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Alors que la France prévoit d’interdire la vente de véhicules thermiques d’ici à 2035, les voitures électriques, qui représentaient 14,6 % des ventes en 2023, connaissent une période délicate. En octobre 2024, on enregistrait seulement 20 899 nouvelles immatriculations électriques dans l’Hexagone , soit un recul de 18 % par rapport à l’année précédente. Malgré ce contexte, le marché de l’occasion peine à décoller, souffrant encore de beaucoup d’idées reçues sur la fiabilité des batteries. Pourtant, une étude vient de démontrer que seulement 6 % des véhicules électriques et hybrides d’occasion présentent une batterie significativement dégradée.
Le State of Health (SoH), c’est l’état de santé de la batterie électrique, un indicateur clé de ses performances par rapport à ses spécifications d’origine. Exprimé en pourcentage, le SoH représente le rapport entre la capacité maximale actuelle de la batterie et sa capacité nominale lorsqu’elle était neuve. Une batterie neuve a généralement un SoH de 100%, qui diminue progressivement avec l’utilisation et le temps. Ce paramètre est crucial pour évaluer la dégradation de la batterie et son impact sur l’autonomie du véhicule. On considère qu’un SoH inférieur à 75-80% indique une batterie significativement dégradée, et que cela peut affecter les performances de la voiture électrique.
La start-up française Via2Moov, qui a développé la solution de détection des anomalies My Battery Health, vient de sortir une étude édifiante. Celle-ci s’appuie sur des tests réalisés en 2024 sur plus de 40 000 véhicules électriques et hybrides de toutes marques, immatriculés entre 2012 et 2024, et dont l’odomètre moyen est de 88 000 km. My Battery Health révèle que seulement 2 % des véhicules d’occasion présentent un State of Health inférieur à 75 %, considéré comme le seuil critique pour la performance des batteries, et 6 % ont un SOH de moins de 80 %. Cette statistique se veut plus que rassurante pour le marché de seconde main.
La société Geotab l’avait déjà analysé dans un récent rapport sur la longévité des batteries, celles-ci se dégradent en moyenne de seulement 1,8 % par an. Cela signifie que leur SOH restera supérieur à 80 % après 12 ans d’utilisation, en tout cas pour les modèles les plus récents. Bonne nouvelle donc pour les Français qui réfléchissent à acheter une voiture électrique d’occasion !
Mais il est toujours plus pertinent de parler de nombre de cycles de charge plutôt que d’années d’utilisation, car la durée de vie d’une batterie dépend en réalité du nombre de fois où vous allez la charger et la décharger complètement. De plus, la longévité de la batterie électrique est influencée par ses conditions d’utilisation.
Selon la technologie, votre batterie électrique va rester performante plus ou moins longtemps. Les batteries au plomb, qui se font rares sur les voitures électriques, ne peuvent être chargées que quelques centaines de fois avant de perdre de l’autonomie. La technologie la plus courante sur les véhicules électriques et hybrides actuels, c’est la batterie lithium-ion. Sa durée de vie peut atteindre plusieurs milliers de charges et elles ne perdent que très peu de capacité au fil du temps. Quant aux batteries LFP (lithium-fer-phosphate), notamment utilisées par Tesla, elles ont une très grande longévité – plus de 10 000 cycles – même si elles peuvent stocker moins d’électricité.
Sans vouloir parler de la pluie et du beau temps, sachez que la température est l’un des facteurs les plus critiques pour la durée de vie de votre batterie. Les batteries lithium-ion fonctionnent de manière optimale entre 15°C et 35°C. Des températures extrêmes, qu’elles soient chaudes ou froides, peuvent accélérer la dégradation de la batterie.
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