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En charge du déploiement des bornes de ravitaillement pour voitures électriques, Louis Du Pasquier explique le programme branché de Vinci Autoroutes.
« Vinci Autoroutes gère 4 500 kilomètres de voies à travers ses 3 réseaux Cofiroute, ASF et Escota. Ce qui représente la moitié des autoroutes en France. L’ensemble compte 180 aires de services », lance Louis Du Pasquier.
« Le groupe poursuit un programme ambitieux pour 2030 dont un volet pour la décarbonation des routes. Il s’appuie sur un constat : depuis les années 1990, le secteur des transports n’a pas baissé. Il est à l’origine du tiers des émissions de CO2 en France, dont 95 % proviennent de la route. Sur cette part, 20 % concernent les autoroutes », chiffre-t-il.
« En dépit des incitations de l’État à passer au covoiturage et autres formes de transports collectifs, 3 actifs sur 4 prennent leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. En kilomètres parcourus, la route supporte 90 % des flux des personnes et des marchandises », poursuit-il.
En visant la neutralité carbone en 2050, la France a fixé un palier pour 2030 où les émissions de CO2 devront être réduites de 40 % par rapport à leur niveau de 1990.
« Pour atteindre les objectifs climatiques, il est nécessaire de décarboner l’usage des routes. Le gouvernement français a pour cela opté en faveur de l’électrique. C’est une technologie mature. Le prix des véhicules est à la baisse, l’autonomie à la hausse, et les constructeurs enrichissent leurs offres dédiées », commente Louis Du Pasquier.
« Vinci Autoroutes tient à participer à sa manière, notamment en développant son réseau de bornes de recharge. S’il n’y a pas un maillage accessible, fiable et à haute puissance pour se déplacer, les automobilistes vont conserver des véhicules thermiques polluants pour les longs trajets. En installant des bornes de recharge ultrarapide sur les aires de services, Vinci Autoroutes favorise l’adhésion à la mobilité électrique », explique notre interlocuteur.
« Vinci Autoroutes est pionnier dans l’installation de bornes sur ses aires de services. Les premières, d’une puissance de 50 kW, ont été implantées dès 2014. Les chargeurs à très haute puissance sont arrivés en 2018. À ce jour, 60 sites, c’est-à-dire le tiers de nos aires, sont équipés. L’objectif, pour 2023, est que la quasi-totalité des 180 aires proposent la recharge ultrarapide des véhicules électriques », révèle Louis Du Pasquier.
« Vinci Autoroutes va également rendre les bornes plus facilement accessibles en s’appuyant sur les retours d’expérience des utilisateurs, mais aussi sur notre propre pratique des véhicules électriques de service. Ces chargeurs ont souvent été mis dans un coin auparavant, car ils n’étaient pas beaucoup exploités. C’est différent aujourd’hui. Nous allons par exemple refondre la signalétique sur les aires, nous obligeons l’opérateur à installer un auvent, et les bornes seront accessibles sans avoir à effectuer de manœuvre », illustre-t-il.
« Nous souhaitons ainsi favoriser l’expérience client et accompagner les automobilistes vers les véhicules électriques », justifie-t-il.
« Pourquoi le déploiement des bornes est-il si long ? Il faut quasiment 2 ans entre la prise de décision et l’ouverture d’une station de recharge. La première étape consiste à retenir un opérateur. Ce qui passe par une procédure de publicité, la mise en concurrence, et au final l’agrément de l’État. Tous les travaux sont alors encore à réaliser. Obtenir un raccordement de 1 ou 2 MW pour 10 superchargeurs, ça correspond à la puissance nécessaire pour alimenter un gros hameau ou une petite ville », compare le cadre chez Vinci Autoroutes.
