, autant à l’avant qu’a l’arrière.
Malgré mon gabarit imposant et mes 1,90 m, mon crane ne touche pas le plafond sur la banquette arrière. Un fait assez rare parmi les nombreux véhicules testés dans la catégorie. Les genoux ont assez de dégagement face aux sièges avant pour effectuer un trajet long dans de bonnes conditions. L’absence de tunnel central offre également une place convenable au troisième passager. L’ID3 nous a surpris par sa capacité à autoriser des mouvements assez amples dans l’habitacle malgré son format compact. Un vaste toit vitré (en option) permet également un gain d’espace et de luminosité. L’ambiance à bord est sobre, sans artifices, proposant seulement le nécessaire pour réaliser un trajet confortable et reposant.
Une identité que l’on retrouve dans le design extérieur. L’ID3 est à la fois sympathique et affirmée, arborant des optiques LED évoquant l’œil humain et une calandre lisse. La silhouette est discrète, sans plis ni courbures superficielles. L’arrière rappelle celui de la Golf 7 et ouvre sur un coffre de 380 litres. Sous la planche, un sous-coffre permet de ranger aisément deux ou trois câbles de recharge. Seul petit regret, l’emplacement de la trappe de recharge sur l’aile arrière droite. Abritant un connecteur Combo CCS, elle impose une manœuvre pour se brancher sur une majorité de bornes rapides DC. Nous aurions préféré un placement frontal, sous le logo du constructeur.
Cette prise en main rapide a dégagée une première impression très positive de l’ID.3. Les conditions de cet essai, totalement planifié et supervisé par Volkswagen, ne nous ont toutefois pas permis de juger le véhicule sur l’intégralité de ses performances. Le constructeur doit prochainement organiser des tests presse plus complets où nous aurons certainement l’occasion d’éprouver toutes les fonctionnalités. Elle doit encore confirmer nos premières impressions et montrer sa capacité à assurer de trajet polyvalents sans encombre.
L’ID.3 a un potentiel élevé de séduction de par les différentes configurations proposées et du niveau d’aboutissement de sa technologie. Il reste à dévoiler la fiche technique détaillée du véhicule ainsi que les tarifs, encore trop flous. Si la version à grande autonomie gravitera autour des 45.000 euros bonus déduit, un prix particulièrement élevé pour une compacte, la version d’entrée de gamme pourrait être vendue entre 20.000 et 22.000 euros aide déduite. Un tarif très compétitif au regard des modèles concurrents.
La production de l’ID.3 a commencé en novembre 2019 à l’usine de Zwickau, entièrement dédiée à la compacte. La vitrine qu’est l’ « usine de verre » à Dresde cessera l’assemblage des e-Golf en avril 2020 pour débuter celle de l’ID.3. Avec une cadence maximale de 100 véhicules par jour, la fabrication sera anecdotique dans cette usine comparée aux 30.000 modèles produits quotidiennement par le groupe Volkswagen.
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