« Gestionnaire du réseau électrique, Enedis a besoin de 6 à 8 mois pour effectuer les travaux de raccordement. Afin de gagner du temps, Vinci Autoroutes et Enedis se sont mis d’accord pour que cette opération importante démarre avant le choix d’un opérateur. Ce qui peut faire gagner jusqu’à un an sur le calendrier », évalue-t-il.
« Par ailleurs, il n’est pas possible de lancer les travaux d’un coup sur toutes les aires en même temps. Les procédures vont s’enchaîner », assure-t-il.
« Vinci Autoroutes continue d’honorer un choix historique qui date de 2014 avec le réseau Corri’Door. Izivia a déconnecté quasiment toutes les bornes. Ce qui nous a fait perdre un réseau. Nous allons les remettre en service, et rapidement. Nous venons d’en redémarrer 12 il y a 15 jours. Ce sont celles qui portent notre logo », identifie Louis Du Pasquier.
« Sur toutes les aires, il y aura déjà une borne 50 kW. Nous y tenons particulièrement et pour plusieurs raisons. Déjà parce que beaucoup de voitures électriques n’acceptent pas davantage de puissance de recharge. Ainsi les nombreuses Renault ZOE. Ça n’a pas de sens de les brancher sur des chargeurs à très haute puissance. Ensuite parce que ces bornes sont tristandard, une exigence que nous formulons toujours auprès des opérateurs potentiels lors de nos appels d’offres. Nous n’avons pas l’intention, par exemple, de laisser tomber le standard CHAdeMO », soutient-il.
« Concernant la très haute puissance, ça dépendra des opérateurs. Nous n’en sommes pas un. Nous confions cette mission à qui en a fait son activité. Comme BP, Shell, Total, Allego, Fastned, Ionity… Tesla mis à part. À propos de Ionity, 10 % de ses bornes sont installées sur les réseaux de Vinci Autoroutes », précise Louis Du Pasquier.
« Ce sera au minimum 150 kW de puissance pour ces chargeurs ultrarapides. Chez Total, c’est 175 kW. Afin d’être ouvert à un maximum d’opérateurs, nous continuerons à dissocier les appels d’offres pour les stations-service classiques, et ceux pour les stations de recharge », souligne-t-il.
« Afin de proposer un service apprécié, nous avons au préalable effectué un bilan sur ce qui a bien fonctionné et ce qui a posé problème avec les premiers réseaux implantés. Tout d’abord concernant l’état des bornes. Nous exigeons désormais un taux de disponibilité de 95 %, avec des délais d’intervention d’autant plus courts que nos autoroutes seront chargées », garantit notre interlocuteur.
« Nous demandons aux opérateurs de fournir une hotline 24/7 avec un numéro accessible et bien visible sur les bornes. Nombre de problèmes peuvent être solutionnés très simplement à distance », affirme-t-il.
« Le paiement à l’acte pourra être réalisé facilement avec une carte bancaire. Pour l’instant, la facturation s’effectue au temps, car nous attendons les compteurs certifiés obligatoires pour la haute puissance. Ce qui favorise les voitures électriques conçues pour la recharge ultrarapide. Mais nous souhaitons passer au plus vite à la facturation au kilowattheure. En 2022, ça devrait être possible », envisage-t-il.
« À travers notre application Ulys, nous cherchons une fois de plus à faciliter l’usage des véhicules électriques. En plus de délivrer tout un tas d’informations sur nos réseaux d’autoroutes, elle compte un recensement des 33 000 points de recharge accessibles au public. Nous disposons d’une liste à jour via la plateforme Gireve », informe Louis Du Pasquier.
« Ulys propose également depuis fin 2020 ou début 2021 une fonction itinéraire spécifique aux véhicules électriques, avec les bornes de recharge à disposition sur nos autoroutes. C’est pratique pour préparer son voyage à longue distance en VE », conclut-il.
Automobile Propre et moi-même remercions vivement Louis Du Pasquier pour sa disponibilité et sa présentation du programme d’aide à la mobilité électrique poursuivi par Vinci Autoroutes.
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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